Annonce

Réduire
Aucune annonce.

Dubai: des Canadiens sous le charme

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • Dubai: des Canadiens sous le charme

    Bonjour, pourquoi Dubai a un tel succés, le secret est dans la free zone qui facilite tout, un jeux d'enfant pour ceux qui veulent investir, mais au delà de ça, il y a la volonté d'un homme qui a une vision pour son pays.

    Taux de croissance de 11,5% en 2006, plus que la Chine.
    --------------------------------------------------------------------------

    Dubaï n'est pas une démocratie, loin de là. Ici, quand le gouvernement - soit le cheik Mohammed Bin Rashid Al Maktoum et son entourage - décide d'une chose, elle se produit. Sans délai ni débat.

    Une bouffée d'air frais pour bien des Occidentaux, a-t-on constaté.

    «Il y a un leader, le cheik Mohammed, c'est lui qui dirige tout, il a une vision pour les 15 prochaines années. C'est là qu'on s'en va. Il n'y a personne qui bitche, il n'y a pas d'opposition, il n'y a pas de syndicat, il n'y a pas de Greenpeace, il n'y a pas de chiâleux, il y a juste une direction», dit avec admiration Jacques Morin, actionnaire et gérant de restaurants à Dubaï.

    Ce discours, La Presse Affaires l'a entendu presque quotidiennement à Dubaï. Ici, le «leader» et son prédécesseur, son frère mort au début de 2006, constituent des figures très respectées, pas tant pour leurs titres royaux que pour ce qu'ils ont accompli.

    Réalisant que le pétrole et le gaz naturel - qui génèrent aujourd'hui environ 6% du PIB de Dubaï - ne dureraient pas éternellement, les dirigeants de l'émirat ont amorcé dans les années 1990 un vaste programme de diversification de l'économie. Ils ont entre autres misé sur le tourisme, le développement des infrastructures et l'industrie de la finance internationale. Avec un succès indéniable.

    À Dubaï, les projets mettent peu de temps à voir le jour. Les travaux de construction de deux lignes de métro, annoncés en mars 2005, ont démarré sur les chapeaux de roue. Depuis, deux autres lignes ont été ajoutées au projet. On est loin des trois stations du métro de Laval

    Cette rapidité d'exécution séduit bien des Occidentaux, incluant les quelque 6000 Canadiens qui vivent et travaillent dans l'émirat, en bonne partie des entrepreneurs et des cadres supérieurs.

    Ivonne Martinez, ex-fonctionnaire du gouvernement fédéral canadien recyclée dans l'immobilier à Dubaï, n'en revient toujours pas du fossé idéologique qui sépare les deux États.

    «Venant d'un pays ou la bureaucratie est si lourde, c'est très rafraîchissant de vivre ici et d'assister à cela, dit l'Albertaine. Si un projet doit être fait au Canada, le gouvernement va créer un comité, il y aura des consultations, et ensuite il y aura une autre élection, suivie de la création d'un nouveau comité.»

    Les débats du genre sont plutôt rares à Dubaï, où il n'y a pas d'élections ouvertes aux citoyens, où la liberté de presse est très relative et où la censure fait partie du quotidien, notamment sur le Web.

    Pas d'impôts

    Au-delà d'un dynamisme économique indéniable, un autre facteur de taille attire les étrangers à Dubaï: l'absence quasi totale de taxes sur les revenus et sur les profits.

    «La grande chose ici, c'est qu'il n'y a pas de taxes. Ce qui attire les Canadiens ici, c'est que vous avez une bonne qualité de vie, vous pouvez mettre de l'argent de coté, et quand vous revenez au Canada, vous pouvez payez votre maison», dit Dave Barette, directeur du centre de simulateurs de vols de la société montréalaise CAE à Dubaï.

    Le Montréalais ne tarit pas d'enthousiasme sur la région et ses perspectives d'avenir. «Le leadership est incroyable ici. Le cheik Mohammed a une vision pour Dubaï qui est extraordinaire.»

    Le boom économique de Dubaï crée des occasions d'affaires dans presque tous les secteurs de l'économie, et les entrepreneurs canadiens sont nombreux à vouloir leur part du gâteau. Les grands comme les petits.

    Le géant SNC-Lavallin, par exemple, supervise le gigantesque projet d'agrandissement de l'aluminerie Dubal, un chantier qui mobilise 1800 travailleurs. La firme GSM Design a pour sa part hérité du contrat de conception d'un observatoire qui sera aménagé au 124e étage du gratte-ciel géant Burj Dubai. Toute une vitrine pour la société montréalaise.

    Les occasions se multiplient, et il est maintenant plus facile pour les entreprises étrangères de se lancer en affaires depuis la création de zones franches. Auparavant, les entrepreneurs devaient nécessairement faire une coentreprise avec l'État pour s'incorporer à Dubaï, ce qui n'est plus obligatoire.

    Dar Danesh, natif d'Ottawa, a choisi de lancer sa firme de consultation en ressources humaines dans une de ces zones franches. Un vrai jeu d'enfant, raconte-t-il.

    «En fait, c'est très simple et direct, dit-il. La free zone a vraiment été conçue pour les gens d'affaires. Ce qu'il faut, c'est d'avoir déjà une compagnie existante. Par exemple, une compagnie canadienne aurait juste à prouver qu'elle est déjà incorporée au Canada.»

    Les avantages par rapport à la coentreprise sont nombreux, poursuit le fondateur de Dansult, qui compte notamment CAE parmi ses clients. «Je suis seul à prendre toutes les décisions, il n'y a pas d'impôt sur le revenu, pas d'impôts sur les entreprises Les affaires sont bonnes.»

    Maxime Bergeron
    19 janvier 2007 La Presse
    Dernière modification par zek, 19 janvier 2007, 17h35.
    Si vous ne trouvez pas une prière qui vous convienne, inventez-la.” Saint Augustin

  • #2
    Le grand rêve de Dubai

    Le boom de Dubai profite aux 6000 Canadiens présents dans cet émirat de la démesure qui se diversifie.

    Dubai vit une transformation à vitesse grand V. Jadis fortement axée sur le pétrole, son économie se diversifie et affiche un époustouflant taux de croissance de 11,5% en 2006. Un boom dont profitent les quelque 6000 Canadiens présents dans cet émirat de la démesure.

    À son ouverture l’an prochain, Dubai Mall sera non seulement le plus vaste centre commercial de la planète, mais il comptera aussi le plus gros aquarium jamais construit.

    Un immense réceptacle de verre et d’acier, grouillant de 40 000 poissons de dizaines d’espèces différentes… et de 45 requins ! Autant de créatures qui s’entredévoreront joyeusement chaque jour.


    «C’est un processus naturel de la vie marine, nous le reproduisons tel quel», lance Frederick Douglas, responsable de la location au Dubai Mall.

    Le «processus naturel» sera respecté à la lettre, à cette exception près: ce sont des employés qui remplaceront chaque jour les centaines de poissons disparus, histoire de toujours offrir la vision d’un aquarium bien garni aux visiteurs du centre commercial.

    Ainsi vont les projets à Dubaï. Ils sont plus gros que nature, souvent extravagants et fantaisistes. Et ce ne sont certainement les contraintes du milieu ambiant, comme l’absence complète d’eau douce, l’omniprésence du désert ou les aléas de la chaîne alimentaire marine, qui vont empêcher les promoteurs d’aller de l’avant avec leurs idées d’envergure.

    Le petit émirat, deuxième en importance des Émirats arabes unis, regorge de projets «contre-nature». Il fait au-dessus de 40 degrés Celsius pendant la majeure partie de l’année et la neige n’est qu’un vague fantasme ?

    Pas de problème: construisons un centre de ski intérieur. Manque de plages? Créons de toutes pièces des îles artificielles qui ajouteront des dizaines de kilomètres de rivage, et tant qu’à faire, donnons-leur la forme de palmiers géants.

    «Ici, c’est complètement surréaliste. Quand tu regardes les annonces, tout est toujours le plus gros, le plus cher, le meilleur», dit Louis Michel Doyon, un ancien agent immobilier de Montréal devenu il y a quelque mois directeur des ventes et du marketing d’une société de Dubaï.

    Les projets fantaisistes ont contribué à mettre Dubaï sur la carte ces dernières années. Ils constituent une belle façade, clinquante et futuriste, derrière laquelle se cache toutefois une économie de plus en plus ouverte et diversifiée, en pleine transition vers «l’après-pétrole».

    Et en pleine explosion, avec un taux de croissance de 11,5 % en 2006. Plus que la Chine.

    Dubaï est un vaste chantier qui s’étend à perte de vue. Dès qu’on quitte Deira ou Bur Dubai, les deux quartiers qui forment la vieille ville, pour se diriger vers les nouveaux secteurs en vogue, on ne peut qu’être frappé par le nombre incalculable de grues, qui s’activent 24 heures sur 24.

    Un peu partout, des gratte-ciels géants et des quartiers entiers comptant des centaines de villas sortent du sable à une vitesse fulgurante.

    «Il y a trente mois, il n’y avait rien, rien ici», dit le Québécois Marc O’Connor, directeur de projet pour SNC-Lavalin (très active aux EAU), en pointant «Dubai Marina», un ensemble gigantesque d’une centaine de tours qui ressemble de loin à un véritable petit Manhattan.

    L’homme est visiblement exalté par toute cette activité. «Je suis directeur de projet, alors ici à Dubaï, je suis comme un boulanger dans sa pâtisserie. C’est le paradis: tous les projets inimaginables sont en chantier à quelque part!»

    Avec 2,2 millions de mètres carrés d’espaces commerciaux et de bureaux en construction, Dubaï constitue le deuxième marché immobilier le plus actif au monde, tout juste derrière Moscou, selon une étude récente de la firme Colliers International. Et cela ne tient même pas compte des très nombreux projets résidentiels et hôteliers en chantier.

    Les infrastructures aussi se développent à la vitesse grand V. Les autorités n’en finissent plus de construire de nouvelles routes et d’élargir les autoroutes existantes, ce qui ne suffit pas à endiguer le problème criant de la congestion routière. Parlez-en à n’importe quel chauffeur de taxi, il vous dira qu’il vit l’enfer depuis trois ans, moment où le boom a vraiment commencé.

    «C’est amusant, parce qu’à chaque fois que tu penses savoir où tu t’en vas, les routes changent à cause des constructions. C’est pour cela qu’aucune carte n’est à jour», dit Ivonne Martinez, spécialisée dans la relocalisation d’expatriés à Dubaï, quelque peu égarée au volant de sa petite Peugeot.

    L’Albertaine, qu’on dirait tout droit sortie de la série Desperate Housewives, ne manque pas de boulot : les Occidentaux sont nombreux ces jours-ci à venir s’installer à Dubaï.

    Très nombreux. En fait, les «expats» forment quelque 80 % des 1,5 million habitants de l’émirat, qui compte 6000 Canadiens. On en vient souvent à oublier que le pays est terre d’islam.

    Travailleurs et entrepreneurs de partout dans le monde viennent ici dans l’espoir d’être en plein cœur de l’action – et d’empocher de gros dollars. «Le rêve émirati est possible : si tu travailles fort, tu peux te retrouver président d’une compagnie en dedans de douze ans», affirme Jacques Morin, cuisinier et homme d’affaires québécois installé depuis trois ans à Dubaï.

    L’homme sait de quoi il parle. «Le meilleur exemple, c’est mon patron, un Indien. Il est arrivé ici il y a douze ans et maintenant il est à la tête d’un holding. Il est gérant général d’une grosse compagnie de métaux qui vend partout dans le monde.»

    Les espoirs des néo-Dubaïotes sont immenses, à la hauteur du Burj Dubai, qui sera le plus haut gratte-ciel de la planète une fois terminé avec ses quelque 180 étages. Jacques Morin rêve d’ouvrir à Dubaï une deuxième succursale de Barry’s Bench, restaurant mexicain dans lequel il détient des parts, en plus de lancer diverses autres franchises.

    De son côté, Louis-Michel Doyon se frotte déjà les mains en pensant à la commission qu’il pourrait empocher si son projet se réalise. Le Québécois représente à Dubaï la société Lindal, de Seattle, qui fabrique des maisons préfabriquées en cèdre.

    Il est en plein pourparlers avec le géant immobilier Nakheel, qui a conçu les excentriques îles en forme de palmiers et le projet The World – un ensemble d’îles artificielles qui reproduira la terre vue du ciel une fois terminé.

    Si les négociations se déroulent comme il l’espère, M. Doyon pourrait permettre à Lindal de vendre quelque 1300 maisons à Nakheel, des résidences sur pilotis qui seront installées au bout de chaque «feuille» du Palm Jebel Ali. Une mine d’or en perspective dans une ville où les prix de l’immobilier grimpent continuellement.

    «Pour faire fortune ici, il faut que tu sois payé à la commission», estime Louis-Michel Doyon, qui espère évidemment connaître ce destin.

    Certains deviendront riches à Dubaï, plusieurs non. De toute façon, les regards ont déjà commencé à se déplacer un peu plus à l’ouest, vers l’émirat voisin d’Abu Dhabi, vers Barheïn et vers le Qatar, des régions immensément riches en pétrole qui ambitionnent de répéter le développement accéléré de Dubaï (dont le taux de croissance diminuera en 2007).

    Le boom du golfe est loin d’être terminé.

    Maxime Bergeron
    17/01/2007 La Presse
    Si vous ne trouvez pas une prière qui vous convienne, inventez-la.” Saint Augustin

    Commentaire


    • #3
      Dubaï n'est pas une démocratie, loin de là
      ça prouve que l'économie n'a que faire de la démocratie et que cette notion n'est pas LE concept idéal et unique qui DOIT forcément convenir au monde entier.

      Ce qui compte, c'est la volonté de conduire son peuple vers l'essor tout en se donnant les moyens de le guider avec une main de fer s'il le faut, mais dans un gant de velours.

      Tout est dans la subtilité du dosage.
      Kindness is the only language that the deaf can hear and the blind can see - Mark Twain

      Commentaire

      Chargement...
      X