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Les vérités du promoteur M’hamed Sahraoui sur le renversement d’un immeuble à Alger

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  • Les vérités du promoteur M’hamed Sahraoui sur le renversement d’un immeuble à Alger

    Architecte et promoteur immobilier, M’hamed Sahraoui est également président de l’Organisation syndicale nationale des promoteurs immobiliers. Dans cet entretien, il assène ses vérités sur l’affaire du renversement d’une bâtisse au sein de sa promotion immobilière, Urba 2 000 à El Achour sur les hauteurs d’Alger.


    Pourquoi un bâtiment de deux étages s’est-il renversé vendredi dernier à Urba 2 000 ?

    D’abord, il s’agit d’une petite bâtisse (R+2) qui était achevée à 90% (et non un immeuble de plusieurs étages). Vendredi 14 octobre, vers midi, les ouvriers chinois qui étaient sur le terrain du voisin sont partis déjeuner. À ce moment-là, la bâtisse a commencé à craqueler avant de se renverser. En fait, ce voisin promoteur, Eliès Hattou, s’est récemment installé et n’a rien à voir avec le projet d’Urba 2 000. Il a commencé à faire des terrassements inconsidérés derrière notre bâtisse avec une profondeur de douze mètres au pied de la construction. C’est comme quand vous faites un croche-pied à quelqu’un, il tombe.

    Vous n’avez rien constaté durant les travaux de terrassement ?

    Nous avons évidemment déposé plainte au niveau de l’APC (d’El Achour, NDLR). Le promoteur a été mis en demeure. Arès une pause de plusieurs semaines, il reprend les travaux mais durant la nuit avec un poclain. Je vous signale que la capacité d’intervention d’une pelle mécanique est très importante. Il suffit de plonger la pelle et vous avez l’équivalent du chargement d’un camion. Donc il a complètement déshabillé mes fondations. Quand nous avons porté plainte, il n’avait pas encore atteint cette profondeur. Nous nous sommes rendu compte quand la bâtisse est tombée.

    Comment cela se fait-il que les travaux de terrassement soient effectués au pied de la bâtisse ?

    La bâtisse en elle-même constitue la clôture (d’Urba 2000, NDLR) et la limite du terrain.


    Pourquoi le ministère de l’Habitat vous a-t-il donc retiré l’agrément ?

    Le ministère de l’Habitant ne m’a rien retiré et il n’y a rien d’officiel là-dessus. En tout cas, je n’ai toujours pas été notifié. Comment enlever l’agrément à quelqu’un qui cumule 50 ans d’activité et qui est connu en Algérie et ailleurs. Quelqu’un qui a travaillé sur plus de 900 projets depuis 1968 sur lesquels il n’a eu aucun problème. Et puis, le retrait d’un agrément obéit à des règles et je suis bien placé pour le savoir. La suppression de l’agrément vient comme la finalité de l’enquête qui débouche sur un constat qui donne éventuellement lieu à des sanctions graduées qui vont du simple gel provisoire jusqu’à la suppression définitive de l’agrément. Elle ne peut pas être un préalable. Et il n’y a pas eu d’enquête.

    L’enquête n’est-elle pas en cours ?

    Pour le moment, il n’y a rien. Personne ne m’a contacté. D’ailleurs, ils ont peur de m’interroger parce qu’ils savent que je vais dire les quatre vérités. En fait, j’ai préparé le dossier avec le permis de construire et tous les autres documents dont les contrats avec le CTC (organisme national de contrôle des constructions). Pensez-vous que ce soit possible de poursuivre sur dix années un programme (sans autorisation) ? Et puis pourquoi dit-on qu’on va vérifier tous les projets de Sahraoui ? L’objet est la bâtisse qui s’est renversée ! Je vous rappelle aussi que quand la bâtisse s’est renversée, elle ne s’est pas désintégrée. Ce qui prouve qu’elle était solide !

    Comptez-vous déposer plainte et contre qui ?

    Oui, je déposerai plainte demain contre le personnage (le promoteur) qui s’est enfui.

    Pourquoi avez-vous été pointé du doigt dans cette affaire ?

    Il y a une malveillance claire. Vous savez la jalousie et la méchanceté des gens sont exceptionnelles. Les médias ont tout fait aussi pour entretenir ce sens au lieu de dire la vérité.

    Cet incident a suscité le débat autour des normes des logements haut standing en Algérie. Pourquoi le taux de densité reste élevé dans ce genre de cités ?

    Chez nous, le taux de densité est faible : sur 15 hectares, il y a 1 150 logements. Donc, il n’y a même pas 100 logements à l’hectare. Chez nous, il y a des espaces verts et des parkings. Dans le social, vous trouverez 150 logements dans un hectare.

    Dans le social, le mètre carré ne coûte pas entre 250 000 et 300 000 DA…

    Je n’ai jamais vendu le mètre carré à 300 000 DA. Même pas à 250 000 DA. Nous sommes parmi ceux qui ont les prix les plus bas en matière de promotionnel de qualité. Les Emiratis vendent à 520 000 DA le mètre carré à Sidi Fredj. D’autres le proposent à 400 000 DA. Nous, on est entre 150 000 et 160 000 DA. Les logements que nous avons vendus étaient entre neuf et onze millions de dinars.

    tsa algerie
    Dernière modification par kaarimdz, 17 octobre 2016, 07h21.

  • #2
    Je ne sais pas qui est derrière ce Sahraoui, lequel s'est fait des thunes des années durant (même si on peut facilement en deviner le parrain), mais ce retrait subit d'agrément, avant que la moindre enquête ne soit menée, ne sent pas bon.

    Là aussi, je mettrais ma main au feu que l'actuelle querelle entre les deux principaux clans du Pouvoir n'y est pas étrangère !
    Fortuna nimium quem fovet, stultum facit.

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    • #3
      Les vérités du promoteur M’hamed Sahraoui sur le renversement d’un immeuble à Alger
      ...
      Voici une vidéo qui confirme les propos de Sahraoui :



      P.

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      • #4
        Pourtant, Hier, Canal Algérie, dans son journal de 19 heures, a incriminé le promoteur Sahraoui sans laisser aucun doute quant à sa responsabilité dans l'effondrement de l'immeuble en construction à El Achour. Mettre en cause aussi vite la responsabilité d'une personne quelle qu'elle soit, c'est vraiment louche de la part d'un journal comme de la part d'une administration de l'urbanisme que le média a cité comme étant la source de ses informations. Cela m'apprendra à regarder, même une ou deux fois par an, les chaînes clonées et asservies de l'ENTV.
        Dernière modification par Slimane53, 17 octobre 2016, 12h00.

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        • #5
          enquête

          Un ministre quand il commet des erreurs on le nomme ambassadeur, un promoteur, on lui enlève l'agrément même avant l'enquête,

          pourquoi cela

          parce que le ministre a été nommé par qui vous savez, mais le promoteur lui n'a aucun soutien politique et il paiera au moindre soupçon d'erreur.

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          • #6
            bah oui faut lui enlever l'agreement -il peut demander un pour les maisons jouets -la construction pour l'habitat humain ,c'est un peu plus serieux...une enquete doit intervenir pour tirer les choses au clair mais faut eviter de le laisser gaspiller le ciment importé.

            Commentaire


            • #7
              A mon avis, cet accident soulève un problème de taille inhérent aux normes.

              En génie civil, on sait que la répartition des contraintes exercées sur le sol par une charge verticale sont globalement de forme conique.

              En construisant sur la limite de propriété, une partie de ces contraintes s'exercent sur le terrain du voisin.

              Dans le cas présent ( la grande dimension de l'immeuble se trouve le long de cette limite de propriété ), presque la moitié des contraintes sont supportées par le terrain du voisin.

              En procédant aux travaux de terrassement sur sa propriété, ce voisin a fragilisé l'immeuble de Sahraoui. Un simple petit coup de vent suffit pour aboutir à cette catastrophe.

              Dans le fond, ce sont les enquêtes qui détermineront les responsabilités des uns et des autres.

              Dans la forme ça sent le coup tordu. On dirait que le nom de ce voisin ( Eliès Hattou ) n'avait pas été choisi au hasard ( jabouh wa hattouh tema bach iy dir kema dar ). Eliès Hattou etant un professionnel dans l'hôtellerie en France.

              A mon avis, les normes doivent être revues pour fixer, en fonction des dimensions de la construction projetée, des distances à respecter par rapport à la limite de propriété. Cela permettra, par la même occasion, de régler un autre problème posée par les ombres projetées des immeubles ( soleil caché, problème d'humidité,...etc ).

              Cet accident me rappelle une affaire traitée par le tribunal de Fort National ( LNI ) dans les années 90 opposant un ancien maquisard ( Tami ), propriétaire d'une villa en hauteur et un riche immigré qui a entrepris des travaux de terrassement en contrebas mettant en danger de ruine la propriété de Tami.

              Monsieur Tami avait eu gain de cause devant les tribunaux mais le procureur bloquait l’exécution des jugements.

              Excédé, Monsieur Tami, fusil de chasse en mains, avait attendu le procureur à sa sorti du tribunal. Il l'avait mis en joue en le sommant de se défendre ( Monsieur Tami m'avait confié qu'il avait provoqué le procureur en duel ).

              Le procureur n'ayant pas dégainé, Monsieur Tami avait tiré de façon à humilier le procureur et non le tuer. Il l'avait simplement blessé.

              Monsieur Tami s'était retrouvé en prison. Pour l'acquitter, on lui a demandé de présenter des excuses au procureur qu'il avait blessé. Monsieur Tami avait refusé de présenter ces excuses estimant que c'était le procureur qui devait être en prison et que lui n'avait fait que défendre le droit, en punissant à sa façon le procureur qui faisant obstruction à l’exécution de jugements rendu par la justice. A l'époque, le bruit courait que ce procureur était corrompu.

              P.
              Dernière modification par Pangeen, 17 octobre 2016, 10h52.

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              • #8
                Envoyé par algiers09
                ...
                parce que le ministre a été nommé par qui vous savez, mais le promoteur lui n'a aucun soutien politique et il paiera au moindre soupçon d'erreur.
                L'actuel ministre de l'habitat, Monsieur Teboune en l’occurrence, s'était toujours défini comme un commis de l'état.

                J'ai eu l'occasion de le connaitre au début des années 90 quand il était wali à Tizi-ouzou. Je l'ai vu à l'oeuvre. C'est l'une des rares personnalités du pouvoir en qui j'ai confiance.

                Dans cette affaire, je lui renouvelle ma confiance pour un dénouement dans la sérénité. Les enquêtes détermineront les responsabilités.

                A mon avis, il n'est pas à écarter que ce soit lui, le ministre de l'habitat, qui soit visé dans cette affaire qui sent le roussi ( c'est l'une des rares personnes intègres au milieu des pourris ).

                P.

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                • #9
                  Bonjour!
                  A mon avis, les deux promoteurs sont tout les deux fautifs! Sahraoui pour avoir fait du deux en un (immeuble et clôture, sans laisser le moindre espace commun) et l'autre abruti qui verse dans taghenant et fait de même en creusant à la limite!
                  "La chose la plus importante qu'on doit emporter au combat, c'est la raison d'y aller."

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                  • #10
                    Envoyé par hben
                    ...
                    A mon avis, les deux promoteurs sont tout les deux fautifs! Sahraoui pour avoir fait du deux en un (immeuble et clôture, sans laisser le moindre espace commun) et l'autre abruti qui verse dans taghenant et fait de même en creusant à la limite!
                    Et oui, on peut mettre cet accident sur le dos de la loi qui permet à chacun de construire sur sa limite de propriété s'il n'y a pas d'ouverture sur le voisin.

                    A mon avis il faut approfondir la réflexion et se demander si l'on a le droit de faire supporter les charges de sa construction par le terrain du voisin, ou de faire de l'ombre à son voisin ou tout simplement de cacher la vue à son voisin.

                    Je me rappelle, dans les années 70 et 80, il y avait des cahiers de charges pour les lotissements qui limitaient les hauteurs des constructions et imposaient des distances par rapport aux voisins.

                    Dans les années 90, une nouvelle réglementation ( source de l'anarchie ) avait été mise en place. Aujourd'hui nous récoltons les fruits.

                    P.

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                    • #11

                      En construisant sur la limite de propriété, une partie de ces contraintes s'exercent sur le terrain du voisin.
                      Outre ces contraintes qui ont été illustrées il y a quelques mois à Oran, par l'effondrement de la route de la corniche, quelles sont les normes àrespecter quant à l'espace libre entre le bâti et la limite de la propriété ?

                      Dans le cas d'immeuble comme dans ce cas , une façade aveugle ne peut être autorisée que dans le cadre d'un plan d'urbanisme suivi. Les différents propriétaires n'étant autorisés à effectuer que des travaux qui ne mettent pas en danger ceux des voisins, en respectant les critères connus

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                      • #12
                        Envoyé par KHORE
                        Outre ces contraintes qui ont été illustrées il y a quelques mois à Oran, par l'effondrement de la route de la corniche, quelles sont les normes àrespecter quant à l'espace libre entre le bâti et la limite de la propriété ?
                        ...
                        Le flou entretenu dans le cadre de ces distances ( bâti et limite de propriété ) a engendré une anarchie à tel point que même les cimetières ne sont pas épargnés.

                        Dans mon village, des riverains du cimetière se sont même permis de s'agrandir en empiétant sur le cimetière en toute impunité. L'état ( chef de Daira ) rejetant la responsabilité sur la collectivité ( maire ) et vice-versa. La police étant au service de l'état, le maire ne peut rien faire s'il n'a pas le soutient du wali. Bien entendu, ces pratiques n'ont été possible qu'après avoir saboté l'assemblée du village qui veillait au grain en place et lieu de l'état.

                        ...
                        Dans le cas d'immeuble comme dans ce cas , une façade aveugle ne peut être autorisée que dans le cadre d'un plan d'urbanisme suivi. Les différents propriétaires n'étant autorisés à effectuer que des travaux qui ne mettent pas en danger ceux des voisins, en respectant les critères connus
                        Oui, dans l'absolu, c'est la règle mais, en réalité, comment interdire à quelqu'un de faire des travaux sur sa propriété quand on sait que le voisin n'a pris aucune précaution nécessaire pour la stabilité de son immeuble, dans le cas présent, supposant que la construction soit conforme aux normes existantes.

                        P.
                        Dernière modification par Pangeen, 17 octobre 2016, 12h48.

                        Commentaire


                        • #13
                          Envoyé par Pangeen
                          En génie civil, on sait que la répartition des contraintes exercées sur le sol par une charge verticale sont globalement de forme conique.

                          En construisant sur la limite de propriété, une partie de ces contraintes s'exercent sur le terrain du voisin.

                          Dans le cas présent ( la grande dimension de l'immeuble se trouve le long de cette limite de propriété ), presque la moitié des contraintes sont supportées par le terrain du voisin.
                          en Effet, Les fondations de la bâtisse ne sont pas centrées du faite de la limite. une partie de la charge s'exerce sur le terrain mitoyen ... Et comme il y a eu excavation, le bâtiment s'est incliné ... il s'est renversé en 5 secondes pourquoi: l’énorme poids des deux cages d'escaliers situées à la limite (du coté du renversement) trop lourdes !

                          J'ai trouvé anormal que deux bâtisses dans un même terrain (plat à l'origine) avec deux profondeurs différentes et exagérées ?!

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                          • #14
                            Envoyé par Phileas
                            ...
                            J'ai trouvé anormal que deux bâtisses dans un même terrain (plat à l'origine) avec deux profondeurs différentes et exagérées ?!
                            A mon humble avis, Sahraoui n'avait pas prévu de sous-sol pour ses immeubles alors que Hattou, lui en a prévu pour sa construction ( un sous-sol ça a un coût ).

                            P.

                            Commentaire


                            • #15
                              Bonjour!
                              A mon avis, les deux promoteurs sont tout les deux fautifs! Sahraoui pour avoir fait du deux en un (immeuble et clôture, sans laisser le moindre espace commun) et l'autre abruti qui verse dans taghenant et fait de même en creusant à la limite!
                              Il y'a faute flagrante par le promoteur qui est venu terrasser au droit de l'immeuble de sahraoui sans travaux de confortement et souténement des fondations de la bâtisse voisine c'est contre toutes les règles de l'art .
                              c'est totalement ahurissant comment cela est accepté par les organismes de contrôles !!

                              J'ai trouvé anormal que deux bâtisses dans un même terrain (plat à l'origine) avec deux profondeurs différentes et exagérées ?!
                              Si si phileas, on peut faire sans problème ,mais il faut juste les faire selon les règles en vigueur !
                              il ne reste plus de techniciens en Algérie ou quoi ?
                              ارحم من في الارض يرحمك من في السماء
                              On se fatigue de voir la bêtise triompher sans combat.(Albert Camus)

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