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Le retour des stars de Hollywood en France

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  • Le retour des stars de Hollywood en France

    Jamais Paris n'avait reçu autant de stars qu'en 2006 et c'est un signe des temps sur lesquels les producteurs américans tablent en envoyant à grand frais leurs stars en Europe.
    2007 s'annonce aussi un très bon cru avec notamment la sortie de Die Hard 4 avec Bruce Willis et Ocean’s Thirteen avec deux beaux séducteurs Brad Pitt et l'éternel George Clooney. What Else?

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    C'était lundi dernier. Sur les Champs-Élysées, les badauds n’en croyaient pas leurs yeux. À l’occasion de la sortie de Rocky Balboa, le 24 février prochain, Silvester Stallone était là en personne, tout souriant face aux photographes pour parler de son dernier film. Déchaînés, des centaines de fans s’étaient massés sur le trottoir et escaladaient les lampadaires comme les toits des camionnettes.

    Quelques semaines plus tôt, c’était Leonardo Di Caprio qui s’arrêtait à Paris pour présenter Les Infiltrés au Grand Rex. Tom Cruise avait fait son show en atterrissant en hélicoptère sur le parvis de la Défense pour Mission : Impossible 3. Et l’équipe de King Kong avait transformé le prestigieux Gaumont Marignan, sur les Champs-Élysées, en jungle avec faux tam-tam diffusés en boucle. De Johnny Depp à Cameron Diaz en passant par Demi Moore, jamais Paris n’a reçu autant de stars américaines qu’en 2006.

    Et l’année 2007 s’annonce tout aussi faste avec la sortie de Die Hard 4 (Bruce Willis) et surtout d’Ocean’s Thirteen avec Brad Pitt et George Clooney.

    Si les studios de Hollywood acceptent, à l’occasion de la sortie de Basic Instinct 2, de faire venir à grands frais Sharon Stone, et son entourage, en jet au Ritz, malgré l’envol de l’euro, c’est tout simplement parce que la France est devenue incontournable dans l’industrie mondiale du cinéma. Avec 180 millions d’entrées en 2006, soit 1milliard d’euros de chiffre d’affaires, c’est le plus gros marché européen. C’est aussi celui où les productions américaines ont la plus faible part de marché « à cause du succès des films français, qui représentent 44 %des entrées », fait remarquer Marielle Duigou, productrice chez Nord-Ouest (JoyeuxNoël, Azur&Asmar).

    Des budgetsmarketing en hausse de 70%


    Pour imposer leurs films, « les Américains ont augmenté de 70 % en cinq ans leurs budgets marketing », constate Jean-François Camilleri, directeur général de Buena Vista (Disney) et auteur du Marketing du cinéma, qui vient de sortir aux éditions Dixit. Pour donner envie aux spectateurs de dépenser 10 euros au cinéma, ce dirigeant comme ceux d’UIP et de Warner, n’hésite plus à envoyer ses stars dans des villes dont Hollywood n’a jamais entendu parler. Tom Cruise est allé à Marseille en TGV présenter La Guerre des mondes. Une autre grande star américaine est attendue à Lyon en février.

    Quant à Denzel Washington, il s’est rendu en décembre au Kinépolis de Lomme, dans la banlieue de Lille, pour l’avant première de son polar Déjà vu. « Les acteurs étaient ravis, ils n’ont jamais connu un tel accueil. Le public est bien moins blasé qu’à Paris ou à Londres. Du coup, les retombées médiatiques ont été énormes, même la télévision américaine en a parlé », se félicite Jean- François Camilleri. Pour les sociétés spécialisées dans la promotion des films comme Moteur, RPCA, L’Usine et Microfilms, l’arrivée d’équipes américaines de plus en plus importante, au rythme d’une par semaine, est une aubaine.

    Traiteurs, palaces, loueurs de berlines, gardes du corps, imprimeurs de cartons d’invitations, aéroports de jets privés, spécialistes en relations publiques, salles de cinéma prestigieuses... tous se frottent les mains. « C’est une manne. Mes sociétés de garde rapprochée et de location de voiture avec chauffeur se sont développées grâce aux stars américaines », confie Laurent de Minvielle, codirigeant d’Ambassador et de Centaures, qui gère les déplacements en France des stars de Hollywood, à commencer par Tom Cruise. Une avant-première représente un budget de 20000 à 300 000 euros. Les plus glamours comme celle du Seigneur des anneaux II, où le Trocadéro avait été transformé en décor d’arbres et de mousse avec des buffets croulant sous les truffes et les huîtres, occupent près de 500 personnes.

    De 20 000 à 300 000 euros l’avant-première


    La reproduction en taille réelle d’un oiseau de proie du film avait coûté 150 000 euros. « C’est beaucoup mais une belle avant-première fera durer l’image du film à travers les reportages télé et les photos dans la presse du monde entier»,explique Marc Vigneau Desmarets,dont la société(200salariés,3,5millions d’euros de chiffre d’affaires) organise la plupart des grandes avant-premières au Festival de Cannes. «Il faut qu’à la sortie, les invités véhiculent une bonne image du film, poursuit-il. Mais il faut aussi faire très attention aux acteurs qui doivent avoir tout le temps le sourire aux lèvres. S’ils sont contents, le producteur peut espérer les avoir sur son prochain film. »Cela dit, l’idéal est de pouvoir le faire en limitant les frais. L’astuce ? Trouver des partenaires qui, en échange d’interviews exclusives avec les stars et/ou de places pour l’avant-première, vont financer une partie du budget. Orange a ainsi financé le tapis rouge au Trocadéro pour Le Seigneur des Anneaux II. Le bijoutier Swarovski a financé une partie de la soirée du Fantôme de l’Opéra. Quant à Hewlett-Packard, il a contribué aux premières de Shrek.

    Par Le Figaro
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