Annonce

Réduire
Aucune annonce.

«Boumediene a ordonné l’assassinat de Krim Belkacem avec la complicité des services français et allemands»

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • «Boumediene a ordonné l’assassinat de Krim Belkacem avec la complicité des services français et allemands»

    Pour lui, c’est tout à fait le contraire, car Krim a bien mené un combat pour l’instauration de la démocratie et des libertés, juste après sa démission de l’assemblée nationale crée au lendemain de l’indépendance. « Constatant que le pays se dirigeait vers une dictature avec le régime Ben Bella, Krim a immédiatement déposé sa démission de l’assemblé nationale préférant ne pas cautionner la trahison du sang des valeureux martyrs de la révolution de novembre 54 », explique, M. Maïz. Ce dernier qui s’est longuement étalé sur le parcours de Krim Belkacem, a fait savoir qu’il était le plus redoutable opposant que le régime craignait.

    Le MDRA, le premier parti libéral en Algérie
    Avant la création de son propre parti, Krim Belkacem était déjà parmi les membres fondateurs du Front des forces socialiste FFS, raconte le conférencier, avant d’ajouter que certaines différences de visions l’ont conduit à quitter le parti tout en restant militant. « Il laissera la leadership à d’autres qui tenaient à avoir la main mise sur les orientations du FFS », dit-il.

    Après le coup d’Etat de 1965, lorsque Houari Boumediene a renversé Ben Bella, Krim croyait qu’il était possible d’espérer une certaine ouverture, et c’est ainsi qu’il prendra attache avec ses compagnons dont Amar Ouamrane, Slimane Amirat, Mohand Oulhadj, et Mourad Tarbouche pour créer le MDRA. En 1967, le parti est créé. Pour ce qui est du projet que ce dernier proposait, Maïz dira que c’est le premier parti libéral, ce qui était alors difficile au temps du socialisme et du communisme. Ces deux idéologies détenaient en effet, la grande partie de la population. Krim a donc imaginé une Algérie basée sur plus de libertés individuelles, de respects des droits de l’homme, mais aussi de justice sociale et d’agilité entre les deux sexes. Cette pensée lui vaudra un lourd tribut. Le régime de Boumediene commença en mois d’une année, les premières arrestations. « Il y’aura plus de 50 militants arrêtés dont Slimane Amirat », précise l’interlocuteur.

    La cour révolutionnaire d’Oran lance un appel à meurtre contre lui
    En 1969, il y a eu la constitution de cette cour révolutionnaire d’Oran, sous les ordres du dictateur Boumediene, et l’œil vigilant de Chadli. Le prétexte que cette cours avançait relatif au jugement du MDRA est totalement faux. Car la cible était bien, Krim Belkacem qui faisait énormément peur au régime algérien. « Étant l’opposant le plus dangereux que le régime n’a jamais connu de part ses convictions, Krim faisait énormément peur à Boumediene, qui décida de l’exécuter », précise Maïz. Au mépris de la justice et de la vérité, sur de faux documents, de faux témoignages et des témoins fabriqués, la cours condamna à mort Krim et trois de ses compagnons que sont Amirat, Tansaout et Tarbouche Mourad. Ces deux derniers seront d’ailleurs, assassinés par la suite respectivement à paris en 1970 et Tunisie en 1972. Le reste des militants auront se voient condamnés à des peines allant de 5 à 20 ans de prison ferme.

    Tous les biens de Krim ont été aussi confisqués par le pouvoir, à l’issus du procès contre lui. « Sa villa sise à Alger a été squattée par la familleMessaâdia », témoigne le même orateur.

    Le plus honteux et grave dans toute l’affaire c’est la phrase que le journal El Moudjahid à l’époque a inséré dans un passage. Ils sont allés, à travers la presse, lancer un véritable appel au meurtre en demandant à tout Algérien d'être l'auxiliaire de la justice en exécutant la sentence en tout lieu et en tout moment ; fetwa dont s'est inspiré Khomeiny quelques années plus tard, explique le conférencier.« Il est de devoir de chaque citoyen algérien d'être l'auxiliaire de la justice en exécutant la sentence en tout lieu et en tout moment », est-il écrit. une manière de légaliser le meurtre. Après cette condamnation et cet appel, la chasse à l'homme pouvait commencer. L'ordre donné, chacun (services officiels et parallèles) de son côté utilisa ses propres ressources, ses propres relais pour prendre contact avec Krim.

    Complicité de la France et de l’Allemagne dans son assassinat ordonné par Boumediene
    Depuis sa condamnation le régime de Boumediene tenta de piéger le redoutable révolutionnaire en le convainquant de regagner le pays. Il est certain que sans toute cette armada de personnes qui ont fini par faire douter Krim des réelles intentions du régime, celui-ci ne serait pas tombé dans le piège qui lui était tendu. Lui qui était toujours sur ses gardes et en mouvement, explique Dr Maïz. Mais le dilemme des prisonniers détenus par Boumediene, le souci et sa responsabilité de les libérer, ont conduit Krim à accepter de recevoir les envoyés du pouvoir. Au début, il exigea que la rencontre soit tenue en France. C’est ainsi qu’il écrira un courier aux autorités française les informant de cette rencontre avec les émissaires du pouvoir algérien. Mais à sa surprise, la France présidée alors par Jorge Pompidou lui refuse l’entrée. « Pourquoi ? », se demande le conférencier, qui revient pour dire que les services de ce pays serait peut être au courant de se qui allait arriver. Krim se tourna ver la RFA (république fédérale d’Allemagne).

    Une lettre de Robert Buron, un des signataires des accords d’Evian 1962 du coté français, adressée à Pompidou, lui demandant des explications sur les motifs du refus d’entrée en terre française à Krim, demeure jusqu’à présent sans réponse. Il y a de quoi se douter !

    En octobre 1970, transitant la Suisse vers la RFA, il fera savoir à un journaliste qu’il sais bien que ce n’est pas facile, et « quelque chose se tramait contre moi, mais il y vas de la situation des militants détenus par les geôles de Boumediene », raconte le conférencier.

    Pour ce qui est des autorités et de la police allemande. Maïz dira qu’ « elles ont laissé faire, eux qui étaient certainement au courant de ce qui attendait Krim Belkacem, puisqu'à sa descente d'avion, la police lui a proposé sa protection ». Pourquoi la police allemande qui connaissait l'identité des assassins ne les a pas arrêtés ? La non-intervention des autorités allemandes pour empêcher le meurtre est un acte de complicité active. Donc condamnable. « Si la France a une responsabilité passive de l’assassinat de Krim ordonné par Boumediene, la RFA avait une responsabilité active, en laissant entrer 4 personnes qui sont allé à la rencontre de l’ex chef de la willaya III, puis les laisser quitter le pays sans aucun problème », assène le Dr Mohamed Maïz.

    Ainsi, l'assassinat de Krim n'a été possible que grâce à la conjonction de plusieurs services, certains actifs d'autres passifs et la collaboration de plusieurs personnes parmi les plus insoupçonnables. Maïz dira dans la foulée qu’il est entrain de rédiger un livre sur le parcours de ce héro, dont des vérités seront enfin connues par le nombreux public. « 90% du livre est consacré à cette épisode de son assassinat », dit-il.

    Krim Belkacem est retrouvé mort le 20 octobre 1970, dans sa chambre d’hôtel Intercontinental de Frankfurt. « Il y est entré le 18 après avoir pris du café avec les émissaires du pouvoir algérien dont un certain Haroun, à l’issus duquel il commençait déjà à somnoler, c’est dire qu’il a été drogué avant d’être assassiné », ajoute le conférencier, qui dit être en détention d’u certificat de décès de Krim. « Le document indique qu’il est mort entre le 18 et le 20, sans pour autant préciser la date exacte », explique-t-il.

    41 ans après son assassinat, le nom de Krim Belkacem, signataire des accords d’Evian qui mettront fin à 130 ans de colonisation, est toujours banni de l’histoire officielle algérienne. Etant mort, ferait-il encore peur au régime? La question mérite d’être posée.

    Pour ***********, Tariq Amnay
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

  • #2
    Dans tout le récit, il n'est nullement fait mention de la responsabilité du ministère des affaires étrangères, que pilotait à l'époque l'actuel chef d'état le nommé BOUTEFLIKA, dans l'execution, à l'étranger, de la sentence de mort de Krim Belkacem.

    Certes les tueurs étaient partis d'Alger mais toute leur logistique était assurée par BOUTEFLIKA et son ministère.

    Mais me diriez-vous ce n'est pas son premier assassinat. L'affaire Khemisti est toujours dans les mémoires de ceux et celles qui ne sont pas encore atteints d'amnésie.

    P.

    Commentaire


    • #3
      Saha Pangeen

      Certes les tueurs étaient partis d'Alger mais toute leur logistique était assurée par BOUTEFLIKA et son ministère.
      Faux.. à l'époque, tout était assuré par Kasdi Merbah !

      Commentaire


      • #4
        On avait oublié que c'était le patron de la SM...
        ارحم من في الارض يرحمك من في السماء
        On se fatigue de voir la bêtise triompher sans combat.(Albert Camus)

        Commentaire


        • #5
          Saha Xenon

          On oublie aussi que Krim planifiait l'assassinat de Boumediene ;
          Et que Kasdi Merbah, en homme attentif , ne pouvait laisser tuer son chef

          Commentaire


          • #6
            On oublie aussi que Krim planifiait l'assassinat de Boumediene ;
            Et que Kasdi Merbah, en homme attentif , ne pouvait laisser tuer son chef
            c'est pour la 1ère fois que je lis ça -

            Commentaire


            • #7
              c'est pour la 1ère fois que je lis ça -
              Ce n'est pas neuf .. l'info remonte à Avril 1969.. date à laquelle un tribunal militaire prononça la condamnation à mort par contumace de Krim Belkacem pour tentative d'assassinat contre Boumediene.

              Commentaire


              • #8
                Saha Xenon

                On oublie aussi que Krim planifiait l'assassinat de Boumediene ;
                Saha capo
                Moi aussi,tu m'apprend un truc .
                je n'étais pas au courant de ça .
                ceci étant, je ne sais pas ce que vaut le jugement d'un tribunal militaire en Algérie en 69 ?
                ارحم من في الارض يرحمك من في السماء
                On se fatigue de voir la bêtise triompher sans combat.(Albert Camus)

                Commentaire


                • #9
                  L'affaire Khemisti est toujours dans les mémoires de ceux et celles qui ne sont pas encore atteints d'amnésie.
                  Non, Khemisti est une affaire d'un illuminé, ça n'a rien à voir avec la politique -

                  Commentaire

                  Chargement...
                  X