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D'autres urgences sont plus à résoudre disais-je donc. Notamment!
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Un scandale ignoble, ces milliers d’enfants qui meurent de faim!
Nous engager pour que des enfants ne meurent plus de faim sur notre planète. Nous pourrons ainsi nous regarder plus dignement, chaque matin, devant notre miroir.»
Il y a des moments où une profonde indignation vous envahit, comme une envie de déclencher une «revolucion» planétaire, pas avec violence, bien entendu, mais à travers un engagement plus dynamisé que jamais pour mettre fin à des situations scandaleuses, qui constituent une atteinte inacceptable aux droits humains fondamentaux.
Un exemple particulièrement impressionnant et horrifiant a été récemment mis en évidence par Jean-Jacques Graisse, vice-directeur exécutif du programme alimentaire de l'ONU: plus de 800 millions de personnes, dans des pays d'Afrique et d'Asie, vivent dans une pauvreté immense qui leur enlève toute possibilité d'envisager un avenir autre qu'une détresse effroyable (1). Un constat qui nous fait spécialement frissonner le cœur et les entrailles: chaque jour, 18 000 enfants meurent de faim sur notre planète; une question devrait nous interpeller fermement: comment osons-nous encore baigner dans notre belle «morale» bien intentionnée et notre confort matériel souvent égocentrique quand de jeunes êtres vivants connaissent la mort dans des conditions lamentablement destructrices?
Une autre observation très interpellante nous est donnée par Jean-Jacques Graisse: quand une paix apparente règne dans certains pays, on assiste à une baisse de l'aide humanitaire, l'intérêt des médias, de la télévision en particulier, se réduisant fortement. L'expert de l'ONU donne l'exemple du Soudan: depuis qu'un accord de paix a été signé en mai 2006, l'aide humanitaire a terriblement diminué, de 1,4 milliard de dollars en 2005 à 695 millions de dollars l'année suivante… Tout se passe comme si la communauté internationale, ainsi que les journalistes, ne se sentaient plus concernés par ce qui se passe au Sud du Soudan.
Or, pour en rester dans la région du Darfour, la réalité est bien différente de ce que l'on veut nous faire croire. C'est ce qui a amené Amnesty International (AI), en collaboration avec d'autres ONG, à lancer le 15 septembre une journée d'action pour le Darfour qui se poursuivra jusqu'à fin octobre. Dans une récente publication de la Section suisse d'AI (2), nous apprenons que des bombes continuent de tomber sur des villages du Darfour: l'armée soudanaise a lancé une opération militaire, 200 000 à 450 000 personnes ont été tuées ces trois dernières années, quand il n'y a pas eu d'autres atteintes horribles à la personnalité, à travers des viols notamment.
Dans un tel contexte, le Conseil de sécurité de l'ONU a approuvé, le 31 août 2006, l'envoi de 20 000 Casques bleus dans la région du Darfour en crise. Le gouvernement soudanais a jusqu'à présent exclu la présence de cette force de pacification. Autre nouvelle déconcertante: la Russie et la Chine ont refusé de voter pour l'action de l'ONU, allez savoir pourquoi.
Pour conclure provisoirement en revenant à l'échelle planétaire, il devient urgent, non seulement au niveau de l'ONU, mais dans tous les Etats matériellement comblés (bonjour la Suisse), de s'engager pour que des enfants ne meurent plus de faim sur notre planète et que la paix devienne un vécu universellement partagé. Nous pourrons ainsi nous regarder plus dignement, chaque matin, devant notre miroir. Comme disait l'autre, au boulot!
Source:journal Le Temps, 18 octobre 2006
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Un scandale ignoble, ces milliers d’enfants qui meurent de faim!
Nous engager pour que des enfants ne meurent plus de faim sur notre planète. Nous pourrons ainsi nous regarder plus dignement, chaque matin, devant notre miroir.»
Il y a des moments où une profonde indignation vous envahit, comme une envie de déclencher une «revolucion» planétaire, pas avec violence, bien entendu, mais à travers un engagement plus dynamisé que jamais pour mettre fin à des situations scandaleuses, qui constituent une atteinte inacceptable aux droits humains fondamentaux.
Un exemple particulièrement impressionnant et horrifiant a été récemment mis en évidence par Jean-Jacques Graisse, vice-directeur exécutif du programme alimentaire de l'ONU: plus de 800 millions de personnes, dans des pays d'Afrique et d'Asie, vivent dans une pauvreté immense qui leur enlève toute possibilité d'envisager un avenir autre qu'une détresse effroyable (1). Un constat qui nous fait spécialement frissonner le cœur et les entrailles: chaque jour, 18 000 enfants meurent de faim sur notre planète; une question devrait nous interpeller fermement: comment osons-nous encore baigner dans notre belle «morale» bien intentionnée et notre confort matériel souvent égocentrique quand de jeunes êtres vivants connaissent la mort dans des conditions lamentablement destructrices?
Une autre observation très interpellante nous est donnée par Jean-Jacques Graisse: quand une paix apparente règne dans certains pays, on assiste à une baisse de l'aide humanitaire, l'intérêt des médias, de la télévision en particulier, se réduisant fortement. L'expert de l'ONU donne l'exemple du Soudan: depuis qu'un accord de paix a été signé en mai 2006, l'aide humanitaire a terriblement diminué, de 1,4 milliard de dollars en 2005 à 695 millions de dollars l'année suivante… Tout se passe comme si la communauté internationale, ainsi que les journalistes, ne se sentaient plus concernés par ce qui se passe au Sud du Soudan.
Or, pour en rester dans la région du Darfour, la réalité est bien différente de ce que l'on veut nous faire croire. C'est ce qui a amené Amnesty International (AI), en collaboration avec d'autres ONG, à lancer le 15 septembre une journée d'action pour le Darfour qui se poursuivra jusqu'à fin octobre. Dans une récente publication de la Section suisse d'AI (2), nous apprenons que des bombes continuent de tomber sur des villages du Darfour: l'armée soudanaise a lancé une opération militaire, 200 000 à 450 000 personnes ont été tuées ces trois dernières années, quand il n'y a pas eu d'autres atteintes horribles à la personnalité, à travers des viols notamment.
Dans un tel contexte, le Conseil de sécurité de l'ONU a approuvé, le 31 août 2006, l'envoi de 20 000 Casques bleus dans la région du Darfour en crise. Le gouvernement soudanais a jusqu'à présent exclu la présence de cette force de pacification. Autre nouvelle déconcertante: la Russie et la Chine ont refusé de voter pour l'action de l'ONU, allez savoir pourquoi.
Pour conclure provisoirement en revenant à l'échelle planétaire, il devient urgent, non seulement au niveau de l'ONU, mais dans tous les Etats matériellement comblés (bonjour la Suisse), de s'engager pour que des enfants ne meurent plus de faim sur notre planète et que la paix devienne un vécu universellement partagé. Nous pourrons ainsi nous regarder plus dignement, chaque matin, devant notre miroir. Comme disait l'autre, au boulot!
Source:journal Le Temps, 18 octobre 2006
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