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Une énergie nucléaire «verte» est-elle possible ? Le thorium, ce combustible alternatif découvert à la fin du XIXe siècle, représente une piste sérieuse pour sortir du plutonium. Si le nucléaire n'avait pas servi à bombarder Hiroshima et propulser des flottes militaires, les centrales fonctionneraient sans doute avec des réacteurs à sels fondus de thorium. Avec un corollaire d'effets environnementaux et climatiques. Pour cela, il aurait suffi de se pencher sur les travaux du physicien américain Alvin Weinberg qui, après avoir participé à la fabrication de la bombe atomique, a voulu travailler sur une utilisation civile et pacifique de l'atome. Mais les intérêts liés aux lobbies de l'énergie et de la défense en ont décidé autrement. Aujourd'hui, pourtant, l'idée d'un recours à des combustibles nucléaires liquides et à des réacteurs à sels fondus refait surface.
Existe-t-il une énergie nucléaire « verte » ? C'est ce qu'affirme ce doc consacré au thorium, un minerai peu connu mais présent en abondance dans de nombreux pays, et qui remplacerait avantageusement l'uranium comme combustible. Pour nous en convaincre, le film met en scène, grâce à des séquences animées, les travaux d'Alvin Weinberg, un physicien américain qui, toute sa vie, a cherché à mettre sur pied un réacteur nucléaire moins polluant et plus sûr, utilisant le thorium.
Une entreprise prometteuse sur le plan scientifique, exposée ici de manière dense et relativement claire, mais torpillée dans les années 1960 et 1970 par les autorités et les tenants de l'uranium. Pourquoi ? Le documentaire évoque le poids des militaires (qui préfèrent l'uranium), les résistances industrielles, mais échoue à réellement questionner les choix politiques. A ce manque s'ajoute un deuxième bémol : alors qu'il multiplie la parole d'ingénieurs enthousiastes, le film « oublie » celle des sceptiques pointant les fausses promesses de cette technologie, qui, actuellement, semble recouvrer la faveur des industries et des autorités publiques. — Lucas Armati
Existe-t-il une énergie nucléaire « verte » ? C'est ce qu'affirme ce doc consacré au thorium, un minerai peu connu mais présent en abondance dans de nombreux pays, et qui remplacerait avantageusement l'uranium comme combustible. Pour nous en convaincre, le film met en scène, grâce à des séquences animées, les travaux d'Alvin Weinberg, un physicien américain qui, toute sa vie, a cherché à mettre sur pied un réacteur nucléaire moins polluant et plus sûr, utilisant le thorium.
Une entreprise prometteuse sur le plan scientifique, exposée ici de manière dense et relativement claire, mais torpillée dans les années 1960 et 1970 par les autorités et les tenants de l'uranium. Pourquoi ? Le documentaire évoque le poids des militaires (qui préfèrent l'uranium), les résistances industrielles, mais échoue à réellement questionner les choix politiques. A ce manque s'ajoute un deuxième bémol : alors qu'il multiplie la parole d'ingénieurs enthousiastes, le film « oublie » celle des sceptiques pointant les fausses promesses de cette technologie, qui, actuellement, semble recouvrer la faveur des industries et des autorités publiques. — Lucas Armati
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