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Un journaliste brûle son passeport sur Periscope

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  • Un journaliste brûle son passeport sur Periscope

    Fâché d'avoir été condamné pour avoir diffusé, avant la police, l'identité des frères Kouachi sur les réseaux sociaux, Jean-Paul Ney a «protesté» à sa façon.

    Un ancien de la DGSE (renseignement extérieur), Pierre Martinet, et le journaliste Jean-Paul Ney ont été condamnés mercredi à la même peine de 3000 euros d'amende après avoir diffusé le 7 janvier 2015 l'identité des frères Kouachi après l'attentat contre «Charlie Hebdo». Le tribunal correctionnel de Paris les a déclarés coupables de recel de violation du secret de l'enquête.

    Cette décision a fait entrer Jean-Claude Ney dans une colère noire. Peu après le verdict, le journaliste controversé a brûlé son passeport français en direct sur l'application Periscope, rapporte le Huffington Post. Dans une vidéo longue de 14 minutes, Jean-Claude Ney revient sur cette affaire. Il se dit ironiquement «content» d'être condamné et assure avoir fait son boulot correctement. Le journaliste annonce ensuite qu'il compte «protester» à sa façon, en détruisant son passeport. «Je ne me sens plus français, donc puisque mon pays me condamne, eh bien je vais le condamner à son tour», déclare-t-il avant de passer à l'acte.

    Avant la diffusion de cette vidéo, Ney, qui vit depuis plusieurs années à l'étranger, avait posté un tweet revanchard:

    Jean-Paul Ney ✔ @jpney
    ⚠Je suis donc condamné par la justice pour avoir fait mon job.
    J'ai bien fait de quitter la France.
    Mon travail s'arrête ici.
    Au revoir.
    15:24 - 12 Oct 2016
    Le 7 janvier 2015, après l'attentat contre «Charlie Hebdo», Pierre Martinet et Jean-Paul Ney avaient publié sur les réseaux sociaux les éléments d'identification des frères Kouachi et d'un troisième homme, rapidement mis hors de cause, figurant dans la «diffusion nationale urgente» au sein de la police, ainsi qu'une fiche concernant Chérif Kouachi. «L'un comme l'autre, de par leur activité professionnelle ou leur expérience, ne pouvaient ignorer» que ces éléments «ne peuvent provenir que d'une source policière soumise au secret de l'enquête», a souligné le tribunal.

    «On vous tiens (sic) enfants de putain»

    En revanche, les juges ont estimé que la photo de la carte d'identité de Saïd Kouachi n'était pas nécessairement issue d'une violation du secret de l'enquête, «aucun élément ne permettant de déterminer sa traçabilité». Ainsi, l'une des policières poursuivie pour l'envoi de la seule photo de cette carte d'identité a été relaxée. La seconde policière poursuivie a également été relaxée, car il existe des «doutes sur la matérialité même de l'envoi» des documents litigieux.

    Pierre Martinet va faire appel. Jean-Paul Ney «devrait» lui aussi faire appel, selon son conseil, Me Sevag Torossian. Pour lui, ce jugement «n'est conforme ni à la jurisprudence de la Cour européenne des droits de l'Homme (CEDH), ni à la nouvelle loi votée entretemps». Dans la soirée du 7 janvier 2015, Jean-Paul Ney avait notamment tweeté un cliché de la carte d'identité de Saïd Kouachi, en écrivant: «On vous tiens (sic) enfants de putain». Tweetant la fiche «canonge» de Chérif Kouachi, il ajoutait «moi je publie jusqu'au bout».
    20 minutes
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