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Colombie : Ce qu'il faut savoir sur l'Armée de Libération Nationale (ELN)

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  • Colombie : Ce qu'il faut savoir sur l'Armée de Libération Nationale (ELN)

    Publié le 11 Octobre 2016 par Bolivar Infos

    Telesur, 10 octobre 2016

    traduction Françoise Lopez pour Bolivar Infos

    Depuis 52 ans, les insurgés de l'ELN et le Gouvernement de Colombie s'affrontent pour al justice sociale et l'affrontement des oligarchies.

    L'Armée de Libération Nationale (ELN) est une organisation de guérilla qui opère en Colombie. Elle est née le 4 juillet 1964 sous l'influence de la Révolution Cubaine et marquée par une forte influence religieuse.

    Selon le premier commandant Nicolás Rodríguez Bautista, alias Gabino, ce groupe a été créé pour « lutter aux côtés des opprimés et des exploités de Colombie, pour continuer à affronter les menaces des oligarchies. »

    Actuellement, c'est le second groupe de guérilla en Colombie et, selon le Gouvernement, il compte quelques 2 500 combattants.

    Fondateurs et premiers militants

    Parmi les fondateurs de l'ELN, on trouve 5 étudiants colombiens qui, en 1962, se sont rendus à La Havane, Cuba, pour étudier avec une bourse.

    Là, les frères Fabio, Manuel et Antonio Vásquez Castaño, Ricardo Lara Parada et Víctor Medina Morón fondèrent la Brigade José Antonio Galán.

    Un an après sa formation, plusieurs prêtres représentants de la Théologie de la Libération (TL) parmi lesquels Aurentino Rueda, Domingo Laín, José Antonio Jiménez, Diego Cristóbal Uribe, Bernardo López Arroyave, Camilo Torres et Manuel Pérez rejoignirent les rangs de cette Brigade. Camilo Torres et Manuel Pérez devinrent les personnalités les plus emblématiques de l'ELN.

    Les données :

    La Théologie de la Libération (TL) est un courant créé par l'Eglise Catholique en Amérique Latine pour se rapprocher des pauvres.

    Dès le début, le groupe insurgé était composé, de plus, par des secteurs universitaires et de vieux militants libéraux. L'ELN est aussi une organisation inspirée par Ernesto "Che" Guevara.

    La naissance de l'ELN

    La première incursion du groupe d'insurgés a été menée à bien dans la localité de Simacota dans le département de Santander le 7 janvier 1965, un jour au cours duquel, de plus, on a donné lecture du « Manifieste de Simacota », un document dans lequel les buts de la lutte étaient exposés.

    Le texte lu à ce moment-là mentionnait que le principal but de l'ELN était de faire face « à la violence réactionnaire mise en place par les gouvernements oligarchiques et poursuivie par le régime corrompu de Guillermo León Valencia - Alberto Ruiz Novoa - Alberto Lleras Camargo (...) une puissante arme de domination pendant 15 ans. »

    En octobre 1973, l'Armée colombienne exécuta l'Opération Anorí au cours de laquelle elle démantela pratiquement l'ELN. Fabio Vásquez se réfugia à Cuba et fut destitué de son poste de leader des insurgés. Ses frères Manuel et Antonio moururent lors de l'affrontement.

    Cette intervention eut lieu dans une zone rurale du village d'Anorí dans le département d'Antioquia (nord-ouest) sur ordre du président Misael Pastrana Borrero dans le but de démanteler l'ELN.

    La restructuration de l'ELN

    En 1983 commença le restructuration de l'organisation avec la Réunion Nationale Héros et Martyres d'Anorí et 2 ans plus tard, une nouvelle structure d'organisation fut mise en place, dirigée par le prêtre espagnol Manuel Pérez.

    Après plusieurs réunions, en 1989 l'ELN surmonta complètement la crise politique et organique et eut à son actif 30 fronts guérilleros, des structures urbaines dans les principales villes et un bon nombre de structures spécialisées, une équipe de travail internationale, des forces spéciales, une logistique, des communications et une propagande.

    Tous ses réseaux étaient regroupés sur 5 fronts et couvraient une grande partie du pays. En outre, ils arrivèrent à des accords avec le «MIR-Patria Libre » avec une présence importante sur la Côte Atlantique. Cette action lui permit de renforcer sa présence dans de nouvelles zones et d'incorporer un grand nombre de personnes à leurs rangs sous le nom d'Union Camilista – Armée de Liberation Nationale (UC-CLN).

    En 1996, dans le cadre de son 3° Congrès, l'ELN décida d'avancer stratégiquement et d'approfondir sa dimension militaire. De cette façon, elle envisageait de créer des Zones d'Opérations, une organisation entre les fronts et les Fronts de Guerre dans des régions géo-stratégiquement et économiquement très importantes.

    En 2006, lors du 4° Congrès, le groupe d'insurgés entra dans une nouvelle étape : la réorientation politique et militaire qui imite la stratégie envisagée dans les années 80 concernant la nécessité de renforcer la base sociale en y incluant la lutte institutionnelle, la construction d'une force politique de masse et l'incidence dans les villes comme éléments principaux.

    La présence de l'ELN en Colombie

    Selon la Fondation Paix et Réconciliation, les plus de 2 000 combattants de l'Armée de Libération Nationale sont répartis en 51 municipalités dans 11 départements colombiens.

    Le haut commandement

    L'ELN est formée d'au moins 2 500 combattants dont 4 sont les leaders les plus importants.

    -Nicolás Rodríguez Bautista, Gabino: premier commandante de l'ELN. Est considéré comme le second guérilléro le plus vieux de Colombie car, à 66 ans, il a porté les armes pendant 51 ans.

    Gabino a rejoint les rangs de l'ELN en juin 1964, à 14 ans.

    -Eliécer Herlinto Chamorro Acosta, Antonio García: rejoignit l'Armée de Libération Nationale de Colombie en 1975. Il gravit rapidement les échelons à l'intérieur de l'organisation jusqu'à faire partie du Commandement Central (Coce).

    Après la mort de Manuel Pérez, “El Cura Pérez”, Antonio García devint le commandant militaire de l'organisation.

    -Israel Ramírez Pineda, Pablo Beltrán: après la mort d' « El Cura Pérez », il occupa le 3° rang dans l'ordre de commandement.

    Il est chargé du travail avec les masses et les cadres politiques.

    -Gustavo Aníbal Giraldo Quinchía, “Pablito”: est devenu membre du Commandement Central (Coce) lors du V° Congrès en janvier 2015.

    Jusqu'en décembre 2014, Pablito avait la charge du Front de Guerre Oriental, un bastion militaire de l'ELN.

    Source en espagnol :

    telesurtvhtml

  • #2
    Ce qu est remarquable dans ce Front de Libération Nationale : la foi chrétienne et le marxisme ont fondé une "théologie de libération", cela montre encore une fois que la religion bien comprise est révolutionnaire, humaniste et anti-impérialiste.

    Marx lui même n'a jamais attaqué la spiritualité, il n'a pas fouiné son nez dans la foi religieuse, et, implicitement il reconnaissait indirectement la présence d'une puissance absolue régissant notre univers.

    Ceux, gens du peuple, qui sont gênés ou complexés par le Christianisme, par l'Islam, par le Judaïsme anti-sioniste doivent réfléchir deux fois avant de pratiquer le sectarisme entre les religions. Les 3 religions sont victimes de propagandes mensongères et aussi en vue de les dresser l'une contre l'autre pour les empêcher de lutter unies contre leur ennemi commun : le capitalisme impérialo-sioniste.
    Dernière modification par Elghifari, 12 octobre 2016, 01h05.

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