Annonce

Réduire
Aucune annonce.

Ce jour-là : le 29 juin 1992, le président Mohamed Boudiaf est assassiné

Réduire
Cette discussion est fermée.
X
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • Ce jour-là : le 29 juin 1992, le président Mohamed Boudiaf est assassiné

    28 juin 2016 à 18h27 — Mis à jour le 28 juin 2016 à 18h45 Par Matthieu Kairouz

    1,21K partages






    Le 29 juin 1992, le président algérien est froidement assassiné alors qu'il tient un discours à la maison de la culture d'Annaba. Un espoir disparaît et l'Algérie s'enfonce dans ce qui sera appelé la décennie noire.


    « Les autres pays nous ont devancés par la science et la technologie. L’islam… » . Ce sera le dernier mot prononcé par Mohamed Boudiaf. Une explosion à droite de la tribune où il se tient vient brutalement d’interrompre son discours. Quelques secondes après il est criblé de balles par un homme en uniforme armé d’une mitraillette. L’itinéraire de ce combattant de l’indépendance au visage émacié, qui a consacré sa vie à l’Algérie, se conclut dans le bruit et le sang.
    De la révolution à l’exil
    Peu connu sur la scène nationale lors de son retour en Algérie le 16 janvier 1992, Mohamed Boudiaf est pourtant un héros de la lutte pour l’indépendance. Engagé très tôt, en 1950, dans la lutte indépendantiste au sein de l’Organisation secrète, branche armée du Mouvement pour le triomphe des libertés démocratiques de Messali Hadj, recherché par les Français, il mène la vie d’un militant clandestin, parvenant à échapper à la police tout en séjournant en territoire français et algérien. Il est l’un des neufs chefs du Comité révolutionnaire pour l’unité et l’action (CRUA), futur FLN, qui déclenchèrent l’insurrection de la toussaint 1954, événement qui amorça la guerre d’Algérie.
    Puis survient le spectaculaire coup de filet du 22 octobre 1956, digne d’un acte de piraterie de l’air. Le DC-3 qui transporte plusieurs chefs du FLN de Rabat au Caire est dérouté vers Alger par les services secrets français, aidés de la chasse aérienne. Ben Bella, Mohamed Khider, Mohamed Boudiaf, Mostefa Lacheraf et Hocine Aït Hamed, cinq des neufs chefs du FLN sont mis aux arrêts. Incarcéré en France, Boudiaf continue de diriger le mouvement de libération en tant que membre du Gouvernement provisoire de la République algérienne (GPRA). Ce n’est que le 18 mars 1962, peu avant l’entrée en vigueur des accords d’Évian mettant fin à la guerre d’Algérie, qu’il est libéré.
    Mais l’euphorie de l’indépendance cède rapidement la place aux luttes fratricides et aux divergences de points de vue entre révolutionnaires animés d’un idéal démocratique et ceux résolus à imposer l’armée comme élément central du régime. Le FLN est érigé en parti unique dès 1962, avec à sa tête Ben Bella. Les dissensions entre le premier président de l’Algérie indépendante et Boudiaf se font de plus en plus virulentes. Boudiaf, qui considère qu’ « aucun parti populaire ne pourra naître à l’ombre des mitraillettes », rompt totalement avec le chef de l’État, qui ordonne son incarcération. En 1964, alors qu’il recouvre temporairement sa liberté, Boudiaf s’oppose vivement à la nouvelle Constitution et est condamné à mort. Il décide alors de quitter son pays, définitivement, pense-t-il. Une vie d’opposant politique en exil entre la France et le Maroc l’attend.
    L’homme providentiel
    Après un exil de 28 années, le destin de Mohamed Boudiaf bascule au lendemain du premier tour des élections législatives du 26 décembre 1991, les premières élections pluralistes depuis l’ouverture à la démocratisation décidée en 1988. Le scrutin législatif débouche sur un raz-de-marée en faveur du FIS (Front Islamique du Salut), parti dont l’intention est d’instaurer un État islamique et la charia comme loi suprême.
    Farouchement hostiles à l’arrivée au pouvoir du FIS, des officiers de l’armée algérienne s’opposent à la tenue du second tour, prévu le 16 janvier. Les généraux janviéristes organisent un coup d’État le 11 janvier afin d’interrompre le processus électoral. Dès lors, le président Chadli Benjedlid se voit contraint de démissionner et de dissoudre l’Assemblée nationale. Face au vide laissé par le départ forcé du chef de l’État, l’armée fait appel à Mohamed Boudiaf, en exil au Maroc.
    Invité à prendre la tête du Haut Comité d’État, l’organe provisoire de l’exécutif mis en place par les militaires, Boudiaf, malgré l’oubli dans lequel son exil l’a fait tomber, bénéficie soudainement d’une aura populaire considérable. Il apparaît comme un homme neuf, intègre et peu impliqué dans les arcanes de la sphère politicienne. À 73 ans, l’homme n’a aucune envie de faire carrière et n’a qu’un souhait, remettre l’Algérie sur la voie de la modernité et de la démocratie. Son premier désir est de stabiliser l’Algérie, puis de parvenir à la tête de l’État par des élections démocratiques.
    Mais le destin en décidera autrement ce 29 juin 1992 à 11h30 : alors que Mohamed Boudiaf est en train de délivrer sa ligne politique à un auditoire captivé, un individu posté derrière un rideau surgit sur l’estrade, lance une grenade pour faire diversion puis vide son chargeur sur l’homme en qui tant d’espoirs étaient placés. Trente personnes succomberont également lors de la riposte des éléments de sécurité. Détail macabre : la conférence est filmée en direct par la télévision algérienne…
    Tout de suite les regards se tournent vers le FIS. Pourtant, l’homme que l’on identifie rapidement comme étant l’auteur des coups de feu, Lambareek Boumaarafi, est un membre du GIS (Groupe d’intervention spéciale), une unité d’élite de l’armée algérienne. En juin 1995, le procès de Boumaarafi se conclut par une condamnation à mort – qui ne sera jamais exécutée en vertu de la non application de cette peine depuis 1993. L’auteur de l’attentat reconnaît avoir agit de son propre chef tout en revendiquant ses « convictions religieuses ».
    Mais le procès ne permet pas de faire la lumière de façon satisfaisante sur les circonstances et les motivations de l’assassin. A-t-il réellement agi de manière isolée ? A-t-il obéi à des ordres ? L’armée et les services de sécurité ont-ils suffisamment protégé le président ? Vingt-huit ans après l’assassinat de Boudiaf, l’opinion algérienne reste sceptique quant aux motifs de l’attentat, son auteur et ses éventuels commanditaires. Quant à la famille de Boudiaf, elle continue de réclamer que la vérité soit faite sur cet assassinat aux conséquences durables sur le plan national.




    mort en direct d'un prèsident algerien mohamed boudiaf






    Dernière modification par jabroun7, 28 octobre 2016, 23h58.

  • #2
    Nous sommes le 29 OCTOBRE ya himar








    ?
    .


    Nul n’est plus désespérément esclave, que ceux faussement convaincus d’être libres"-JWVG

    Commentaire


    • #3
      aziza.

      wa dakkir....

      Commentaire


      • #4
        Toz 3lik




        .
        .


        Nul n’est plus désespérément esclave, que ceux faussement convaincus d’être libres"-JWVG

        Commentaire


        • #5
          aziza75

          wa dakkir....

          Commentaire


          • #6
            aziza75.

            Vérité sur l’assassinat de Boudiaf : un luxe difficile à obtenir ?


            Après vingt ans, croire que l’assassin de l’historique a agi seul est une aberration d’esprit, pure et simple.


            Après deux décennies, maintenir la thèse de l’acte isolé ayant emporté le novembriste, est un mensonge grossier que nul algérien ne peut gober. N’est-il pas temps messieurs les décideurs d’élucider ce mystère à la veille de ce cinquantenaire de l’indépendance dont feu Mohamed Boudiaf, était un artisan incontestable ? Si Tayeb El watani était bel et bien victime d’un complot qui l’emporta aux environs de 11 heures 30 minutes un certain 29 juin 1992 à Annaba. Il fut assassiné en direct, dans les propres maisons algériennes, pace que la scène y pénétra honteusement à travers à la télévision qui reçut les ordres de transmettre les images de la consternation.
            Le peuple doit savoir aujourd’hui et la justice doit être présentement rendue à la mémoire de ce grand homme, à sa famille, aux Algériens et à la démocratie. Car, tant que la vérité n’éclate pas, l’acte ignoble demeure une plaie béante qui ne pourra jamais disparaitre des pages noires de l’histoire nationale. L’humble homme était victime de son Algérie avant tout, de son devoir patriotique et de son désir de changement.
            Effectivement le changement était possible avec ce patriote hors pair. N’a-t-il pas redonné espoir en 168 jours seulement de règne ? N’a-t-il pas réconcilié les Algériens avec eux-mêmes et avec leur histoire ? Ne s’adressait-il pas, dans ses discours, dans un langage simple et compris par tous et toutes ? N’avait-il pas commencé à s’attaquer à la corruption qui gangrène le régime ? N’avait –il pas été intraitable avec les intégristes ?
            L’homme d’Etat commençait alors à déranger parce qu’il voulait réhabiliter le peuple dans ses droits en l’invitant à rejoindre son rassemblement patriotique. Il était sincère, lui qui déclarait que les algériens se sont laisser faire et un peuple qui abandonne ses droit ne mérite qu’une dictature. Il était partant pour mettre fin à la main mise des militaires sur le pouvoir, lui qui croyait dur comme fer, dans la primauté du politique sur le militaire. Il engageait ainsi un bras de fer avec les décideurs du MDN, lui qui ne voulait pas être la caution politique et civile de l’état major en refusant, en 1961, l’offre de Boumediene transmise par l’émissaire Bouteflika, actuel président de la république.
            Mais les visées démocratiques du père de la révolution n’étaient pas du goût des forces ténébreuses. Fort de son caractère têtu, Tayeb Elwatani persistait et résistait : l’état de droit devrait naitre dans le pays. Il envisageait entre autre, le réexamen du dossier du général Belloucif, jugé pour corruption au temps de Chadli, le limogeage du chef du gouvernement Ghozali et son remplacement par le démocrate Sadi. Boudiaf savait que la rue algérienne demandait des comptes et réclamait encore justice pour les victimes d’octobre 88. La vérité et la justice sont souveraines et elles seules peuvent renforcer la confiance entre le Président du HCE et le peuple, pour venir au bout d’une caste militaire.
            Mais hélas cette vérité et cette justice restent vingt ans après, un luxe que tout un peuple désire, en demeurant difficile à obtenir. Ceux qui détiennent la vérité ne veulent pas mourir justes en restaurant les faits exacts de l’histoire qui appartient à tout le peuple. Les généraux Larbi Belkheir, Mohamed Lamari et Smain Lamari ont rejoint l’au-delà en emportant des secrets les impliquant dans une crise de vérité persistante. Khaled Nezzar et Mohamed Touati, des généraux en retraite demeurent toujours interpellés mais s’entêtent à masquer la vérité en se prévalant d’un droit de réserve contestable. Quant au général Toufik, son statut de patron incontestable avec un pouvoir absolu, prémunit de toute déclaration renversante. Pourtant, ils ont fait tous partie de la nébuleuse galonnée aux commandes aux moments des faits et que le tribunal de l’histoire convoque pour l’énième fois. Ils doivent rendre justice à un Homme dont la grandeur est immortelle, le parcours est inoubliable et le sacrifice est précieux. N’est-il pas noble de mourir à 73 ans, en plein fonction et au service de l’Algérie. Cette Algérie avant tout qui réclame toujours la vérité : où elle va ? La question demeure posée tant que le mensonge s’éternise !
            Zoubir Zerarga

            Commentaire


            • #7
              reToz 3lik


              .
              .


              Nul n’est plus désespérément esclave, que ceux faussement convaincus d’être libres"-JWVG

              Commentaire


              • #8
                Mais pourquoi l'assassinat de M. Boudiaf n'a pas connu le même retentissement que celui de Medhi Ben Ben Barka?

                Commentaire


                • #9
                  azouzia75.
                  Assassinat de Mohamed Boudiaf/ Son fils Nacer demande l’ouverture d’une enquête

                  Pour le 24ème anniversaire de l’assassinat de son père, Nacer Boudiaf sort la grosse artillerie. Il annonce son intention de déposer plainte contre les assassins de son père. Il a également adressé une lettre ouverte au chef de l’Etat pour lui demander la réouverture du procès sur l’assassinat de son père.
                  « Seule la réouverture du procès de son assassinat exprimera au peuple les réelles intentions du pouvoir en matière de justice et prouvera au monde extérieur que nous n’avons pas besoin d’une justice venue d’ailleurs pour mettre fin à l’impunité du lâche assassinat de Mohamed Boudiaf », écrit en effet le fils ainé de Mohamed Boudiaf dans une lettre adressée directement à Abdelaziz Bouteflika. « Je m’adresse à vous dans le contexte des récents amendements de la Constitution qui laissent croire à une meilleure considération pour la justice en Algérie. Pourrais-je espérer que cette meilleure considération redonne à Mohamed Boudiaf la considération qu’il mérite pour avoir sacrifié sa vie pour l’Algérie, écrit encore Nacer Boudiaf qui dit clairement dans la missive qu’il ne croit pas en la thèse de l’acte isolé.
                  Plus tôt, le fils de Mohamed Boudiaf accuse publiquement d’anciens généraux d’être derrière la mort de l’ancien président du Haut Comité d’Etat. Il s’agit de Mohamed Mediène (Toufik), Khaled Nezzar, Smaïn Lamari et Larbi Belkhir. Seuls les deux premiers sont encore en vie. En revanche, Nacer Boudiaf accuse feu le général Mohamed Lamari, ancien chef d’Etat-Major de l’ANP d’être l’exécutant de l’ordre de tuer son père.
                  Interrogé par le quotidien électronique TSA s’il détient des preuves, Nacer Boudiaf reconnaît qu’il n’en n’a pas. Mais qu’il agit suite à des soupçons. Pis, il énumère les anomalies qui ont pu servir de point de départ à ses interrogations. En cas où la plainte de Nacer Boudiaf ne trouve pas écho en Algérie, il menace de faire recours aux juridictions internationales. Connaîtra-t-il la vérité ?
                  Essaid Wakli

                  Commentaire


                  • #10
                    Mais pourquoi l'assassinat de M. Boudiaf n'a pas connu le même retentissement que celui de Medhi Ben Ben Barka?
                    tiens tiens,
                    question pertinente..
                    aux algeriens de forum de te repondre,...
                    ,j''ai une reponse effectivement,mais par respect aux non harkis ou non pieds noirs,je ne la divulguerai point.

                    Commentaire


                    • #11
                      En considération de l'assassinat de Medhi Ben Barka- le plus billant Marocain de tous les temps- ne faudrait-il pas en conclure au fait qu'il s'agisse de "morts dignes de celles d'insectes, alors que celle de Medhi Ben Barka fut pire qu'un cataclysme" selon Mao?

                      Commentaire


                      • #12
                        "morts dignes de celles d'insectes
                        malheureux,
                        tu insinues que Boudiaf est une insecte!
                        t'as posé une question et aprés tu la torpilles par un hs.
                        vas voir sur ton topic,et arretes de polluer celui ci.

                        Commentaire


                        • #13
                          abroun7 dixit: " tu insinues que Boudiaf est une insecte!
                          t'as posé une question et aprés tu la torpilles par un hs.
                          vas voir sur ton topic,et arretes de polluer celui ci."

                          J'ai fait part d'un dicton du Chinois Mao. Cela dit, l'assassinat de Medhi Ben Barka l'emporte sur celui de M. Boudiaf.

                          Commentaire


                          • #14
                            l'assassinat de Medhi Ben Barka l'emporte sur celui de M. Boudiaf.
                            mais il est fou ce type..
                            il compare les cadavres des assassinés politiques..

                            vas voir ailleurs,je te dis!

                            Commentaire


                            • #15
                              jabroun7: " il compare les cadavres des assassinés politiques.."

                              Mais alors comment expliquez-vous que l'assassinat de Medhi Ben Barka ait connu et connaît toujours un intérêt vif contrairement à celui de M. Boudiaf?

                              L'attentat de Yves Boisset:

                              http://www.dailymotion.com/video/x2gwcp6

                              Commentaire

                              Chargement...
                              X