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L’Afrique du Sud quitte la CPI

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  • L’Afrique du Sud quitte la CPI

    Pretoria se retire de la Cour pénale internationale (CPI). Les critiques adressées en Afrique à la CPI ne sont pas sans arrière-pensées.



    ZOOM Maite Nkoana-Mashabane ministre des affaires étrangères d’Afrique du Sud, en 2015. / Saul Loeb/AFP


    « La République de l’Afrique du Sud se retire » de la Cour pénale internationale (CPI), « un retrait qui prendra effet dans un an, à compter de la date de réception de cette lettre par le secrétaire général de l’ONU », a annoncé la ministre sud-africaine des Affaires étrangères Maite NKoama-Mashabane dans une lettre adressée à l’ONU, datée du 19 octobre. « Par conséquent, la situation nécessite que la République de l’Afrique du Sud se retire du statut de Rome de la Cour pénale internationale », précise la ministre. Reste au gouvernement sud-africain à soumettre au Parlement son projet de loi de quitter la CPI.
    Le facteur déclenchant

    En 2015, Pretoria avait provoqué une vive controverse en refusant d’exécuter un mandat d’arrêt émis par la CPI contre le président soudanais Omar el-Béchir, recherché pour génocide, crimes contre l’humanité et crimes de guerre, alors qu’il était en visite sur son sol. Vivement critiquée, l’Afrique du Sud avait alors menacé de quitter la CPI.
    > Relire :Le Soudanais Omar el-Béchir quitte l’Afrique du Sud sans être inquiété
    Le front anti-CPI en Afrique

    Au-delà de l’affaire Omar el-Bechir, l’Afrique du Sud du président Jacob Zuma exprime depuis des années de la défiance pour la CPI. Elle est l’un des piliers de la fronde anti-CPI au sein de l’Union africaine (UA). La menace d’un retrait collectif des 34 États africains signataires du statut de Rome y est régulièrement brandie par une poignée d’États membres : surtout depuis que la Sud-Africaine Nkosazana Dlamini-Zuma occupe le poste de président de la Commission de l’UA (ex-épouse de Jacob Zuma).
    Accusée de ne s’en prendre qu’aux Africains, la CPI est jugée raciste et néocolonialiste par ses détracteurs, à la tête desquels on trouve, au côté de l’Afrique du Sud, le Kenya, le Zimbabwe, l’Éthiopie, l’Ouganda et le Rwanda (bien qu’il ne soit pas signataire du traité de Rome).
    Mauvaise foi

    Si depuis 2002, date de son entrée en vigueur, elle n’a jugé en effet que des ressortissants africains – à la demande des gouvernements des pays africains concernés, dans la majorité des cas –, l’activité de la CPI ne se borne pourtant pas aux seuls pays de ce continent. Aujourd’hui, le Bureau du Procureur conduit des examens préliminaires dans des pays comme l’Afghanistan, la Colombie, l’Ukraine, la Palestine, l’Irak où elle examine le rôle de ressortissants britanniques impliqués dans des crimes de guerre. Le Procureur de la CPI a autorisé, le 27 janvier 2016, à ouvrir une enquête de sa propre initiative pour des crimes contre l’humanité en Géorgie en 2008.
    Dire que seuls des criminels africains sont jugés par la justice internationale, c’est faire aussi l’impasse sur les tribunaux spéciaux des Nations unies créés pour les crimes en ex-Yougoslavie ou au Cambodge.
    > Lire aussi : Le Burundi veut s’affranchir de la justice internationale
    L’objectif

    La fronde anti-CPI est conduite par des chefs d’État connus pour ne pas être des grands démocrates. Des chefs d’État dont le nom est souvent lié à des exactions et des crimes de masse.
    Dans le cas de Jacob Zuma, il s’agit surtout d’affirmer son indépendance vis-à-vis d’une institution et d’une justice qu’il juge étrangères au continent africain. Engagé dans une lutte ouverte avec le Nigeria pour le leadership en Afrique, Pretoria veut apparaître comme le chantre du panafricanisme.
    En lieu et place de la CPI, ces pays souhaiteraient lui substituer une cour africaine de justice et des droits de l’homme. Instituée par le protocole de Malabo, approuvée par l’UA en juin 2014, cette cour a l’immense avantage de garantir l’immunité des chefs d’État et de gouvernement en exercice : à la grande différence de la CPI.
    LAURENT LARCHER
    LA CROIX
    Le bœuf est lent, mais la terre est patiente.

  • #2
    En lieu et place de la CPI, ces pays souhaiteraient lui substituer une cour africaine de justice et des droits de l’homme.
    C'est une blague ?

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    • #3
      C'en est une - 99% des pays africains sont des dictatures, y compris 'l'Angéré'

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      • #4
        [C'est une blague ?]
        Pourquoi c'est une blague ?
        N'est-il pas indécent que les américains et les israéliens ne sont pas signés la charte a la CPI?
        N'est-il pas criminel que Sarkozy ne rend pas des compte a la CPI ?
        Le traité de Fès, nommé traité conclu entre la France et le Maroc le 30 mars 1912, pour l'organisation du protectorat français dans l'Empire chérifien,

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        • #5
          [99% des pays africains sont des dictatures]
          Un pourcentage sans aucune valeur!
          Le traité de Fès, nommé traité conclu entre la France et le Maroc le 30 mars 1912, pour l'organisation du protectorat français dans l'Empire chérifien,

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