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Qui est El Ghobrini ?

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  • Qui est El Ghobrini ?

    El Ghobrini est né en 644h./1246. Il appartient à une tribu qui « semble avoir été considérable au Moyen Âge ». La région des Ait Ghobri a donné, déjà à cette époque, de très nombreux lettrés. Abu al Abbas Ahmed a été au centre d’une chaîne de savoir exceptionnel. Son fils Abu al Qassim at Tunisi mort en 772h./1371) a été Mufti et Grand Qadi de Tunis. Plusieurs sources indiquent qu’il était l’un des Uléma les plus renommés. Il était le maître du Grand Qadi de Tunis Abu Mahdi Isa El Ghobrini (mort en 815h./1413). El Ghobrini était considéré comme un jurisconsulte (Faqih). Réputé, il a exercé les fonctions de Qadi dans plusieurs régions. Son dernier poste sera celui de Bougie, ou il obtiendra le grade de Qadi al Qudat. Il a appartenu au milieu intellectuel de la ville lors des séjours du philosophe catalan Raymond Lulle (1235 –1315). Son influence politique et religieuse est attestée par ses rapports privilégiés avec les princes et d’autres hauts responsables. Il a notamment été mêlé aux négociations que l’émir de Bougie Abu al-Baqa’ mena avec le Sultan de Tunis en 704h/1304. Accusé de trahison par des intrigants, il a été exécuté en 1314 (ou 1304 selon Ibn Khaldoun) victime des dissensions du palais à Béjaïa. Le souverain hafcide de Tunisie Mohamed El Watheq Abou Obeïda fit prendre en charge la veuve d’El-Ghobrini qui alla se réfugier à Tunis pour sauver sa vie et celle de son jeune fils.

    Le « Unwan ad-Diraya » Symbole du Savoir des savants du VIIème siècle de l’hégire à Béjaïa, l’ouvrage d’El Ghobrini qui le fit rentrer dans la postérité. Il semble avoir été rédigé quelques années avant la mort d’El Ghobrini. Il recense les principaux hommes de sciences et de religion qu’a connu Bougie entre le dernier quart du VIe/XIIe et la fin du VIIe/XIIIe siècles. Selon Ibn Khaldun, ce recueil biographique « était destiné à mettre en relief la précellence, non pas d’un individu, mais d’une cité toute entière à une époque déterminée, grâce aux mérites de ses lettrés et hommes de religion ». Le Unwan ad-Diraya est l’une des principales références algériennes dans le domaine bio bibliographique [avec les traités Kitab al-Wafayat du constantinois Ibn Kunfudh (mort en 809h./1407), al-Bustan du tlemcenien Ibn Maryam (vivant en 1014h./1606), ad-Durra al-Masounad’Abu al-Abbas Ahmed al-Buni (1063h./1653 -1139h./1726) et la Rihla du Kabyle El-Houcine al-Wartilani (mort en 1193h./1779)]. Il a été référencé par la plupart des bibliographes et biographes musulmans (cf. Ibn al-Qadi al-Meknasi, Ibn Farhun, Makhluf, al-Hafnaoui,...). Il a été évoqué par Hadji Khelifa, mais sans donner de renseignement, ni sur l’auteur, ni sur la période à laquelle il a été écrit.

    La copie du Manuscrit Unwan ad-Diraya de la Collection de A. Cherbonneau, en mauvais état, a été offerte à la Bibliothèque Impériale de Paris. Le mathématicien français Eugène Dewulf écrivait années 1863 –1865 qu’il s’agissait du seul exemplaire connu des orientalistes français. Il ajoute qu’il a découvert une autre copie de ce manuscrit « excessivement rare». Cette seconde copie était en excellent état. Elle n’avait pas encore été localisée. Sur l’autre rive, la Bibliothèque Nationale d’Alger dispose de deux copies. Une copie retrouvée dans la Zawiyya de Chouatra (Bordj Ghedir). Une autre figurait dans la Collection Ulahbib Béjaïa, elle a été prêtée pour exposition au Ministère des Affaires Religieuses en 1982

    El Ghobrini laissa son nom à la tribu des Ait Ghobri (Beni Ghobri) de Kabylie. Une région connue pour ses zaouias de qualité et ses oulémas cultivés et créatifs dès le 7ème siècle. Ali Mohamed Zouaoui, Ghobrini Abou Mohamed, Hellal Ben Younès El Ghobrini, Abdellah Ben Youcef El Ghobrini, Abou El Abbas El Ghobrini. Sidi Boumediene EL GHOBRINI fut un maitre soufi, il était jurisconsulte émérite selon son élève IBN ARABI. Tous issus de la région d'Azazga, Yakouren et Ifigha qui abrita aussi Sidi Ahmed Oulkadi, fondateur du royaume de Koukou, le dernier Roi d’Alger.
    Publié il y a 16th February 2015 par Sophia Ammad

  • #2
    "El Ghobrini laissa son nom à la tribu des Ait Ghobri (Beni Ghobri) de Kabylie"
    Faux. C'est plutôt son arch ("tribu") des Aït Ghobri qui lui a donné son nom d'El Ghobrini. Il en est de même pour El Ouartilani (Aït Ouartilane), El Illouli (Illoulen), etc.
    Dernière modification par Slimane53, 27 octobre 2016, 12h30.

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    • #3
      Le territoire traditionnel des Aït Ghobri correspond au territoires des communes algériennes actuelles d'Azazga (Iɛezzugen), Ifigha (Ifiɣa) et Yakouren (Iɛekkuren)

      Il inclut les villages suivants :

      Azazga (Iɛezzugen) (Village colonial )flikki, vouvron, ighil bouzel, tirsatine, tizi bouchene, thadarth, agueni guizem thaazivth, thazagharth
      ighil bouzel, thdarth n blanc, thadarth ouzaid, ighil qirvouj
      Ait Bouada (Lazib, Lesiakh, Rabta, Tighilt, Wahiber)
      Ait-Issaâd (At Yesɛed) (composé de 4 hameaux: B'kanou, Ihessanen, Ihellalen et Ighil-Tizi)
      Aourir (Awrir)
      Achallam (Acallam)
      Azrou (Aẓru)
      Ahmil
      Chebel (Cbel)
      Chorfa n'Bahloul ,tinkichth
      Hidous (Ḥidus)
      Ifigha (Ifiɣa)
      Moknea (Moqneɛa)
      Ouarkik
      Tabourt (Tawwurt)
      Tala Gala
      Yakouren (Iɛekkuren) (Village colonial)
      Ait Bouhini
      Le village d'Aourir (commune d'Ifigha) a brièvement été la capitale du royaume de Koukou, fondé par Sidi Ahmed ou el Kadhi vers 1510 (mais Koukou se trouve un peu plus au sud-ouest, sur le territoire d'une autre tribu).
      Le village de Chorfa n'Bahloul abrite l'une des plus grandes zaouïas d'Algérie. Ce village a gardé des liens historiques avec la Zaouïa du royaume de Koukou et avec la Rahmaniya.
      Wikipédia

      https://www.youtube.com/watch?v=

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      • #4
        Azul,
        El Ghobrini laissa son nom à la tribu des Ait Ghobri (Beni Ghobri) de Kabylie.
        je rejoins l avis de Slimane53. A At ghovri, on est pas tous des imravden. je n ai pas de preuves (le texte manque de references aussi) n empeche que je peux me faire une idee du parcours de El ghobrini.
        Il a du faire ses etudes a la zawiya de Cheurfa n bahlool". Il devait venir d ailleurs ou soit ne' chez les at ghovri (parcours rare des autochtones en matiere de se faire accepter a la zawiya- je me trompe?). Dans les deux cas, il ne pourra que s attribuer l adjectif "mmis nat ghovri ou el ghovrini (natif de at ghovri)). Il ne peut en aucun etre le genisseur des at ghovri.
        S il est un amraved', une majorite' des ait ghovri ne l est pas.

        Ce serait formidable si Sofia Ammad rajoute ses references au texte. D ailleurs, j ai toujours voulu savoir plus sur ce personnage.

        At ghovri-ement votre :-)

        M.
        Lu-legh-d d'aq-vayli, d-ragh d'aq-vayli, a-d'em-tegh d'aq-vayli.

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