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Si Moh - Ur neslib ara (Nous ne sommes pas fous)

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  • Si Moh - Ur neslib ara (Nous ne sommes pas fous)




    Nous ne sommes pas fous



    Oh ! Si tu percevais ce que je perçois
    C’est chose que la raison ne conçoit
    Et même si, avec des mots, je voulais formuler
    Trop mâchés et broyés, entre les dents, se font captifs

    Non ! Je ne dirai point mot
    Sinon tu penserais de moi que je suis fou
    Nul doute que les hommes ne sont tous semblables
    À chacun sa manière de méditer, d’interpréter

    Toi et moi sommes loin de délirer
    N’est-ce pas, et tu le sais, que nous sommes avisés
    Le fait est que l’on ne nous appréhende
    Car, le réfuteras-tu, ignares, nous ne tolérons être

    Nous escomptions changer le monde
    L’habiller différemment, le remodeler
    Le visage dont nous l’avons pourvu, pourtant, il dédaigne
    Par crainte, sans doute, que les autres s’en éprennent

    Toi et moi, voulions la sérénité
    Nous ne voulions autre chose que cela
    Les circonstances nous découvrirent épuisés
    Même si nous étions encore jeunes et immaculés

    Nous avons cru en l’éphémérité de la vie
    Voici sans nul doute où sied la justice
    Laisse les jours se dévergonder
    Dans leur folie, laisse-les se réjouir et batifoler

    Pourquoi donc refusons-nous de parler
    Est-ce, que probablement, il n’y a rien à dire
    Ou alors que nous craignons de mal dire
    Mieux vaut donc pour nous que nous nous taisions

    C’est pourquoi nous persistons dans notre mutisme
    Nous ne sévissons ni ne secourons
    Endurants, nous résistons au malheur
    Même s’il ne nous apporte que les larmes

    Regarde ce que nous sommes devenus à présent
    Nous ne daignons rire ni non plus pleurer
    Nous nous résignons à ce que nous octroie la providence
    Nous croyons en Dieu, seul rédempteur

    La folie de jeunesse s’en est évanouie
    La décrépitude fauche, subtilise le futur
    Vois comme les cheveux blancs se mettent à poindre
    En voici un, en voici deux …..
    Dernière modification par Serenity, 26 octobre 2016, 04h54.

  • #2
    Vois comme les cheveux blancs se mettent à poindre
    En voici un, en voici deux …..
    Merci

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    • #3
      Je t'en prie Aloha.

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      • #4
        Une véritable chanson à texte comme toutes les chansons de Si Moh. J'ai pris plaisir à l'écouter en lisant simultanément la traduction française. L'original est, comme souvent, bien supérieur à la traduction. Sauf peut-être pour les quatre dernières strophes où la traduction me parait sans faille. Cette dernière appréciation est inspirée sans doute par le fait que, vu mon âge, je suis particulièrement concerné. L'avant dernière strophe est la plus expressive de l'impact du temps qui passe sur la vision intérieure que nous pouvons avoir de nous-même:
        "Regarde ce que nous sommes devenus à présent
        Nous ne daignons rire ni non plus pleurer
        Nous nous résignons à ce que nous octroie la providence
        Nous croyons en Dieu, seul rédempteur"
        Merci Vanity de m'avoir offert l'occasion d'écouter avec attention entre fin de la nuit et début du matin cette belle chanson de Si Moh.
        Dernière modification par Slimane53, 28 octobre 2016, 05h40.

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        • #5
          Je t’en prie Slimane, le plaisir est partagé.
          Oui, quoi que l’on fasse, on ne peut jamais transcrire avec fidélité le sens exact des paroles dans une autre langue. La magie de la langue kabyle réside dans son authenticité et celle de la culture kabyle en général, et ne l’apprécie à sa juste valeur que celui qui la comprend. J’ai tout de même essayé de traduire du mieux que je pouvais pour les non kabyles qui seraient intéressés.
          Merci d’avoir pris le temps de lire les paroles. Et te lire à mon tour est un plaisir.

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          • #6
            Vanity

            En disant que le texte original est souvent supérieur à la traduction, ceci ne signifie pas que la tienne n'est pas à la hauteur; au contraire, elle est excellente. J'ajouterai même que pour les quatre dernières strophes, c'est parfait.

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            • #7
              Bonjour

              ce que je trouve magique c'est cette sensibilité dite oui juste dite conservée des millénaires sans écriture ...

              ce n'est pas si vieux l'écriture dans cette région ... des bibliothèques de paroles dites c'est magique ... à l'instar des griots qui officient et fonctionnent comme un disque dur biologique

              bon j'ai acheté quelques livres pour apprendre vanity

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              • #8
                Vanity,

                Par simple esprit ludique, je me demandais ce que cela donnerait si on procédait à une traduction du texte en français (ton texte) vers le kabyle. Sans avoir préalablement écouté la chanson, essayer de la traduire du français au kabyle, en usant seulement de la sensibilité. Celle du traducteur, mais aussi la sensibilité simohienne qu'on connait un peu (3atifa djayacha ).
                "Tout ce que je sais, c'est que je ne sais rien."
                Socrate.

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                • #9
                  Merci elfamilia
                  bonne nuit

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                  • #10
                    merci vanity,

                    tu devrais passer plus svt.

                    j'aime bien ton avatar.. il évoque un album de si moh

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