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Paroles de Pieds Noirs

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  • Paroles de Pieds Noirs


    Contraints de quitter dans l’urgence la terre où certains vivaient depuis quatre générations, les Pieds-Noirs restent les grands oubliés de l’indépendance algérienne. Illustrés par des photos et des images d’archives inédites, leurs témoignages abondent sur cette période de l’histoire qui fut pour partie celle d’aristocrates aventureux, mais surtout celle de paysans, de commerçants et de fonctionnaires.

    De la colonisation à l’exil, ce film relate avec chaleur et lucidité la formidable aventure et la grande détresse que furent celles des Pieds-Noirs : la colonisation, le quotidien, le brassage des cultures mais aussi la guerre, la proclamation de l’indépendance, la rupture brutale avec la terre algérienne, le déchirement du départ et l’intégration difficile dans une métropole indifférente, voire hostile. Et ce terrible sentiment d’abandon qui après tant d’année laisse la plaie aussi vive que la nostalgie.

    Description S/youtube

  • #2
    Issue d'une famille de révolutionnaire et de martyrs j'ai toujours appris à les haïr. mais avec le recule j'éprouve une certaine gêne a ce sujet mais je ne peux toujours pas m’empêcher de penser que même ils ne sont pas responsable (je parle bien d'une partie urbaine ) de ce que les premier colon ont fait.


    Ce qui leur arrive est dramatique mais si on aborde la question dans l'autre sens : est ce qu'on pourra&a trouver meilleurs issue ? les gens qui les ont forcé à partir c'est aussi des descendants d'une generation qui a été spolié de ces terres , de leur richesse et me^me de leur vie : est ce une forme de justice ?
    شبابنا ساهي متزنك في المقاهي مبنك

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    • #3
      franchement, je n'ai aucune empathie envers eux

      ils sont les outils d'une colonisation centenaire, ils ont pour la plus part un chez soi, une maison, un point en europe auquel se fixer, même s'ils ont vécu en algérie durant des générations, ils l'ont fait en tant que colon et non pas en tant qu'algérien.

      durant toute leur présence, ils n'ont jamais cessé d'être des colons.

      quand tu sais que tu vis sur une terre qui ne t'appartient pas, et que ceux qui y ont vécu avant ton arrivé, l'ont quitté sous la contrainte et la menace, tu ne peux prétendre être un simple et paisible citoyen

      l'exemple de la palestine est le plus parlant, des colons, qui vivent sur des terres qui, il y a peu, ont vu leur propriétaires en être chassés et leurs maisons démolis.
      La Réalité est la Perception, la Perception est Subjective

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      • #4
        @Histo

        Tu ne devrais pas te sentir gêné HISTO, pas plus qu'eux ne semblent l'être par rapport à ce que l'invasion (ou conquête, selon les cas) française a pu causer aux algériens des générations qui les ont précédés.

        Personnellement, j'éprouve comme toi une certaine empathie envers le drame de ces gens lorsque je m'y attelle au niveau individuel. Je comprends leur frustration en tant qu'humain, je conçoit tout a fait leur souffrance et le fait qu'ils aient perdus "leur" pays car, au final, il existait bien une "Algérie française" parallèle à celle de nos parents et elle constituait le monde de ces gens sur quelques générations. Ce n'est pas rien.

        Mais là s'arrête la compassion pour moi. En tant que peuple, en tant que communauté, ces gens ont toujours été des étrangers et ils n'ont jamais cessé de le faire sentir aux gens d'ici. Ils ont vécu dans ce pays en caste supérieure, ils se sont comportés en maitres des lieux et ont tout fait pour que les algériens restent sous la botte, quoi qu'il arrive, et puis ce fut la guerre. Je ne me délecte pas spécialement de leur sort, mais je ne me gênerais pas un moment pour dire que leur drame collectif est un fait commun de l'Histoire : les nôtres avaient perdus sur le même terrain 130 ans auparavant et toute la communauté en a payé et mille fois plus cher : des gens sont morts par centaines de milliers, des gens ont perdus leurs biens et leurs terres par centaines de milliers, des gens ont du partir en exil ... etc.

        Ce ne fut qu'un retour de manivelle. Ils sont (re)partis en 1962, le dossier est clos.
        Dernière modification par Harrachi78, 24 octobre 2016, 11h09.
        "L'armée ne doit être que le bras de la nation, jamais sa tête" [Pio Baroja, L'apprenti conspirateur, 1913]

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        • #5
          @Harrachi78


          tu as trouvé le mot qui me manquais,c'est sur le plan individuel que mon ressenti d'empathie et de gène s'est construit après avoir fréquenté quelque un et j'ai bien précisé des urbains (surtout des enseignants) je me suis retrouvé à justifier certain fait de l'histoire chose que je refusais avant.

          En faite , pour moi ce sujet renvoie aussi à la question de la nationalité algérienne pour les descendant des harkis , pour moi leur sort est mérite et celui de leur enfant n'est que les conséquences d'un choix de leur parent au quel l’Algérie n'est certainement pas le bourreau.


          Sur le plan communautaire ,bien évidement m'a position n'a jamais changé , et même si il y a eu des cas de vrai victime (je pense à certain communiste et égalitaire ) j'ai toujours dis qu'(un tribus se paye dans sa globalité.


          @Risk


          je ne lie pas tout le temps la question à une question de terre au sens propre , j'ai bien parlé des pieds noirs urbains.


          Et pis on est toujours le colon de quelqu'un d'autre , c'est juste que aujourd'hui c'est plus facile de documenter et de prouver une spoliation qu'il y a 4 à 5 siècles mais au final c'est juste le rapport de force qui compte..
          شبابنا ساهي متزنك في المقاهي مبنك

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          • #6
            @Histo: je n'ai parlé que de mon point de vu

            tu as tout à fait le droit d'être sensible au sort de ces gens, je dirai même que c'st ... humain.
            La Réalité est la Perception, la Perception est Subjective

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            • #7
              La grande majorité ont été victimes comme l'ont été les Algériens.

              Il ne faut pas croire qu'ils étaient tous des exploiteurs, de plus pauvres que les Algériens, il y en avait des tas...

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              • #8
                @bachi: de plus en plus de personnes en attestent.

                mais pour ma part, je ne m'imagine pas aller vivre en inde ou je ne sais où après que mon pays ait colonisé ce pays.

                je veux dire, tu le ferais toi? si l'algérie envahissait le maroc ou la chine, peu importe, est-ce que tu irai t'y établir sachant que la population de ce pays est maltraitée, ses richesses pillés et ses contestataires exécutés?

                si tu me dis que tu le feras, j'en serai vraiment étonné.
                La Réalité est la Perception, la Perception est Subjective

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                • #9
                  les gens vont partout, ils ne se posent même pas ces questions...

                  mais tu sais, il y a des tas et des tas de pieds noirs nés en Algérie. Dans les faits, la presque totalité des pieds noirs qui ont quitté en 62 sont nés en Algérie. Ils n'ont donc pas choisi d'aller en Algérie, ils y sont nés.

                  Perso, j'ai toujours pensé que l'Algérie indépendante a commencé très mal en ne retenant pas les pieds noirs. On est encore en retard sur tous les plans ce ce fait.

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                  • #10
                    @Histo

                    Je te comprends oui, et c'est tout à ton honneur...
                    "L'armée ne doit être que le bras de la nation, jamais sa tête" [Pio Baroja, L'apprenti conspirateur, 1913]

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                    • #11
                      @Bachi

                      Ce que tu dis n'est pas faux non plus, mais ca reste valide uniquement lorsque tu examines la chose au niveau micro. Dans la globalité, les Européens d'Algérie étaient vus comme une communauté de colonisateurs jusqu'à la fin et, dans les faits, le dérnier d'entre eux avait plus de droits en Algérie que le premier des indigènes !

                      À mon sens, leur départ était inéluctable en 1962 au vu de ce qui s'est passé dans le pays à l'époque. Trop de violences, trop de rancoeurs, trop longtemps. Trop de différences aussi et aucune forme d'interpénétration entre les deux communautés n'eut lieu durant tout ce temps pour servir de tempon.

                      Kânet bêyna râh tekmel kîma hâk comme disent les gens de l'Ouest...
                      "L'armée ne doit être que le bras de la nation, jamais sa tête" [Pio Baroja, L'apprenti conspirateur, 1913]

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                      • #12
                        @Risk

                        On discute c'est bien de partager les points de vue

                        @Bachi

                        Perso, j'ai toujours pensé que l'Algérie indépendante a commencé très mal en ne retenant pas les pieds noirs. On est encore en retard sur tous les plans ce ce fait.
                        J'ai aussi envisager ce point d'un coté pragmatique mais de mon avis ça aurait été difficilement justifiable d'un point de vue politique. trop de différence entre les deux communautés , je pense que Ferhat Abbas avait tenu un discours du genre mais .. l’avènement de l'OAS a fini par achever ces espoirs.
                        شبابنا ساهي متزنك في المقاهي مبنك

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                        • #13
                          le dérnier d'entre eux avait plus de droits en Algérie que le premier des indigènes !
                          Pas du tout sûr...
                          La majorité d'entre eux étaient de petits ouvriers eux-même exploités...
                          y avait de riches Algériens, certes pas nombreux mais il en existait, qui exploitaient ces pieds noirs ...

                          faut être nuancé, les pieds noirs ne sont pas tous responsables de la colonisation qui est une affaire de gros colons et d'état...


                          Histo

                          Je ne crois pas que les pieds noirs étaient plus différents de nous que ne le sont les blancs d'Afrique du sud des noirs.


                          Des assoiffés de pouvoir, genre Benbella, Boumédiène, Boutoz, etc...ont préféré une Algérie perdante et facile à mener...

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                          • #14
                            @Bachi

                            Je ne crois pas que les pieds noirs étaient plus différents de nous que ne le sont les blancs d'Afrique du sud des noirs.
                            le cas d'afrique de sud est plus compliqué , les blancs n'avait pas de patrie de replis et c'etais un conflit direct.

                            il aurait fallu un courage politique comme celui de Mandela pour arriver à ce que l'afrique de sur est arrivé ... et encore c'est toujours un sujet à polémique et une argument de compagne des ultra
                            شبابنا ساهي متزنك في المقاهي مبنك

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                            • #15
                              le cas des pieds noir algériens rejoint celui des juifs algériens et musulmans algériens y compris les harkis .
                              parfois victimes collatérales d'un conflit qui les dépassait ,particulierement la classe ouvriere des quartiers populaires ,parfois acteurs de l'histoire en cours ,notamment les propriétaires terrien et la classe moyenne superieur dont la richesse reposait sur la base d'un statut inferieur de l'indigéne.
                              à posteriori ,on ne peut qu'être sensible aux histoires individuelles de chacun,mais dans le contexte de l'époque,ces années là furent marquées par des passions dechainées et une violence extrème .
                              tout un chacun a du choisir son camp,l'OAS avait une grande responsabilité dans la bi polarisation du conflit ,le FLN aussi dans certaines régions ,notamment après l'indépendance .
                              je garde à l'esprit que si les français d'algérie avaient accepté un accés à la citoyenneté des musulmans puis peut être une indépendance négociée et douce comme avec le maroc ,l'histoire aurait été peut être toute autre.
                              mais en 62 ,il était déjà trop tard , pas après 54 et encore moins après ce qui s'est passé en 45.
                              Dernière modification par xenon, 24 octobre 2016, 18h22.
                              ارحم من في الارض يرحمك من في السماء
                              On se fatigue de voir la bêtise triompher sans combat.(Albert Camus)

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