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Pour Abbas Aouda alias Latifa

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  • Pour Abbas Aouda alias Latifa

    Un article que j'ai trouvé sur le web, une petite recherche apres en avoir entendu parler à la télé par hasard, une artiste algerienne que je ne connaissais pas, je veux vous la faire découvrir.

    Monsieur El Hadi Khier a été invité ce matin pour parler d'elle, il etait tellement ému..... ça m'a poussée à chercher à en savoir plus, si qqn peut nous en parler.... merci

    La Tribune (Algiers)
    17 Janvier 2007
    Publié sur le web le 17 Janvier 2007
    Sihem Bounabi


    Le monde artistique endeuillé par le décès de la comédienne et chanteuse

    Le monde de la culture est encore une fois endeuillé par la perte d'une figure emblématique du 4ème art algérien. La comédienne et chanteuse Latifa, de son vrai nom Abbas Aouda, est décédée lundi soir à l'âge de 80 ans. Né en 1926 à Relizane, Latifa est considérée, à l'instar de Keltoum et Nouria, comme l'une des pionnières dans la conquête par la femme algérienne du monde artistique en participant à plusieurs oeuvres dramatiques théâtrales, radiophoniques et télévisuelles. Encouragée par son mari, le compositeur et chef d'orchestre Haddad El Djilali, la défunte avait enregistré de nombreux disques avant d'opter pour le métier de comédienne au début des années 1960. Lancée par le regretté Mahieddine Bachtarzi, elle a participé à plusieurs pièces du patrimoine universel, notamment celles de Molière. Latifa faisait également partie de la troupe artistique du Front de libération nationale. En 1963, elle participe aux pièces les Enfants de la casbah et Don Juan mises en scène par Mustapha Kateb.


    Elle enchaîne avec El Ghoula de Abdelkader Alloula en 1964. L'année suivante, elle sera dans Deux pièces cuisine de Ould Abderahamane Kaki. Latifa marquera les esprits dans les années 1960 par l'interprétation du personnage principal de la Mégère apprivoisée mise en scène par Allel El Mouhib. M'hamed Benguettaf, directeur du TNA (Théâtre national algérien), attristé par la nouvelle, confie avec émotion : «J'ai été très peiné par cette triste nouvelle. Avec la disparition de Latifa, c'est la disparition d'un grand pan de notre patrimoine culturel. C'est une grande dame qui avait de multiples talents. J'ai eu la chance de la connaître en 1967, quand j'ai interprété à ses côtés le rôle de Batista dans la Mégère apprivoisée. Je garde le souvenir d'une interprète exceptionnelle. Une véritable artiste au coeur généreux et plein de modestie. Même si elle avait le statut de star, elle ne se considérait jamais comme telle.»

    Lahbib Abdelkrim, responsable au TNA, qui avait côtoyé pendant des années la défunte, dira, très ému, que «Latifa était une artiste accomplie qui a marqué par son talent de comédienne les amateurs de théâtre et également les mélomanes par la beauté de sa voix. Tous ceux qui l'on côtoyée peuvent témoigner de sa grande modestie et de sa sympathie envers ceux qu'elle connaissait». Ayant quitté la scène artistique depuis plusieurs années, Latifa s'est malheureusement éteinte dans l'anonymat, méconnue de la nouvelle génération qui ignore tout de son parcours et de son action pour la promotion de la femme dans le monde artistique. Accompagnée de sa famille et de nombreux amis artistes, la défunte a été inhumée hier au cimetière d'El Kettar à Alger.

  • #2
    voici un autre article pour les interessés comme moi !!

    et c'etait une belle femme en plus



    [Aps 16/1/07] Alger - La chanteuse et comédienne Abbas Aouda, connue sous le nom de Latifa, est décédée lundi soir à l'âge de 80 ans, a-t-on appris mardi dans le milieu artistique.

    La défunte, qui compte parmi les figures féminines de proue de la scène artistique algérienne, avait participé, aux côtés de Keltoum, Nouria et autres artistes, à d'importantes oeuvres dramatiques théâtrales, radiophoniques et télévisuelles.

    Née à Zemmoura dans la wilaya de Relizane, Latifa avait investi le monde de la chanson, encouragée par son mari, le compositeur Haddad El Djilali, enregistrant de nombreux disques, avant d'opter pour le métier d'actrice au début des années 1960.
    Lancée par le géant du théâtre national le regretté Mahieddine Bachtarzi, elle a participé à plusieurs pièces du patrimoine universel, notamment celles de Molière. Latifa faisait également partie de la troupe artistique du Front de libération nationale.

    La dépouille mortelle de la défunte a été inhumée mardi après-midi au cimetière d'El Kettar à Alger.

    Ont assisté aux funérailles de la défunte artiste ses proches, des membres de la famille artistique ainsi que de nombreux fans, dont la plupart se rappellent avec une certaine émotion ses chansons fétiches "Doum, doum, anhabek doum", composée par son défunt mari, le compositeur et chef d'orchestre Haddad El Djillali, et "El 'in ezzerka" de Abdelkrim Lahbib.

    "Latifa était une artiste née. Elle était douée aussi bien pour la chanson que pour le théâtre", a indiqué à l'APS l'artiste Rachid Souki, rappelant son parcours artistique et notamment sa participation à l'orchestre de Fadila Dziria, la diva de la chanson algérienne.

    "C'était aussi une femme de coeur, altruiste, très généreuse et serviable", a ajouté Rachid Souki.

    De son côté, l'homme de théâtre Taha El Amiri a évoqué les débuts de la carrière de Aouda Abbas, connue sous le nom d'artiste de Latifa, qui "marquait la scène par son talent, sa beauté et son sourire".

    Abondant dans le même sens, le comédien Mohamed Hilmi a mis en valeur le "riche répertoire" de Latifa qui, outre la chanson, "a été distribué dans de nombreuses pièces qui sont des chefs d'œuvre".

    "Latifa, avec qui j'ai travaillé comme pianiste dans les années 1970, était une grande artiste qui avait beaucoup de présence sur scène et qui avait une voix de rossignol", a souligné également l'artiste Farid Smaïli, mettant par ailleurs en exergue son "excellente mémoire".

    "Elle n'avait pas besoin de partition", a-t-il dit à propos de cet artiste qui "était le bras droit de Fadéla Dzirya".

    Pour sa part, l'interprète Mohamed Lamari a mis en relief les qualités artistiques de la défunte tout en évoquant son militantisme et son arrestation par les forces coloniales.

    "Elle a été arrêtée (par les forces coloniales) avec Goucem, la soeur de fadéla Dziria, en 1957", a-t-il confié tout en soulignant le nationalisme de l'artiste disparue.

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