En Algérie, la population des femmes en âge de procréer et les enfants présentent un certain nombre de carences liées à une nutrition inadaptée. Dans notre pays, l’on enregistre des carences en micronutriments et en vitamines, notamment en fer, qui affectent plus de 40% des nourrissons et près de la moitié des femmes enceintes.
L’on relève un manque en acide folique qui favorise les malformations chez le fœtus, en iode, en vitamines A et D. Cet alarmant constat est établi par l’Association algérienne de promotion de la nutrition de l’enfant et de la mère (AAPNEM). Pis encore, les experts qui composent cette organisation évoquent une mauvaise suralimentation qui fait que le surpoids arrive à grands pas au sein de la population algérienne. Ce phénomène touche plus du tiers des adultes et la moitié des femmes et ouvre la voie à toutes les pathologies. La mauvaise alimentation commence par l’allaitement maternel exclusif qui a connu un net recul ces dernières années.
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) l’a rappelé à plusieurs reprises en publiant ses statistiques effarantes*: un enfant sur dix seulement est allaité de manière exclusive au sein. L’Algérie n’échappe pas à ce verdict. L’on parle d’une baisse inquiétante de l’allaitement maternel. “26% uniquement des femmes algériennes donnent le sein à leur bébé jusqu’à l’âge de 6 mois.”
Pourtant, les médecins spécialistes estiment que les enfants allaités au sein ont 14 fois plus de chances de survie (45%) durant les six premiers mois de leur vie que ceux qui ne le sont pas. Selon l’Unicef, la tétée renforce aussi les capacités d’apprentissage d’un enfant, réduit les risques d’obésité et d’autres maladies chroniques. Face à une telle situation, les membres de cette association se sont fait le devoir d’agir. Ils ont de prime abord regroupé tous les pédiatres, des spécialistes, des obstétriciens, des psychologues, des sociologues, des nutritionnistes… afin de trouver des solutions à cette nouvelle problématique qui commence à s’installer dans notre pays.
“Nous avons établi un état des lieux à travers des enquêtes au sein des familles et avons demandé un travail de recherche approfondi à nos confrères et consœurs, chacun dans sa spécialité. Nous avons, ensuite, défini les priorités que contiendra le programme”, souligne Dr Chaoui. Les commissions techniques ainsi que les comités régionaux relevant de l’association ont tracé un plan d’actions qui traitera essentiellement des questions du déclin de l’allaitement maternel, du surpoids… Les résultats de ces enquêtes devront déboucher, insiste le président de l’AAPNEM, sur des actions concrètes. Parmi ces actions, il cite, à titre d’exemple, la formation de formateurs en allaitement maternel. “Quel sens donner à l’acte de nourrir ? L’éducation de la mère sur la mise au sein…”, précise Dr Nabil Chaoui.
La somme de tous les constats et observations feront l’objet d’une analyse par les dirigeants de cette organisation, et une fois bien fignolés, ils constitueront un modèle qui sera proposé aux pouvoirs publics. “Notre association se veut une force de proposition et vient en complément avec les autres intervenants, les autorités, pour s’intégrer dans les différents programmes nationaux de santé publique identifiés et entrepris par l’État”, affirme Dr Chaoui.* *
L’on relève un manque en acide folique qui favorise les malformations chez le fœtus, en iode, en vitamines A et D. Cet alarmant constat est établi par l’Association algérienne de promotion de la nutrition de l’enfant et de la mère (AAPNEM). Pis encore, les experts qui composent cette organisation évoquent une mauvaise suralimentation qui fait que le surpoids arrive à grands pas au sein de la population algérienne. Ce phénomène touche plus du tiers des adultes et la moitié des femmes et ouvre la voie à toutes les pathologies. La mauvaise alimentation commence par l’allaitement maternel exclusif qui a connu un net recul ces dernières années.
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) l’a rappelé à plusieurs reprises en publiant ses statistiques effarantes*: un enfant sur dix seulement est allaité de manière exclusive au sein. L’Algérie n’échappe pas à ce verdict. L’on parle d’une baisse inquiétante de l’allaitement maternel. “26% uniquement des femmes algériennes donnent le sein à leur bébé jusqu’à l’âge de 6 mois.”
Pourtant, les médecins spécialistes estiment que les enfants allaités au sein ont 14 fois plus de chances de survie (45%) durant les six premiers mois de leur vie que ceux qui ne le sont pas. Selon l’Unicef, la tétée renforce aussi les capacités d’apprentissage d’un enfant, réduit les risques d’obésité et d’autres maladies chroniques. Face à une telle situation, les membres de cette association se sont fait le devoir d’agir. Ils ont de prime abord regroupé tous les pédiatres, des spécialistes, des obstétriciens, des psychologues, des sociologues, des nutritionnistes… afin de trouver des solutions à cette nouvelle problématique qui commence à s’installer dans notre pays.
“Nous avons établi un état des lieux à travers des enquêtes au sein des familles et avons demandé un travail de recherche approfondi à nos confrères et consœurs, chacun dans sa spécialité. Nous avons, ensuite, défini les priorités que contiendra le programme”, souligne Dr Chaoui. Les commissions techniques ainsi que les comités régionaux relevant de l’association ont tracé un plan d’actions qui traitera essentiellement des questions du déclin de l’allaitement maternel, du surpoids… Les résultats de ces enquêtes devront déboucher, insiste le président de l’AAPNEM, sur des actions concrètes. Parmi ces actions, il cite, à titre d’exemple, la formation de formateurs en allaitement maternel. “Quel sens donner à l’acte de nourrir ? L’éducation de la mère sur la mise au sein…”, précise Dr Nabil Chaoui.
La somme de tous les constats et observations feront l’objet d’une analyse par les dirigeants de cette organisation, et une fois bien fignolés, ils constitueront un modèle qui sera proposé aux pouvoirs publics. “Notre association se veut une force de proposition et vient en complément avec les autres intervenants, les autorités, pour s’intégrer dans les différents programmes nationaux de santé publique identifiés et entrepris par l’État”, affirme Dr Chaoui.* *
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