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Y aura-t-il de l'électricité à Noël ?en France

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  • Y aura-t-il de l'électricité à Noël ?en France

    Inquiète des risques de pénurie d'électricité liés à l'arrêt de cinq réacteurs nucléaires supplémentaires, la ministre de l'Energie demande dans un courrier à l'électricien de « maîtriser la situation ».


    Quand Ségolène Royal n'est pas contente, elle prend la plume. Dans un courrier que nous nous sommes procuré (lire ci-dessous), en date du 10 octobre et adressé au PDG d'EDF, Jean-Bernard Lévy, la ministre de l'Energie et de l'Ecologie demande des garanties sur l'approvisionnement en électricité cet hiver. En cause, la demande par l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) de mise à l'arrêt de plusieurs réacteurs.

    Le ton employé par la ministre traduit une certaine fébrilité. La lettre commence en effet par un rappel des devoirs de l'électricien français : « La sécurité d'approvisionnement du territoire français en électricité doit être assurée, écrit-elle. EDF, premier producteur d'électricité en France, est dépositaire d'une forte responsabilité dans la garantie de cet approvisionnement. » Avant l'été, sur les 58 réacteurs nucléaires français (dans 19 centrales), 18 ont en effet été identifiés comme pouvant présenter des anomalies dans le forgeage de générateurs de vapeur. Après contrôle, six réacteurs ont finalement été autorisés à redémarrer. Sept autres sont en cours d'inspection. Au moment où la lettre est écrite, les cinq restants (Fessenheim, Tricastin, Gravelines et Civaux) tournent encore normalement. Mais Ségolène Royal semble déjà prévoir leur prochaine mise à l'arrêt, puisqu'elle demande à Jean-Bernard Lévy « d'anticiper d'éventuelles demandes de l'ASN conduisant à des indisponibilités supplémentaires de certains réacteurs ». Ce qui ne manque pas d'arriver huit jours plus tard (nos éditions du 19 octobre).


    Pour que la ministre se fende d'un courrier au patron d'EDF, c'est qu'elle juge la situation préoccupante. Elle n'est pas la seule d'ailleurs. Les ingénieurs de RTE (Réseau de transport d'électricité) travaillent jour et nuit depuis deux jours pour revoir tous leurs calculs. « Nous devons repousser de deux semaines notre présentation des différents scénarios de passage de l'hiver », explique-t-on à la filiale d'EDF chargée d'assurer l'équilibre entre l'offre et la demande d'électricité. Il leur faut en effet croiser 700 millions de données avec 200 simulations climatiques fournies par Météo France, pour sortir quatre hypothèses : hiver doux ou normal ; vague de froid décennale ou centennale.

    EDF se veut rassurant


    Douze réacteurs nucléaires en moins, c'est une perte de 11 000 MW qui oblige RTE à tirer sur d'autres ressources, qui ne sont pas illimitées : le renouvelable (éolien et solaire) et l'hydraulique (rivières, barrages, usines marémotrices). Mais également des importations en provenance d'Allemagne, de Suisse, d'Italie, d'Espagne et de Grande-Bretagne (pour une capacité maximale de 12 000 MW).

    L'exercice est donc loin d'être simple. Et dépend énormément de la météo. Car 1 oC de température en moins représente 2 400 MW d'électricité consommée en plus. Jean-Bernard Lévy a-t-il une petite grenouille dans son bureau, qui lui donne les prévisions météo ? Il s'est en tout cas voulu rassurant dans sa réponse à Ségolène Royal, en date du 14 octobre, en mettant en avant la « mobilisation », la « diligence » et le « professionnalisme » de ses équipes.



    (LP/Frédéric Dugit)
    SÉGOLÈNE ROYAL, ministre de l'Energie
    « Les prévisions relatives à l'équilibre offre-demande d'électricité présentées jusqu'ici par EDF ne prennent pas en compte ce risque d'indisponibilité accrue du parc nucléaire. Il est impératif qu'EDF se prépare à maîtriser la situation pour assurer la continuité de l'approvisionnement... » [extrait de la lettre envoyée à EDF le 10 octobre]
    sÉgolÈne royal, ministre de l'Énergie

    publié par redacweb6352



    (Reuters)
    JEAN-BERNARD LÉVY, PDG D'EDF
    « Nous connaissons une situation plus difficile qu'habituellement à cette période de l'année. (...) On ne peut écarter l'hypothèse que tout ou partie des 12 réacteurs en cause ne puissent être disponibles pendant la période hivernale (...) Les moyens sur le système électrique pourraient s'avérer insuffisants... » [La réponse du patron d'EDF, quatre jours plus tard]
    jean-bernard lÉvy, pdg d'edf

    publié par redacweb6352



    Le Parisien
    Le bœuf est lent, mais la terre est patiente.

  • #2
    A Noël on allume des bougies!
    Toutes les fleurs de l'avenir sont dans les semences d'aujourd'hui.

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