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Industrie automobile: “Les objectifs marocains de 2020 seront dépassés“*

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  • Industrie automobile: “Les objectifs marocains de 2020 seront dépassés“*

    “Seat et VW accélèrent leur prospection de fournisseurs marocains et les engagements du secteur automobile marocain pour 2020 seront dépassés“, selon Tajeddine Bennis.

    Ces deux informations constituent les principales annonces faites par le vice-président de l’AMICA (Association marocaine pour l’industrie et le commerce de l’automobile) Tajeddine Bennis, lors d’une conférence donnée jeudi soir à Tanger.

    Artisan du projet Logan initié en 2005 à la Somaca, T. Bennis a travaillé dans le groupe Renault en France, au Portugal et au Maroc et à Tanger Med Zones.

    Après le succès de Ford, Seat et VW accroissent leur travail de prospection de fournisseurs à Tanger“, a indiqué le responsable de l’AMICA et actuel DG de SNOP, un spécialiste de l’emboutissage et de l’outillage automobile.

    Seat et VW achètent déjà câblages et housses de sièges à Tanger. Les deux constructeurs ont produit plus de 700.000 voitures en Espagne en 2015.

    Aucun chiffre précis n’est pour l’instant communiqué sur les objectifs d’achats de Seat et VW pour leurs usines catalanes notamment, mais Ford doit réaliser 300 millions de dollars d’achats sur le Maroc en 2016 pour son usine espagnole de Valence, d’une capacité de 440.000 voitures.

    Plus de 48 nouveaux sites industriels en 2016

    Quant aux prévisions du secteur automobile marocain, dont les revenus dépassent désormais ceux des phosphates depuis deux ans, l’engagement de 100 MMDH en 2020 devrait être dépassé, “au moins légèrement“, selon M. Bennis. Le chiffre d’affaires de 40 MMDH en 2014 doit passer à 60 MMDH à fin 2016.

    A ce rythme de croissance, le secteur sera à plus de 80 MMDH en 2018, “mais il ne faut pas réfléchir de manière linéaire“ avertit, prudent, Tajeddine Bennis. “La croissance du secteur a été forte en 2016, mais pourrait légèrement fléchir en 2017-2018, avant de repartir avec l’ouverture de l’usine Peugeot-Citroën de Kénitra en 2019“, explique-t-il à Médias 24 lors d’un entretien après la tenue de la conférence.

    En 2016, le secteur automobile a rajouté 48 nouveaux sites industriels aux 129 déjà existants, avec 136.000 emplois contre 84.300 en 2014. En 2020 enfin, le secteur doit dégager 65% de valeur ajoutée sur le chiffre d’affaires de 110 à 120 MMDH. Ce chiffre est généré par les exportations de Renault, mais aussi et de plus en plus, par les composants automobiles expédiés à l’étranger par les industries implantées à Tanger, à Casablanca et à Kénitra.

    Bennis explique ces performances par «l’important travail effectué sur la réduction des structures des coûts» sur:

    1. L’acquisition des matières premières;

    2. La maîtrise de la masse salariale, tout en assurant une bonne couverture sociale;

    3. Le contrôle du poste d’amortissement et de maintenance des machines et de l’énergie,

    4. La réduction des coûts du transport maritime sur le détroit et la maîtrise des factures de carburant depuis deux ans.

    Réflexions sur “la période post-euphorie“

    L’euphorie qui prévaut actuellement dans les milieux industriels marocains n’empêche pas l’AMICA d’amorcer une réflexion sur les années à venir.

    Bennis cite le cas de Détroit (Michigan) qui de «capitale de l’automobile américaine est devenue une ville sinistrée». Les exemples en ce sens abondent.

    Compétences, sous-traitance, veille et stratégie, logistique et financement constituent les tâches des cinq comités de l’AMICA dédiés à la réflexion sur le futur de l’industrie automobile marocaine. De l’émergence de nouveaux pays industriels, au boom du low cost et de la voiture propre, les défis qu’affrontent les business modèles traditionnels sont nombreux.

    Les industriels de l’automobile organisent le 5e Automotive Meetings de Tanger les 23-25 novembre prochains. Ils espèrent y annoncer de nouveaux investissements dans le pneumatique et/ou la boîte à vitesses. Ces deux activités manquent encore à l’écosystème marocain.

    Rabat a exprimé sa disponibilité à accorder d’importants avantages aux premiers investisseurs venus sur ces deux créneaux.

    Arrivée de Renault et Peugeot, sourcing accru de Ford, Seat et VW, multiplication des sites industriels Yazaki, Lear et Delphi au Maroc, comptabilisation de 180 sites industriels automobiles au Maroc cette année: c’est à ces signes que l’on reconnaît les évolutions opérées par l’industrie marocaine depuis plus de 10 ans.

    medias24
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