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Manoeuvres militaires communes entre Russie et Egypte

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  • Manoeuvres militaires communes entre Russie et Egypte

    Manoeuvres militaires communes entre Russie et Egypte



    On a tendance à penser que l'Egypte du président Al Sissi était redevenue ces derniers mois ce qu'elle avait toujours été, un pion pour l'Amérique dans ses efforts pour construire un « grand Moyen-Orient » sous son contrôle. Il apparaît aujourd'hui que ce n'est plus tout à fait le cas.


    On annonce à Moscou que la Russie et l'Egypte vont conduire des manœuvres militaires impliquant des troupes aéroportées russes sur le territoire Egyptien. Ceci devrait se faire très prochainement, vers la mi-octobre. Les manœuvres seront nommées "Protectors of Friendship-2016". De l'accord commun, elles sont présentées comme « anti-terroristes ».
    Précédemment, la Russie et l'Egypte avait tenu un exercice naval commun, impliquant le croiseur porte-missiles Moskva. Il serait intéressant de voir l'Egypte déployer, dans de telles manoeuvres futures, les porte-hélicoptères Mistral dont la France avait précédemment refusé la livraison à leur légitime propriétaire, la Russie, en cédant à des pressions inadmissibles de Washington et de l'Otan.

    L'intérêt de Moscou pour un rapprochement, y compris dans le domaine militaire, avec l'Egypte, peut apparaître assez clair. Par contre, on peut se demander ce qu'en espère Al Sissi. Certes une coopération sur le terrain avec les Russes, déjà très impliqués dans la lutte contre les islamistes, pourrait être très fructueuse pour les Egyptiens. Mais au delà?

    Ce que peut espérer le Caire

    Les tensions entre le Caire et l'Arabie saoudite ne cessent de s'aggraver actuellement. Objets du désaccord, les dossiers syrien et yéménite. L'Arabie saoudite et l'Égypte ont des points de vue divergents sur les crises qui secouent ces pays.
    Sur le cas syrien, l'Arabie saoudite persiste à demander un départ de Bachar Al-Assad, condition sine qua non selon Ryad pour une résolution de la crise. Pour le Caire cependant, il faut tabler sur un dialogue politique incluant le président syrien.
    En ce qui concerne le Yémen, bien que l'Égypte participe officiellement à la coalition militaire lancée par l'Arabie saoudite et soutenue par l'Iran pour lutter contre les Houthis, il semble que l'Égypte hésite à s'engager activement. Ceci d'autant plus que les Saoudiens multiplient les bombardements de civils.
    Dans les deux cas, l'Egypte peut espérer un soutien de Moscou, malgré que ce dernier ait manifesté le désir d'un rapprochement avec Riyad.
    Dans le domaine plus que jamais important du pétrole, l'Egypte s'est indigné de voir le géant pétrolier saoudien Aramco décider de suspendre la livraison de 700.000 tonnes de produits pétroliers, pour des raisons dénoncées en Egypte comme relevant de « questions politiques ». Le Caire qui importe chaque mois 1,75 millions de tonnes de produits pétroliers, dont 40 % d'Arabie saoudite, devra se priver de la part saoudienne pour le mois d'octobre, selon une annonce officielle de la compagnie pétrolière.

    Il n'est pas impossible que l'Egypte puisse envisager en remplacement l'importation de pétrole russe. Tour cela devrait en bonne logique inquiéter Washington..
    mediapart
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