le socialisme du XXIe siècle n'attend plus. Jeudi 18 janvier, les députés vénézuéliens ont adopté, en première lecture et à l'unanimité, une loi qui autorise le président Hugo Chavez (gauche) à légiférer par décret pendant dix-huit mois, notamment en matière économique et sociale. Son objectif ? "Accélérer la révolution".
Selon la députée Cilia Flores, présidente de l'Assemblée nationale, "la procédure d'urgence devrait permettre que la délégation de pouvoirs soit définitivement approuvée dès la semaine prochaine". L'opposition, qui a boycotté les élections législatives de 2005, ne siège pas au Parlement. Réélu le 3 décembre 2006 avec 62,8 % des voix, M. Chavez pourra donc procéder aux réformes annoncées.
Le président vénézuélien souhaite mettre un terme à l'autonomie de la banque centrale, nationaliser les entreprises stratégiques du secteur électrique et des télécommunications et prendre le contrôle majoritaire des compagnies mixtes constituées avec les multinationales pétrolières pour l'exploitation des réserves de l'Orénoque.
M. Chavez a d'ores et déjà désigné la commission chargée de procéder aux consultations nécessaires et d'élaborer les nouvelles lois. Cette commission sera présidée par le vice-président de la République, Jorge Rodriguez, nommé à l'occasion du récent remaniement de l'équipe gouvernementale. Le départ de son prédécesseur, José Vicente Rangel, a été interprété comme un signe de la radicalisation voulue par le chef de l'Etat.
Pour pouvoir être approuvées, certaines des mesures en préparation supposent de modifier la Constitution. La réforme constitutionnelle pourrait être soumise à référendum d'ici à la fin de l'année. Elle devrait autoriser l'adjonction de l'adjectif "socialiste" au nom officiel du Venezuela et la réélection présidentielle indéfinie. Le texte actuel fixe une limite de deux mandats successifs de six ans.
"Pour beaucoup de pays, l'apparition de gouvernements à vie ou de régimes non démocratiques est une préoccupation", a déclaré à ce propos le président mexicain, Felipe Calderon (droite), mercredi, dans un entretien au quotidien El Universal.
Pour l'ancien candidat de l'opposition vénézuélienne à la présidence, le social-démocrate Manuel Rosales, un chef d'Etat qui demande des pouvoirs élargis, alors qu'il dispose de l'appui unanime du législatif, est "un despote qui se croit le seul capable de gouverner le Venezuela".
Marie Delcas
Selon la députée Cilia Flores, présidente de l'Assemblée nationale, "la procédure d'urgence devrait permettre que la délégation de pouvoirs soit définitivement approuvée dès la semaine prochaine". L'opposition, qui a boycotté les élections législatives de 2005, ne siège pas au Parlement. Réélu le 3 décembre 2006 avec 62,8 % des voix, M. Chavez pourra donc procéder aux réformes annoncées.
Le président vénézuélien souhaite mettre un terme à l'autonomie de la banque centrale, nationaliser les entreprises stratégiques du secteur électrique et des télécommunications et prendre le contrôle majoritaire des compagnies mixtes constituées avec les multinationales pétrolières pour l'exploitation des réserves de l'Orénoque.
M. Chavez a d'ores et déjà désigné la commission chargée de procéder aux consultations nécessaires et d'élaborer les nouvelles lois. Cette commission sera présidée par le vice-président de la République, Jorge Rodriguez, nommé à l'occasion du récent remaniement de l'équipe gouvernementale. Le départ de son prédécesseur, José Vicente Rangel, a été interprété comme un signe de la radicalisation voulue par le chef de l'Etat.
Pour pouvoir être approuvées, certaines des mesures en préparation supposent de modifier la Constitution. La réforme constitutionnelle pourrait être soumise à référendum d'ici à la fin de l'année. Elle devrait autoriser l'adjonction de l'adjectif "socialiste" au nom officiel du Venezuela et la réélection présidentielle indéfinie. Le texte actuel fixe une limite de deux mandats successifs de six ans.
"Pour beaucoup de pays, l'apparition de gouvernements à vie ou de régimes non démocratiques est une préoccupation", a déclaré à ce propos le président mexicain, Felipe Calderon (droite), mercredi, dans un entretien au quotidien El Universal.
Pour l'ancien candidat de l'opposition vénézuélienne à la présidence, le social-démocrate Manuel Rosales, un chef d'Etat qui demande des pouvoirs élargis, alors qu'il dispose de l'appui unanime du législatif, est "un despote qui se croit le seul capable de gouverner le Venezuela".
Marie Delcas
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