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Tunisie:Pôle de compétitivité textile pour répondre aux nouvelles exigences du marché

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  • Tunisie:Pôle de compétitivité textile pour répondre aux nouvelles exigences du marché

    On ne cessera jamais de le rappeler : le secteur du textile-habillement occupe une place de choix dans l'économie tunisienne et restera un secteur hautement stratégique. Il assure plus de 200.000 postes d'emploi et compte plus de 2.000 entreprises industrielles.

    Toutefois, compte tenu du contexte international, il est devenu urgent, comme le concluent d’ailleurs les différentes études stratégiques, de doter le textile tunisien d’une infrastructure de base compétitive et de l’entourer de tous les éléments qui concourent à l’amélioration de sa compétitivité. C’est-à-dire de se doter de nouveaux arguments de compétition pour demeurer dans le peloton de tête des grands fournisseurs internationaux et relever le défi de la mondialisation des marchés.
    La décision du Chef de l’Etat de doter le secteur d’un pôle de compétitivité procède totalement de ce souci. Mme Neïla Gongi, p.-d.g. de la société du pôle de compétitivité Monastir-El Fejja,estime que cette nouvelle réalisation «est une réponse concrète et pratique aux différentes exigences de la nouvelle étape».
    Un tel pôle est composé de trois éléments importants: le pôle technologique textile, dont la décision de le créer a été prise il y a quelques années déjà à Monastir où il y a une forte concentration d’entreprises du secteur, la zone d’activités industrielle, notamment le finissage, qui sera localisée dans la localité d’El Fejja, et enfin le réseau de partenaires.
    Et lorsqu’on parle de partenaires, on prend automatiquement les trois acteurs prioritaires, à savoir les entreprises, le monde de la recherche ainsi que le monde de la formation et de l’enseignement.
    La première responsable du pôle note que «la société du pôle de compétitivité a la charge de bien animer ce réseau avec l’objectif de créer une synergie entre les différentes composantes et particulièrement de travailler sur des thèmes de recherche ou encore des thèmes de recherche appliquée à l’entreprise du secteur et à ses besoins réels. Tout en tenant compte surtout des besoins d’innovation».
    Cela est d’autant plus important qu’aujourd’hui, le contexte international a montré clairement que «l’industrie tunisienne est appelée à se positionner sur des niches particulières dans le textile habillement. On ne parle plus justement de la confection de l’habillement, la Tunisie se positionne plutôt sur des niches de moyen et haut de gamme. Aujourd’hui, faut il encore l’affirmer, on ne parle plus de textile tout court mais plutôt du textile technique et du textile innovant».
    La première responsable du pôle de compétitivité se félicite que la «Tunisie, grâce à sa position géographique, dispose de la qualité d’une main-d’œuvre et d’ un temps de réactivité très important qui lui permet de jouer un rôle déterminant dans cet échiquier. Aujourd’hui, on parle justement de just in time de flux tendu et nous arrivons à bien nous positionner à ce niveau là, et la Tunisie a tout à gagner».
    Ainsi, «ce pôle de compétitivité va permettre justement avec le technopôle de Monastir de servir convenablement ces besoins».
    Mme Gongi précise dans ce même contexte que «la société du pôle de compétitivité va ériger sur le technopôle tout un centre de vie qui serait composé d’un show room, un salon de la mode... C’est dire que nous sommes en train de créer toute une nouvelle cité du textile autour de la région du textile».
    En d’autres termes, «nous regroupons des entreprises aussi bien locales qu’étrangères qui constitueraient certainement la vitrine du textile tunisien».
    Actuellement, relève-t-elle, «nous disposons d’une cinquantaine d’hectares et nous avons en option cinquante autres hectares. Dans cette première phase, nous allons monter le technopôle du textile sur une cinquantaine d’hectares».

    Partenariat croisé

    La deuxième composante du pôle de compétitivité concerne la cité d’El Fejja. A ce propos, la société va également réaliser cinquante hectares pour le finissage. Et il faut préciser dans ce contexte que «l’aménagement d’une zone de finissage pour le textile tunisien se place comme une option prioritaire sinon stratégique. Car, cette zone va permettre à notre secteur de gagner du temps puisque les unités et les concepteurs vont pouvoir s’approvisionner sur place et la zone va permettre de répondre au moins au tiers des entreprises existantes en matière d’ennoblissement ou encore les entreprises qui vont se positionner sur le site. Cela constitue un facteur de compétitivité très important». En effet, note Mme Gongi, «au lieu que l’entreprise recourt à l’étranger pour finir son tissu et le ramener par la suite, elle va recourir aux finisseurs qui se trouvent sur place. Une telle disposition est vitale, car s’il y a aujourd’hui des facteurs de compétitivité prioritaires que la Tunisie doit utiliser au mieux, c’est sans aucun doute l’élément temps ainsi que l’élément qualité de sa main-d’œuvre. Il faut dire que grâce au pôle de compétitivité, on va réussir certainement à maîtriser davantage ces deux facteurs et donc de permettre à nos entreprises de mieux se positionner».
    Mme Gongi note qu’aujourd’hui, «on commence déjà à recevoir des demandes d’investisseurs aussi bien étrangers que tunisiens intéressés par cette activité de finissage». Il faut préciser également «que nous disposons dans la zone d’El Fejja de cinquante hectares en option pour toute activité industrielle».
    De plus, observe la première responsable, «c’est que la société du pôle de compétitivité va jouer le rôle de vis-à-vis unique pour les investisseurs qui vont être aussi bien sur le technopôle de Monastir ou la zone d’El Fejja». En plus clair, «la société va accompagner les investisseurs dans les différentes étapes : de la formulation de la demande d’intérêt, à l’installation effective, jusqu’au recrutement...Par la suite, elle jouera le rôle du GNG. C’est-à-dire que c’est elle qui assurera la maintenance et la gestion».
    L’objectif étant que la société du pôle offre tous les services à l’entreprise, ce qui fait que l’entreprise ne doit s’occuper que de sa production.
    C’est dire que la société du pôle est là pour répondre aux différents besoins de l’entreprise et de lui «faciliter ainsi la vie».
    Il faut dire, par ailleurs, que grâce à la concentration des différents services sur un même lieu, le temps de réponse aux différents besoins de l’entreprise sera beaucoup plus rapide.
    Pour bien conduire sa mission, la société du pôle entend se baser sur une politique de partenariat bien solide.
    La p.-d.g. souligne à ce propos «la signature, tout récemment, d’un accord de coopération et de jumelage avec le pôle français de compétitivité textile du Nord.
    Nous allons ainsi essayer de tirer les bonnes leçons mais aussi les mauvaises leçons. On a convenu également que le pôle français va en quelque sorte «coacher» le pôle tunisien, notamment dans la phase de constitution de réseaux, de présentation de projets.»
    On a convenu aussi «d’échanger des délégations particulièrement pour la formation du personnel des deux pôles dans cette gestion des réseaux. Mais notre objectif est surtout de toucher les entreprises. C’est pour cette raison qu’on a convenu de mettre en contact les entreprises tunisiennes et les entreprises adhérentes au pôle dans une optique de partenariat».
    On parle même de partenariats croisés, ce qui fait que l’entreprise serait au fait de toutes les nouveautés. Mais ce qui est encore plus important, c’est que «les entreprises tunisiennes puissent participer aux projets qui seraient lancés par le pôle français. On va donc travailleur en synergie. Ce qui est plus important , c’est que les financements qui sont accordés aux entreprises françaises vont être étendus aux entreprises tunisiennes». C’est bien là un aspect très avantageux.
    La responsable précise dans ce contexte que «le thème sur lequel on va surtout travailler ensemble est le textile innovant et le textile technique».
    On apprend, par ailleurs, que le pôle français va participer de son côté au pôle tunisien, ce qui va permettre de servir encore plus l’ouverture sur l’extérieur.
    Toujours chapitre partenariat, l’adhésion de la Tunisie à l’Association internationale des technopôles. «L’objectif est d’être au fait de toutes les nouveautés pour pouvoir anticiper à temps les nouvelles tendances».
    En somme, l’on peut dire que le pôle et la société qui le représente se positionnent comme un outil à la disposition des entreprises, des laboratoires de recherche, des centres de formation. Bref, «c’est l’outil qui va permettre à tout ce monde de travailler ensemble avec un objectif noble, celui de monter en cran et de favoriser l’innovation pour ce secteur».
    Ce qui est important également, c’est que le pôle ainsi que le technopôle sont là pour accueillir, soutenir, assister et accompagner les différentes catégories d’entreprises. C’est très important pour l’animation du réseau.
    Pour Mme Gongi, «notre objectif est de les aider à profiter au mieux des avantages accordés».
    Pour bien gérer ce pôle de compétitivité, le capital de départ a été fixé à 1 MD. Mais il sera porté à environ 10MD avec l’augmentation du capital et son ouverture à des actionnaires aussi bien locaux qu’étrangers.
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