CORRUPTION - Le Maroc fait partie des pays de la région MENA (Moyen-Orient-Afrique du Nord) les plus corrompus. Entre 2014 et 2015, près d’un Marocain sur deux (48%) aurait donné au moins une fois un bakchich en échange d’un service public.
C’est ce qui ressort du dernier rapport de Transparency International, ONG de lutte contre la corruption qui a mené une enquête auprès de plus de 10.000 personnes dans neuf pays de la région entre septembre 2014 et novembre 2015.
Si le Yémen a le taux de corruption le plus élevé (77% des sondés ont payé un pot-de-vin l’année passée), l’Egypte (50%) et le Soudan (48%, ex-aequo avec le Maroc) complètent le haut du tableau. Ils sont suivis par le Liban (28%), l’Algérie (14%), la Palestine (13%), la Tunisie (9%) et la Jordanie (4%).
Les tribunaux, “champions” de la corruption
Au Maroc, les tribunaux arrivent en tête des services publics “champions” de la corruption: environ un Marocain sondé sur deux (49%) a déclaré avoir payé un pot-de-vin dans une instance judiciaire au cours des douze derniers mois. Viennent ensuite la police (39%), les hôpitaux publics (38%), les services de permis de conduire, de CIN ou de cartes électorales (33%), les administrations (29%) et l’école publique (13%).
Par ailleurs, les pauvres sont davantage susceptibles de devoir donner des bakchichs (66%) que les personnes riches (31%).
Concernant la corruption dans le milieu hospitalier, Transparency rapporte le cas d’un homme à qui une infirmière a demandé 500 dirhams de plus que le tarif officiel pour que sa fille partiellement aveugle puisse obtenir un scanner du cerveau en urgence. N’ayant pas l’argent, le père a appelé l’équipe de lutte contre la corruption de Transparency Maroc, qui lui a conseillé de porter plainte auprès du bureau du procureur général. L’infirmière a écopé de deux mois de prison.
Le secteur public “très corrompu” pour un tiers des Marocains
Le rapport dresse également un bilan de la perception de la corruption par la population. Ainsi, au Maroc, 33% des personnes interrogées estiment que tout (ou la grande majorité) du secteur public est corrompu, 49% pensent qu’il l’est en partie, et 8% qu’il ne l’est pas.
Concernant la perception du niveau de corruption des responsables politiques, administratifs, juridiques, économiques ou religieux, les Marocains estiment que les élus locaux, les membres du gouvernement et les parlementaires sont les plus corrompus, suivis de la police, des juges et des magistrats, des grands patrons et des percepteurs d’impôts. Le chef du gouvernement et les responsables religieux arrivent en bas du classement.
La lutte contre la corruption jugée insuffisante
Autre taux édifiant, celui de la perception de l’action du gouvernement en matière de lutte contre la corruption. 64% des Marocains sondés estiment que le gouvernement ne lutte “pas bien” contre ce fléau, et 30% pensent au contraire qu’il le fait “bien”.
Enfin, concernant le changement du niveau de corruption d’une année sur l’autre, près d’un Marocain sur deux (42%) pense qu’il est resté le même, tandis que 23% considèrent qu’il a légèrement baissé, et 20% qu’il a légèrement augmenté.
Enfin, 50% des Marocains estiment qu’un citoyen ordinaire peut lutter contre la corruption à son échelle, et 25% pensent au contraire qu’ils ne peuvent rien faire pour changer les choses.
C’est ce qui ressort du dernier rapport de Transparency International, ONG de lutte contre la corruption qui a mené une enquête auprès de plus de 10.000 personnes dans neuf pays de la région entre septembre 2014 et novembre 2015.
Si le Yémen a le taux de corruption le plus élevé (77% des sondés ont payé un pot-de-vin l’année passée), l’Egypte (50%) et le Soudan (48%, ex-aequo avec le Maroc) complètent le haut du tableau. Ils sont suivis par le Liban (28%), l’Algérie (14%), la Palestine (13%), la Tunisie (9%) et la Jordanie (4%).
Les tribunaux, “champions” de la corruption
Au Maroc, les tribunaux arrivent en tête des services publics “champions” de la corruption: environ un Marocain sondé sur deux (49%) a déclaré avoir payé un pot-de-vin dans une instance judiciaire au cours des douze derniers mois. Viennent ensuite la police (39%), les hôpitaux publics (38%), les services de permis de conduire, de CIN ou de cartes électorales (33%), les administrations (29%) et l’école publique (13%).
Par ailleurs, les pauvres sont davantage susceptibles de devoir donner des bakchichs (66%) que les personnes riches (31%).
Concernant la corruption dans le milieu hospitalier, Transparency rapporte le cas d’un homme à qui une infirmière a demandé 500 dirhams de plus que le tarif officiel pour que sa fille partiellement aveugle puisse obtenir un scanner du cerveau en urgence. N’ayant pas l’argent, le père a appelé l’équipe de lutte contre la corruption de Transparency Maroc, qui lui a conseillé de porter plainte auprès du bureau du procureur général. L’infirmière a écopé de deux mois de prison.
Le secteur public “très corrompu” pour un tiers des Marocains
Le rapport dresse également un bilan de la perception de la corruption par la population. Ainsi, au Maroc, 33% des personnes interrogées estiment que tout (ou la grande majorité) du secteur public est corrompu, 49% pensent qu’il l’est en partie, et 8% qu’il ne l’est pas.
Concernant la perception du niveau de corruption des responsables politiques, administratifs, juridiques, économiques ou religieux, les Marocains estiment que les élus locaux, les membres du gouvernement et les parlementaires sont les plus corrompus, suivis de la police, des juges et des magistrats, des grands patrons et des percepteurs d’impôts. Le chef du gouvernement et les responsables religieux arrivent en bas du classement.
La lutte contre la corruption jugée insuffisante
Autre taux édifiant, celui de la perception de l’action du gouvernement en matière de lutte contre la corruption. 64% des Marocains sondés estiment que le gouvernement ne lutte “pas bien” contre ce fléau, et 30% pensent au contraire qu’il le fait “bien”.
Enfin, concernant le changement du niveau de corruption d’une année sur l’autre, près d’un Marocain sur deux (42%) pense qu’il est resté le même, tandis que 23% considèrent qu’il a légèrement baissé, et 20% qu’il a légèrement augmenté.
Enfin, 50% des Marocains estiment qu’un citoyen ordinaire peut lutter contre la corruption à son échelle, et 25% pensent au contraire qu’ils ne peuvent rien faire pour changer les choses.
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