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Ses cheveux sont mêlés d’algues et il apparaît coiffé de pinces de homard. D’imposantes moustaches prolongées par une longue barbe encadrent son visage à la bouche entrouverte. Et quel regard ! Ce saisissant portrait du dieu Océan (ive siècle) fait partie de la collection du musée de la ville de Timgad (480 km au sud-est d’Alger).
Pour l’admirer, pas besoin de faire le déplacement : c’est l’une des splendeurs de l’Algérie romaine que nous donne à voir l’ouvrage publié chez Actes Sud*. Enrichie par les textes de Dominique Fernandez, Michel Christol et Sabah Ferdi, et illustrée par les prises de vues du photographe italien Ferrante Ferranti, cette publication vient souligner la grande richesse de l’histoire algérienne.
« Les Romains de l’Antiquité, souligne Dominique Fernandez, ont été les plus grands bâtisseurs du monde. Dans quel lieu de la Méditerranée ne trouve-t-on quelque vestige de leur ambition urbanistique et de leur art de construire ? » L’Algérie ne fait pas exception et abrite des sites antiques remarquables. Pourtant, ses ruines sont restées les plus méconnues de l’héritage romain et n’ont fait l’objet que de rares publications.
Pour corriger cette injustice, les auteurs nous emmènent, site après site, dans une véritable traversée des ruines antiques de l’Algérie, partant du centre pour se diriger vers l’est du pays : Tipasa, Djemila, Tiddis, Timgad, Lambèse, Khemissa, Madaure et Hippone.
Des arcs, des colonnes, des rues pavées, beaucoup de ruines, mais aussi des statues de marbre blanc raffinées et de somptueuses mosaïques polychromes dédiées aux thèmes mythologiques : Neptune debout sur son char, emporté par quatre chevaux marins au galop, Ulysse et les sirènes, Jupiter et Antiope, Diane au bain… Que de fantaisie, de frivolité et d’érotisme dans ces étonnantes représentations !
L’un des sites les plus remarquables est sans conteste celui de l’antique cité de Timgad. Plantée au milieu d’une plaine dénudée du nord-est de l’Algérie, elle est fondée par l’empereur Trajan en l’an 100 (elle se nomme alors Colonia Marciana Traiana Thamugadi) et dotée du statut de colonie militaire. À son apogée, la ville romaine occupe une superficie d’une cinquantaine d’hectares avec ses temples, ses thermes, son forum et son grand théâtre. Parfait exemple d’urbanisme romain, son état de conservation a lui a valu d’être classée au patrimoine mondial de l’humanité par l’Unesco en 1982.
Un bien beau voyage en Algérie romaine.
* Voyage en Algérie antique, Actes Sud, coédition Barzakh, 224 p., 43 euros.
Par : Bachar Rahmani
Pour l’admirer, pas besoin de faire le déplacement : c’est l’une des splendeurs de l’Algérie romaine que nous donne à voir l’ouvrage publié chez Actes Sud*. Enrichie par les textes de Dominique Fernandez, Michel Christol et Sabah Ferdi, et illustrée par les prises de vues du photographe italien Ferrante Ferranti, cette publication vient souligner la grande richesse de l’histoire algérienne.
« Les Romains de l’Antiquité, souligne Dominique Fernandez, ont été les plus grands bâtisseurs du monde. Dans quel lieu de la Méditerranée ne trouve-t-on quelque vestige de leur ambition urbanistique et de leur art de construire ? » L’Algérie ne fait pas exception et abrite des sites antiques remarquables. Pourtant, ses ruines sont restées les plus méconnues de l’héritage romain et n’ont fait l’objet que de rares publications.
Pour corriger cette injustice, les auteurs nous emmènent, site après site, dans une véritable traversée des ruines antiques de l’Algérie, partant du centre pour se diriger vers l’est du pays : Tipasa, Djemila, Tiddis, Timgad, Lambèse, Khemissa, Madaure et Hippone.
Des arcs, des colonnes, des rues pavées, beaucoup de ruines, mais aussi des statues de marbre blanc raffinées et de somptueuses mosaïques polychromes dédiées aux thèmes mythologiques : Neptune debout sur son char, emporté par quatre chevaux marins au galop, Ulysse et les sirènes, Jupiter et Antiope, Diane au bain… Que de fantaisie, de frivolité et d’érotisme dans ces étonnantes représentations !
L’un des sites les plus remarquables est sans conteste celui de l’antique cité de Timgad. Plantée au milieu d’une plaine dénudée du nord-est de l’Algérie, elle est fondée par l’empereur Trajan en l’an 100 (elle se nomme alors Colonia Marciana Traiana Thamugadi) et dotée du statut de colonie militaire. À son apogée, la ville romaine occupe une superficie d’une cinquantaine d’hectares avec ses temples, ses thermes, son forum et son grand théâtre. Parfait exemple d’urbanisme romain, son état de conservation a lui a valu d’être classée au patrimoine mondial de l’humanité par l’Unesco en 1982.
Un bien beau voyage en Algérie romaine.
* Voyage en Algérie antique, Actes Sud, coédition Barzakh, 224 p., 43 euros.
Par : Bachar Rahmani