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Le livre fait sa rentrée au SILA : Le cru 2016

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  • Le livre fait sa rentrée au SILA : Le cru 2016

    Écrit par Sara Kharfi

    L’inauguration officielle du Salon international du livre d’Alger (SILA) est prévue le 26 octobre prochain. Le Sila sera ouvert au public le jeudi 27 octobre et se poursuivra jusqu’au 5 novembre au Palais des expositions –Safex (Pins Maritimes). Une période propice pour les éditeurs algériens qui choisissent le Sila pour sortir un maximum de littérature.
    Les éditions Chihab marquent leur entrée avec la publication de plusieurs ouvrages collectifs, dont «Nous autres –Eléments pour un manifeste d’une Algérie heureuse». Sous la direction d’Amin Khan, les contributeurs (Chawki Amari, Mouanis Bekari, Akram Belkaïd, Ahmed Ben Naoum, Slim Benyakoub, Mouloud Boumghar, Farid Chaoui, Saïd Djaafer, Amin Khan, Zineb Kobbi, Nassima Metahri, Malika Rahal, Nedjib Sidi Moussa, Habib Tengour) réfléchissent sur la société d’aujourd’hui : «Une pensée utile à la société algérienne parce qu’elle lui permettra de sortir du doute et du désarroi, de combattre les archaïsmes, l’ignorance et l’aliénation, de remettre en question la fatalité et la domination, d’exercer sa volonté et de maîtriser son destin». Chez Chihab toujours sort également le recueil collectif «Les années ‘Boum’», sous la direction de Mohamed Kacimi qui a sollicité des auteurs qui ont «vécu adultes ou enfants l’époque de Boumediene» ; une monographie d’Ahmed Bedjaoui sur «La Guerre d’Algérie dans le cinéma mondial»; un essai sur «Riba» et l’Islamic Banking de l’économiste Mustapha Baba Ahmed et un autre sur la Géopolitique d’Abdelaziz Djerad ; ainsi qu’un roman de Rachid Mokhtari intitulé «Moi, scribe», et l’anthologie de la poésie algérienne de graphie française d’Abdelmadjid Kaouah intitulé «Diwan du jasmin meurtri». De leur côté, les éditions Barzakh proposent une bonne dizaine de nouveautés, entre le roman, l’autobiographie, l’essai et le beau-livre. Après sa sortie en version arabe en 2000, sort cette année la traduction française (par Lotfi Nia) de «Dédales, la nuit de la grande discorde» de Hmida Ayachi. Toujours dans le roman, Samir Toumi publie son deuxième texte «L’effacement», qui s’intéresse à un personnage atteint du syndrome de l’effacement. Barzakh publie également les romans «Le Chien d’Ulysse» de Salim Bachi (achat de droits à Gallimard) et «La vie (presque) vraie de l’abbé Lambert» d’Abdelkader Djemaï (achat de droits au Seuil) ; ainsi que deux autobiographies : la première de la psychiatre et psychanalyste Alice Cherki intitulée «Mémoire anachronique, Lettre à moi-même et à quelques autres» ; la seconde de Mokhtar Mokhtefi intitulée «J’étais Français-Musulman, itinéraire d’un soldat de l’ALN». En plus de deux romans d’Assia Djebar, de deux ouvrages de Mohamed Arkoun et d’un superbe récit intitulé «Théorie d’Alger» de Sébastien Lapaque, Barzakh propose le beau-livre «Alger, ville & architecture 1830-1940».
    Du côté des éditions Casbah, il y aura beaucoup de romans et beaucoup d’essais. Le roman a une belle part chez Casbah édition qui publie notamment le dernier roman de Yasmina Khadra, «Dieu n’habite pas la Havane». On retrouvera chez ce même éditeur, un recueil de textes libres de Mouloud Achour intitulé «Un automne au soleil», ainsi que le roman «Le Comédien» de Nadjib Stambouli. Concernant les ouvrages ayant trait à l’histoire, Casbah propose en langue arabe les «Mémoires d’un témoin de deux siècles participant à deux guerres» de Mahmoud Smaïl Mallaoui ; et ceux de Messaoud Djennas intitulés «La guerre de Libération telle que je l’ai vécue» ; ainsi que l’essai «La colonisation française en Algérie, une illusion tragique» d’André Paul Weber. Les éditions Sedia publient plusieurs essais, dont «Lectures du Coran» de Mohammed Arkoun et «Ce que vous ne savez pas de l’islam» de Tareq Oubrou. Sedia a publié également «Les Algériennes du château d’Amboise» d’Amel Chaouati. Un livre à la fois surprenant et très intéressant sur les femmes de la suite de l’Emir Abd El-Kader, contraintes à l’exil et à «l’emprisonnement», postfacé par l’écrivaine Maïssa Bey. Les éditions Ikhtilef, qui ont entrepris un vrai travail de coédition avec la maison Difaf, sortent à l’occasion de ce Sila, et comme chaque année d’ailleurs, beaucoup de littérature. Outre le roman d’Amin Zaoui et celui de Rabia Djalti, Ikhtilef publie le roman de Saïd Khatibi. Intitulé «Arba’ouna âaman fi intidar Isabelle Eberhardt» (quarante ans à attendre Isabelle Eberhardt), le roman couvre 40 ans de l’histoire contemporaine de l’Algérie, vu par un français, et reprend la face cachée d’Isabelle Eberhardt. Saïd Khatibi a travaillé dessus pendant deux ans, à partir des archives et des cahiers d’Eberhardt et du journal intime du personnage principal. La maison d’édition Frantz Fanon publie l’essai «De Manhattan à Bagdad, au-delà du bien et du mal» de Mohammed Arkoun et Joseph Maïla, ainsi qu’un livre d’entretiens avec Saïd Mekbel, et «Quatre nuances de France, quatre passions de l’Algérie». Du côté du roman, Frantz Fanon propose le poignant «Au pieds de ma mère» de Suzanne El-Kenz, ainsi que le deuxième roman de Yamilé Ghebalou, «L’enfance est ma demeure». Chez Hibr édition sort l’essai «Tamazight dans les médias – Etudes du cas de la Chaîne 2 de la Radio algérienne, suivie de mesures d’appui au développement de la communication d’expression amazighe en Algérie» de Mohamed Bedreddine. Il porte principalement sur l’évolution de Tamazight (langue, culture, identité) dans le secteur de la communication, et précisément la Radio algérienne à travers sa Chaîne 2, et ses chaînes thématiques et régionales «vectrices de la promotion de Tamazight». Hibr édite plusieurs textes en arabe, dont «...Oua achyae moumila okhra» d’Amina Cheikh. Outre un beau livre sur les traditions et les coutumes de Constantine, les éditions El Kalima sortent le roman du regretté Hamid Nacer-Khodja, disparu il y a quelques semaines. Intitulé «Jumeau ou un bonheur pauvre», le livre «mêle introspection et discours social, passé immédiat et réalité pensante, rêves et livres». En plus des romans «Un empereur nommé désir» de Djawad Rostom Touati et «Le secret de la girelle» d’Amina Mekahli, les éditions Anep publient «Arabesques, enquête sur le rôle des Etats Unis dans les révoltes arabes» d’Ahmed Bensada, et l’essai «Les printemps du désert» d’Ammar Belhimer.

    Le plus important événement culturel de l’année, le Salon international du livre d’Alger (SILA) est prévu du 26 octobre au 5 novembre au palais des expositions – Safex (Pins Maritimes). Il sera ouvert au public à partir du 27 octobre. La 21e édition, qui a pour thème «Le livre, contact permanent» et pour invité d’honneur l’Egypte, verra la participation de 963 éditeurs (298 Algériens et 665 étrangers). Les éditeurs algériens choisissent cette période – qui pourrait être considérée comme notre «rentrée littéraire» – pour sortir leurs nouveautés. Nous présenterons dans cet espace et jusqu’à la fin du SILA le choix qu’offrent les éditeurs cette année.
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

  • #2
    «L’effacement» de Samir Toumi

    L'effacement de Samir ToumiAprès le succès de son premier texte, «Alger, le cri», paru en 2013 aux éditions Barzakh, Samir Toumi sort un nouveau roman, chez ce même éditeur, intitulé «L’effacement». Le jour de ses 44 ans, le narrateur du roman ne voit plus son reflet dans le miroir. Il va découvrir qu’il est atteint du syndrome de l’effacement, mal mystérieux qui semble frapper exclusivement les fils d’anciens combattants. Au gré de ces effacements, la nature profonde du personnage –indifférent, taciturne, absent à lui-même– se métamorphose peu à peu. Alors qu’il tente de comprendre ce qui lui arrive, les questions du Dr B., son thérapeute, le poussent à s’intéresser à sa filiation et au milieu dans lequel il a grandi, questions qui, jusque-là, ne s’étaient jamais posées à lui. En faisant le portrait de deux générations –les «pères», anciens moudjahidine, bâtisseur d’un pays neuf et sûrs d’eux-mêmes ; les «fils», dépressifs ou blessés, comme condamnés à la folie–, Samir Toumi signe un roman troublant.
    Prix : 600 DA.

    «L’enfance est ma demeure» de Yamilé Ghebalou

    L'enfance est ma demeure de Yamilé GhebalouCe roman, paru aux éditions Frantz Fanon, raconte plusieurs histoires : celles de femmes, celles de l’art, du monde, des lumières, de l’enfance, de l’eau... Explorant les vies et les parcours de ses personnages, Yamilé Ghebalou –qui a obtenu le prix Tar Djaout en 2011 pour son roman «Liban»– livre «des biographiques d’âmes fragiles, sans cesse tentées par les tendances lourdes du temps qui court mais qui, perdues dans une folle passion de vivre, de bâtir et d’espérer, continuent de croire en la vertu du recul et en l’inégalable bonheur qu’offre les heures de vérité». Universitaire et auteure de plusieurs recueils de poésie et de nouvelles, Yamilé Ghebalou signe là un roman puissant qui traverse l’histoire et raconte l’humain.
    Prix : 650 DA.

    «La Reine du tango» d’Akli Tadjer

    La Reine du tango d'Akli TadjerParu aux éditions Apic, ce roman de 242 pages est un «conte moderne», un voyage dans l’univers du tango, et dans le petit monde de Suzanne, fille de la reine du tango, une exceptionnelle danseuse qui a connu tous les succès et toutes les gloires. Disparue trop tôt, Suzanne a gardé comme souvenir de son enfance et de sa mère, le tango, qu’elle enseigne «sans oser le danser». Mais la vie lui réservera des surprises et l’amènera à chercher à en apprendre davantage sur sa mère et à comprendre qui elle était vraiment. Elle devra également trouver un partenaire à la scène comme dans la vie pour vivre pleinement son existence et trouver sa voie. Prix : 700 DA.

    «Dieu n’habite pas : La Havane» de Yasmina Khadra

    Dieu n'habite pas La Havane de Yasmina KhadraYasmina Khadra poursuit ses voyages romanesques à travers le monde, en plantant le décor de son nouveau roman, paru aux éditions Casbah, dans la capitale cubaine, La Havane. «Dieu n’habite pas La Havane» est d’abord l’histoire d’un chanteur, Don Fuego, qui continue de chanter dans les cabarets de La Havane, même si son succès et sa gloire se conjuguent au passé. Roi de la rumba autrefois, il est obligé de céder sa place. Dans son errance, il fait la rencontre de Mayensi, une étrange jeune fille dont il tombe éperdument amoureux. Ce roman est aussi «un voyage au pays de tous les paradoxes et de tous les rêves, une escale aux multiples rebondissements qui dépayse et enrichit en même temps». Prix : 1000 DA.

    «La Nuit du papillon d’or» de Tariq Ali

    La Nuit du papillon d'or de Tariq AliCinquième et dernier volet de son «Quintet de l’islam», paru récemment aux éditions Apic (comme les quatre premiers), «La Nuit du papillon d’or» de Tariq Ali s’intéresse à Dara, narrateur du roman. Installé à Londres, il reçoit un jour un appel d’un vieil ami, Platon, qui lui demande d’écrire sa biographie, et de remonter ainsi quarante ans en arrière : les années 1960 à Lahore. «Dara tire aussitôt prétexte de cette biographie de commande pour partir sur les traces de ses condisciples d’alors, avec qui il militait clandestinement (...) Il est question, dans ce roman résolument contemporain du Pakistan d’aujourd’hui (jamais nommé), dont Tariq Ali brosse un portrait dévastateur, mais pour des raisons qui ne sont pas forcément celles qu’invoque le discours occidental». Prix : 900 DA.

    «Dédales, la nuit de la grande discorde» de H’mida Ayachi

    Dédales de Hmida AyachiA paraître ce mois-ci aux éditions Barzakh plus de 15 ans après sa parution en arabe en 2000, et traduit vers le français par Lotfi Nia, le roman «Dédales, la nuit de la grande discorde» se situe en Algérie dans les années 1990, précisément à Makedra, village proche de Sidi Bel-Abbès. «En cinq chapitres comme autant de dédales, au récit de H’midou, le héros narrateur et de H’mida, son alter-ego, journaliste et écrivain, se mêlent monologues, poèmes, rêves, coupures de presse, souvenirs d’enfance, bribes de textes sur l’histoire islamique de l’Algérie et incantations hypnotiques». Roman «halluciné» entre transe, terreur et foisonnement de voix.
    Prix : 950 DA.

    «La morsure du coquelicot» de Sarah Haidar

    La Morsure du coquelicot de Sarah HaidarParu aux éditions Apic, «La morsure du coquelicot» de Sarah Haidar est «un hymne à la liberté. A la révolte. A l’insoumission. A la poésie. A l’amour». L’auteure de «Virgules en trombe», son premier roman en français paru chez ce même éditeur, confirme son talent avec ce nouvel ouvrage. «Par une écriture acerbe, tranchante, sans concession, seule la vérité est épargnée. Les chemins vers la Liberté se frayent dans les méandres des mots, conduits lugubres de la Beauté, dans les recoins des blessures mal pansées et les mémoires ramollies de paresse». «Je m’en vais. La beauté m’attend», écrit l’auteure. Prix : 500 DA.
    «Un maure dans la Siérra» de Rénia Aouadène
    Un maure dans la Siérra de Rénia Aouadène«Un maure dans la Siérra» de Rénia Aouadène est un roman à paraître ce mois-ci aux éditions El Kalima. Ce roman est inspiré de la vie de Rabah Oussidhoum. Membre du parti communiste, anticolonialiste, il s’engage dans les Brigades Internationales pour combattre la montée du fascisme en Espagne. Amalia est une femme libre dans une Espagne conservatrice des années trente qui s’engage dans les forces républicaines. Et l’improbable rencontre a lieu dans l’imaginaire de l’auteur. Ce roman rend un vibrant hommage aux hommes partis du Maghreb et du Moyen-Orient, se battre aux côtés de ceux qui avaient un idéal de liberté, histoire ignorée de tous. Enseignante en Lettres-Histoire, l’auteur est aujourd’hui professeur d’Espagnol dans le cadre de projets européens avec l’Espagne. Conteuse, elle déclame sa poésie sur des thèmes qui lui sont chers. Rénia Aouadène a publié des articles, des nouvelles, de la poésie, du théâtre et un roman où l’on retrouve les cultures dans lesquelles elle a baigné et ses propres combats en tant que femme issue de l’immigration. Elle participe à des colloques, des rencontres, des festivals où elle donne des conférences et anime des ateliers d’écriture. Prix : 600 DA.

    «Aux pieds de ma mère» de Suzanne El Kenz

    Aux pieds de ma mère de Suzanne el KenzLe roman «Aux pieds de ma mère» de Suzanne El Kenz vient de paraître aux éditions Frantz Fanon. Suzanne El Kenz commence par raconter sa rencontre avec un escargot sur la tombe de sa mère, dans un cimetière d’Alger. Pourtant, elle est fille de Palestine, comme sa mère, comme sa grand-mère, comme sa fille... Mais si l’escargot transporte sa maison sur son dos, elles, elles sont filles de l’exil. Alger, Tunis et Nantes, terres d’accueil, se montrent dans cet ouvrage sous leurs plus beaux atours. Mêlant passé et présent, l’auteure se souvient et espère, dans des tonalités parfois légères et rieuses, parfois tragiques, et interroge : que sont appartenance et identité ? Un texte très personnel. Suzanne El Kenz a publié en 2011 son récit «La maison du Néguev» (éditions de l’Aube/éditions Apic), pour lequel elle a reçu le prix Yambo-Ouologuem. Prix : 650 DA.
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    • #3
      «Le chien d’Ulysse» de Salim Bachi

      Le chien d'Ulysse de Salim BachiParu en 2001 aux éditions Gallimard pour lequel il a reçu le Goncourt du premier roman, le roman de Salim Bachi, «Le chien d’Ulysse» vient de paraître en Algérie aux éditions Barzakh. Le roman plante le décor dans les rues de Cyrtha, une ville qui emprunte ses traits à Constantine ou Alger, et plus loin dans le temps, à Cirta, l’antique, la Numide. Nous sommes le 29 juin 1996, quatre ans après l’assassinat du président Mohamed Boudiaf, et Hocine déambule erre dans les rues de sa ville. De cette errance naît un récit étrange, halluciné, une odyssée ivre qui entremêle lyrisme et grotesque, ombre et lumière. Prix : 800 DA.

      «Le Comédien» de Nadjib Stambouli

      Le comédien de Nadjib Stambouli«Le comédien» est un roman de Nadjib Stambouli qui vient de paraître aux éditions Casbah, et dont l’intitulé initial était «Monsieur pluriel». Dans ce roman se déploie l’éventail très large de la vie d’un comédien pris dans une valse-hésitation entre réalité et fiction. Qui de l’acteur Farid Foussi ou du citoyen Hamid Maroufa imprime sa force à l’autre dans la même personne, écartelée entre délires, chimères et vraie vie ? Que serait-il devenu si l’amour de Rosa n’était pas venu l’arracher au vertige affolant de sa paranoïa ? D’autres éléments s’impliqueront dans ce chassé-croisé d’élans pour l’art mais aussi de chantage, avec en toile de fond le dilemme : peut-on tromper l’être aimé au nom de l’amour qu’on lui porte ? L’intrigue se déroule sur l’arrière plan d’une vivisection sans complaisance d’une société en quête de repères. Nadjib Stambouli est l’auteur de l’ouvrage «Ma piste aux étoiles», paru également aux éditions Casbah. Prix : 800 DA.

      «Arba’ouna âaman fi intidar Isabelle Eberhardt» de Saïd Khatibi

      Arba3oun 3am fi intidar Isabelle Eberhadt de Saïd Khatibi«Arba’ouna âaman fi intidar Isabelle Eberhardt» (quarante ans à attendre Isabelle Eberhardt) est un roman de Saïd Khatibi, qui paraîtra ces jours-ci aux éditions El Ikhtilef. Le roman est inspiré, en partie, de faits réels ; du journal intime d’un certain Joseph : sous-lieutenant pendant la Seconde guerre mondiale et combattant en faveur de la cause algérienne durant les années 50, ami proche de grandes figures de la révolution algérienne et passionné des beaux-arts. Entre 1952 et 1992, Joseph s’installe à Boussaâda, et voyage un peu partout dans le Sud du pays sur les traces d’Isabelle Eberhardt. Il tombe sur un manuscrit inédit d’Eberhardt à partir duquel il reconstitue des fragments inconnus de sa vie en Algérie. Il réécrit sa vie de nomade et répond surtout à des questions controversées autour de son engagement aux côtés des «indigènes», à la fin du 19e siècle. Le roman couvre 40 ans de l’histoire contemporaine de l’Algérie, vu par un français, et reprend la face cachée d’Isabelle Eberhardt. Prix : 550 DA.

      «La guerre de Libération nationale telle que je l’ai vécue» du Docteur Messaoud Djennas

      La guerre de Libération nationale telle que je l'ai vécue du Docteur Messaoud Djennas«Consacrer un livre à la Guerre d’Algérie, 54 ans après le Cessez-le-feu du 19 Mars 1962, peut paraître inopportun, voire inutile, en raison des nombreux travaux et témoignages d’éminents historiens et acteurs directs. Cependant, la période que nous traversons actuellement est si difficile à vivre, si dangereuse même pour notre avenir, que notre souci majeur doit viser en priorité le réveil de notre conscience, quelque peu perturbée par les désordres d’une société de consommation non maîtrisée et d’une agitation politique stérile. Un retour aux valeurs morales qui ont fait il n’y a guère longtemps la grandeur de notre peuple s’impose désormais à nous tous», est-il précisé dans l’avant-propos de l’ouvrage «La guerre de Libération nationale telle que je l’ai vécue» du Docteur Messaoud Djennas, paru aux éditions Casbah. Né à El Aouana (wilaya de Jijel) en 1925, Messaoud Djennas est aussi un enfant de Belcourt où ses parents s’installent en 1930. Elève des écoles Oliver, puis Sarrouy, du collège de Médéa puis du lycée Bugeaud (actuel Emir Abdelkader), il fait un bref passage à la médersa d’Alger, auquel met fin son arrestation, suite aux manifestations de mai 1945 (il a adhéré au PPA clandestin en mars 1943). La grève des étudiants interrompt ses études de médecine à Montpellier, prolongée par un long séjour dans différents camps de concentration pour activités militantes. Libéré en novembre 1958, il reprend ses études, soutient sa thèse de doctorat en médecine et achève sa spécialité en ophtalmologie avant de gagner le Maroc. Après le cessez-le-feu, il est affecté par les responsables de la Zone autonome d’Alger à la clinique Cervantès de Belcourt, dans le cadre de la prise en charge des populations victimes de l’OAS. Professeur agrégé en octobre 1967, Messaoud Djennas a dirigé le service d’ophtalmologie du CHU Issad Hassani de Béni Messous de 1971 jusqu’à son admission à la retraite en 1991. Le professeur Djennas est l’auteur de plusieurs ouvrages –mémoires, essais, réflexions– parus aux éditions Casbah. Prix : 950 DA.

      «La colonisation française en Algérie, une illusion tragique» d’André-Paul Weber

      La colonisation française en Algérie d'André Paul Weber Préfacé par Aïssa Kadri, l’ouvrage «La colonisation française en Algérie, une illusion tragique» d’André-Paul Weber est une nouvelle publication des éditions Casbah. Universitaire, économiste de formation, Docteur d’État, professeur honoraire d’économie, André-Paul Weber a, parallèlement à ses activités d’enseignement et de recherche, exercé des fonctions administratives variées : chargé de mission au ministère de l’Economie et des finances (1967-1977), rapporteur, puis rapporteur général, au Conseil de la concurrence (1978-1992), directeur de l’Essec (1991-1995), puis directeur des services radio et télévision au Conseil supérieur de l’audiovisuel (1996-2002). Le temps de la retraite venu, l’auteur a porté durant ces dernières années son attention sur la question des rapports entre l’Algérie et la France. C’est là sa troisième contribution. Selon une méthode éprouvée, il se livre à une description scrupuleuse des faits. Il s’appuie, comme à l’accoutumée, sur les informations contenues dans les journaux officiels, les correspondances ministérielles, les notes et décisions administratives, la presse locale. Voilà qui a permis de mettre en évidence les objectifs et les moyens qui ont été retenus pour coloniser le territoire. Par ailleurs, la lecture attentive des ouvrages publiés tout au long du XIXe siècle se révèle également d’un très précieux concours pour qui a entendu proposer une histoire des relations algéro-françaises non amnésique. Prix : 950 DA.

      «Mémoires d’un témoin de deux siècles participant à deux guerres» du colonel Mahmoud Smaïl Mallaoui

      Mémoire d'un témoin de deux siècles participant à deux guerres de Mahmoud Smaïl Mallaoui L’ouvrage, en langue arabe, «Mémoires d’un témoin de deux siècles participant à deux guerres» du colonel Mahmoud Smaïl Mallaoui est édité par les éditions Casbah. Né en 1938 à M’Chounèche (wilaya de Biskra), Mahmoud Smaïl Mallaoui a suivi des études primaires dans sa région, avant de rejoindre l’Institut Abdelhamid Ibn Badis à Constantine. Il a rejoint les militants du FLN à Paris puis l’ALN aux frontières Est, en tant que formateur, avant de diriger des sections. Il a également participé à la guerre de juin 1967. Mahmoud Smaïl Mallaoui a obtenu une licence en histoire à l’Université de Constantine, et un DEA en géographie toujours à la même université. Il a obtenu, en 1984, une licence en droit à l’université d’Alger et a entamé un master en droit et relations internationales. Sur les motivations de la parution de ces mémoires, il est expliqué sur la quatrième de couverture que c’est par souci de témoigner et de laisser une trace aux «nouvelles générations qui ont grand besoin de connaître les combats et les sacrifices de leurs aînés», afin de maintenir le lien, dans une perspective de «continuité entre les générations».
      Prix : 950 DA.
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      • #4
        «La Bataille de Constantine» d’Abdelkrim Badjadja

        La Bataille de Constantine d'Abdelkrim BadjadjaParu aux éditions Chihab, «La Bataille de Constantine» d’Abdelkrim Badjadja est un ouvrage qui a essentiellement pour but de démontrer qu’il y a bel et bien eu une «bataille» à Constantine, qui a opposé deux armées, puis s’est prolongée dans les combats de rue à Constantine avec la participation de la population, hommes, femmes et même parfois des enfants. En effet, l’historiographie coloniale avait qualifié les deux sièges de Constantine de «Première» et «Deuxième expédition». Or, cette manière de présenter les événements occulte l’existence d’une armée adverse, passe sous silence la résistance acharnée des Algériens, et minimise l’engagement populaire dans les combats de rue à Constantine. Cet ouvrage est là pour rétablir les faits, et écrire la vérité. Prix : 850 DA.

        «Mémoire anachronique, Lettre à moi-même et à quelques autres» d’Alice Cherki

        Mémoire anachronique d'Alice Cherki «Mémoire anachronique, Lettre à moi-même et à quelques autres» d’Alice Cherki est une autobiographie à paraître ces jours-ci aux éditions Barzakh (il paraît également en France aux éditions de l’Aube). Née dans l’Algérie coloniale, au sein d’une famille juive aux lointaines origines, Alice Cherki, psychiatre et psychanalyste, se souvient de son enfance et de son adolescence à Alger, de son engagement très tôt pour la cause d’une Algérie indépendante, des aléas de son parcours de militante, et surtout de ses rencontres avec des êtres hors du commun, en particulier l’immense Frantz Fanon. Ce dialogue d’abord avec elle-même et ancré dans le temps présent, va faire remonter le passé et revivre, de manière sélective, les étapes d’une traversée singulière, jalonnée d’expériences politiques et humaines d’une exceptionnelle richesse, accompagnant la marche de l’histoire. Le pont entre passé et présent ne cesse de se construire, tandis que s’affirme (et émerge) le lien viscéral et indestructible de l’auteure à l’Algérie d’hier et d’aujourd’hui, fil conducteur de ce livre. Prix : 900 DA.

        «Frères et compagnons» de Rachid Khettab

        Frères et compagnons de Rachid Khettab Paru aux éditions Dar Khettab, «Frères et compagnons» est un dictionnaire biographiques d’Algériens d’origine européenne et juive et le soutien à la guerre de Libération nationale (1954-1962). Paru initialement en 2012, l’éditeur propose une édition revue et augmentée. Dans ce dictionnaire, l’auteur tente de lever la confusion entre les soutiens internationaux (auxquels il a consacré un dictionnaire intitulé «Les Amis des frères»), et le soutien d’une frange de la population vivant en Algérie. Ils ont noms Berenguer, Chaulet, Audin, Cherki, Colozzi, Duval, Rafini, Fanon, Lavalette, Maillot, Iveton...«et bien d’autres qui ont combattu aux côtés de leurs ‘frères’ et ‘sœurs’ d’origine musulmane et arabo-berbère, comme partie prenante de ce pays, à part entière». Plus de 250 personnes sont recensées dans cet ouvrage. Prix : 1200 DA.

        «La Guerre d’Algérie dans le cinéma mondial» d’Ahmed Bedjaoui

        La guerre d'Algérie dansle cinéma mondial d'Ahmed Bedjaoui «La Guerre d’Algérie dans le cinéma mondial» est une monographie à paraître ce mois-ci aux éditions Chihab signé celui que l’on surnomme «Monsieur Cinéma», Ahmed
        Bedjaoui. En évoquant le rôle du cinéma dans la guerre des images qui a opposé la résistance algérienne à l’ex-puissance coloniale (dans un ouvrage paru l’an dernier aux éditions Chihab), Ahmed Bedjaoui a répertorié plus de mille titres qui traitent directement du thème, ou qui font référence. «Ce chiffre détruit à lui seul l’idée, souvent répandue, que le cinéma et la télévision ont peu abordé la guerre d’indépendance en Algérie», explique l’auteur. Et de préciser : «Nous avons tenu dans cet ouvrage à citer l’ensemble des films, même les plus excessifs. En tout état de cause, notre objectif n’était pas de juger ou encore moins de stigmatiser ‘l’autre’ quel qu’il soit, mais de donner l’occasion au lecteur de prendre connaissance de points de vue différents, parfois divergents ou antagonistes. Le temps qui passe reste le meilleur architecte de la relativité». Prix : 1600 DA.

        «J’étais Français-Musulman» de Mokhtar Mokhtefi

        J'étais français musulman de Mokhtar Mokhtefi «J’étais Français-Musulman, itinéraire d’un soldat de l’ALN» de Mokhtar Mokhtefi paraîtra ce mois-ci aux éditions Barzakh. «Ce livre est le récit d’un homme foncièrement libre». Dans les deux premières parties, Mokhtar Mokhtefi relate l’enfance et la jeunesse passées entre Berrouaghia-Blida-Constantine dans l’Algérie française, l’éveil à l’école et au lycée, ainsi que la prise de conscience progressive de la nécessité de s’engager dans la lutte anticoloniale. Dans la troisième et dernière partie, celle où il est soldat de l’ALN, il restitue l’univers des Transmissions, nous fournissant ainsi la «bande son» du quotidien de ces jeunes moudjahidine du MALG, d’abord au Maroc, puis en Tunisie et en Libye. Tout au long de ce livre, Mokhtar Mokhtefi parle à la première personne et revendique sa subjectivité, ses inimitiés même, assumant le fait de raconter une histoire très critique. Mokhtar Mokhtefi, né en 1935 à Berrouaghia, rejoint l’ALN en 1957 (Wilaya 5). Formé comme opérateur radio, il est affecté dans la région Sud du pays en guerre, à la tête d’une unité de transmissions. À l’Indépendance, il devient président de l’UGEMA et poursuit des études universitaires en sociologie et en économie à Alger puis à Paris. Après avoir occupé plusieurs postes en Algérie, il rejoint la France, où il publie chez Hachette et Nathan des albums pour la jeunesse sur l’Afrique du Nord et le Monde arabe. En 1994, il s’installe à New York avec sa femme. Début 2015, il confie aux éditions Barzakh le manuscrit de «J’étais Français-Musulman». Il décède en avril de la même année. Prix : 1000 DA.

        REPORTERS.DZ
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