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Un rapport de l’université de Columbia compare l’Algérie actuelle et celle de la fin des années 1980

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  • Un rapport de l’université de Columbia compare l’Algérie actuelle et celle de la fin des années 1980

    Un rapport sur « l’impact des bas prix du pétrole sur l’Algérie », publié par la School of International and Public Affairs (SIPA) de la prestigieuse Université de Columbia le 10 octobre dernier, dresse un portrait prudent mais quelque peu rassurant quant à la crise économique actuelle de l’Algérie, en particulier par rapport à celle vécue par le pays à la fin des années 1980.
    « Dans l’ensemble, et malgré le fait que certains indicateurs se soient détériorés à des niveaux inquiétants, l’Algérie est tout à fait mieux équipée pour surmonter un ralentissement du marché aujourd’hui qu’elle ne l’était il y a trente ans », affirme notamment le rapport du Center on Global Energy Policy.
    Selon le rapport, « malgré la baisse des revenus de pétrole et gaz, l’économie algérienne a continué à s’accroître durant l’environnement de bas prix actuel et a été en mesure d’éviter une récession économique comme celle vécue en 1986-1988. Ceci permet à Alger plus de marge sur le court terme pour contrôler le rythme et la profondeur des mesures d’austérité et de réformes ».
    En outre, « alors que la baisse de la croissance du PIB est préoccupante, elle n’est pas aussi grave que la récession sévère et prolongée à laquelle a fait face l’économie algérienne en 1986-88, qui a vu une chute du PIB de 1.7% en 1988 ».



    « De façon plus importante encore peut-être, le ralentissement actuel de la croissance n’a pas lieu durant une transition d’un système socialiste vers une économie de marché, ce qui était le cas à la fin des années 1980 et qui a sans doute exacerbé l’opposition politique et les troubles sociaux », écrit le rapport en rappelant que le « pays dispose aujourd’hui de tampons considérables et d’un cadre macro-prudentiel qui, bien que loin d’être parfait, n’existait pas durant les années 1980 ».
    Par ailleurs, le rapport estime que « les souvenirs de la guerre civile meurtrière des années 90, les résultats du Printemps arabe de 2011 et la détérioration générale de la sécurité dans la région pourraient également modérer la réaction des Algériens vis-à-vis des mesures d’austérité. De manière plus cruciale, les forces de sécurité sont mieux entraînées, informées et équipées que par le passé, et les dépenses de défense et de sécurité ne sont pas affectées par les coupes budgétaires ».
    Rédigé par Gonzalo Escribano, directeur du Programme Energie de l’Institut royal espagnol Elcano, le rapport estime cependant qu’il « semble probable que seul des réformes économiques et politiques limitées peuvent être réalisées jusqu’à ce qu’un consensus soit établi autour du successeur du président Bouteflika ».
    Le rapport considère en effet qu’il « n’est même pas clair comment un pouvoir exécutif dépourvu du leadership d’un président malade puisse se lancer dans des réformes structurelles significatives sans être submergé par des soulèvements populaires ou des complots de palais ».


    tsa
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