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MAROC:Bourse , bonne performance attendue à fin 2016

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  • MAROC:Bourse , bonne performance attendue à fin 2016

    Au 25 octobre, le Masi affiche une hausse de près de 16%. L’introduction de Marsa Maroc, la situation sur le marché obligataire et les bons résultats des sociétés cotées expliquent cette situation. L’indice général du marché pourrait franchir la barre des 11 000 points au premier trimestre 2017.
    Le marché boursier confirme sa tendance haussière. L’indice de toutes les valeurs a clôturé la séance du 25 octobre sur une performance depuis le début de l’année de 15,92%, atteignant son plus haut niveau depuis 2010, à 10 346,7 points. Suivant la même trajectoire, la capitalisation boursière s’est établie à 521,8 milliards de DH, en amélioration de 15%. Quant au volume moyen quotidien ayant transité par le marché central depuis le début de l’année, il s’est inscrit en hausse de 15%, à 113,4 MD

    Cette bonne orientation du marché, entamée depuis le mois de février, a été alimentée par plusieurs facteurs. Après une année 2015 morose qui s’est soldée par une contre-performance de -7,22%, le marché a commencé l’année 2016 sur une pointe d’hésitation avant de s’engager, depuis février, dans un mouvement haussier. Boosté d’abord par l’amélioration des résultats annuels 2015 des sociétés cotées, avec une masse bénéficiaire globale en hausse de 1,6% (hors Samir et Alliances). Ensuite, par le bon comportement de certaines Big Caps depuis le début de l’année, notamment les cimenteries sur fond de l’opération de fusion Lafarge/Holcim. Et enfin, par l’amélioration des conditions de liquidité que connaît le système bancaire suite à la reconstitution des réserves de change. En effet, l’amélioration des finances extérieures du Maroc a fait que les investisseurs se sont retrouvés avec beaucoup de cash à injecter. Sur le marché obligataire, le Trésor s’endette de moins en moins suite au redressement des finances publiques. Cette situation, couplée à une offre de liquidité abondante et à l’abaissement par la Banque centrale de son taux directeur pour relancer le crédit bancaire, a contribué à une réallocation des ressources des investisseurs du marché obligataire, dont les produits offrent des rendements de moins en moins intéressants, en faveur, du marché actions, notamment les valeurs qui offrent des opportunités de croissance intéressantes.

    Marsa Maroc a suscité l’engouement des investisseurs

    Fort de ces éléments, le marché a poursuivi son ascension au premier semestre, qu’il a bouclé sur une performance de 6,5%. Une hausse qui s’est accélérée durant la deuxième moitié de l’année, marquée notamment par la bonne progression des cours des grandes capitalisations, à savoir Attijariwafa bank, LafargeHolcim Maroc, Maroc Télécom et Addoha. Mais le 2e semestre a surtout été marqué par l’introduction en bourse de la tant plébiscitée Marsa Maroc. L’IPO de l’opérateur portuaire, l’une des plus grosses opérations de privatisation qu’a connues la Bourse de Casablanca, a suscité l’engouement du marché et a dynamisé les volumes. Notons que la valeur a réalisé depuis son introduction jusqu’au 25 octobre, une performance de 45,6%, à 94,7 DH.

    Dans la foulée, les sociétés cotées ont annoncé des résultats semestriels en forte progression. La masse bénéficiaire de la cote s’est ainsi hissée de 14,3% pour s’établir à 15,7 milliards de DH, correspondant à une marge nette d’environ 13,8%. Cette performance a été portée principalement par les secteurs phares de la cote, notamment l’opérateur historique Maroc Telecom qui a publié de bons résultats semestriels, avec une reprise de croissance de ses activités au Maroc et une hausse de son RNPG de 3,2%, à 2,9 milliards de DH. Aussi, le secteur bancaire qui a prouvé sa résilience en améliorant ses revenus de 12,5%, à 5,7 milliards de DH, dans un contexte marqué par un net ralentissement des crédits. Ou encore le secteur des matériaux de construction dont le résultat net global s’est établi à 1,7 milliard de DH (3,3%). Pour sa part, le secteur immobilier a créé la surprise au titre de la première moitié de l’année. Après deux ans de restructuration, les sociétés cotées du secteur ont porté le RNPG global à 762,4 milliards de DH, soit 2,6 fois leur résultat à la même période de l’année précédente.
    En tout cas, ces bons indicateurs qui animent le marché depuis le début d’année continuent de booster les cours, et confortent le regain de confiance de la part des investisseurs. Une situation qui devrait se poursuivre selon les analystes de la place qui demeurent confiants par rapport à la trajectoire que devrait prendre l’indice d’ici la fin de l’année.

    Les taux obligataires devraient rester stables d’ici la fin de l’année
    Le Masi devrait en effet maintenir sa performance à deux chiffres, puisque le marché a consommé toutes les informations susceptibles d’influer sur les cours. Le manque de visibilité par rapport à certaines valeurs phares de la cote et qui alimentait le scepticisme des investisseurs semble révolu, avec l’annonce des derniers résultats, notamment Alliances qui a épongé une perte de 384,3 MDH et a hissé son RNPG à 19,6 MDH. Cette évolution intègre une réduction des frais de structure de plus de 50% sur l’année. Aussi, le groupe a procédé à un assainissement de son endettement à travers une restructuration de sa dette privée. Dans le même contexte, Maroc Telecom confirme son retour à la croissance cette année (un RNPG en hausse de 3%, à 4,4 milliards de DH au 3e trimestre).

    L’autre facteur susceptible d’influer sur le cours est celui de la tendance que devrait emprunter le marché des taux d’ici la fin de l’année. Toutefois, les professionnels du marché tablent sur une stabilité. Selon eux, les taux devraient se maintenir car «aucun élément ne justifierait une hausse des taux, ni une autre baisse aussi importante que celle observée depuis le début de l’année». Rappelons que depuis juillet, le marché a connu un ajustement à la hausse de la courbe des taux, après des baisses historiques ayant amené les rendements des maturités courtes à des niveaux inférieurs au taux directeur. Ainsi, durant la séance d’adjudication du 25 octobre, les maturités 13 et 26 semaines ont atteint respectivement 2,1% et 2,15%, en baisses respectives de 41 pb par rapport à fin décembre 2015. Suivant la même tendance, la maturité 52 semaines a baissé de 30 pb, à 2,28%.
    Ceci dit, même si les analystes sont quasiment unanimes par rapport au maintien de la performance du marché d’ici la fin de l’année, ils demeurent partagés par rapport à la reprise du marché. Pour certains, la bourse connait déjà une reprise vu la performance qui se maintient depuis plusieurs mois. Pour d’autres, la reprise que connaît le marché aujourd’hui est qualifiée d’opportuniste, mais elle pourrait se consolider dans le temps et devenir structurelle si les fondamentaux économiques se renforcent en 2017.
    En tout cas, selon l’analyse technique d’une société de bourse de la place, le Masi devrait boucler l’année sur une performance de 17,6%, à 10 500 points. Et franchir la barre des 11 000 points avant la fin du 1er trimestre 2017.

    Les fonds actions ont suivi la même tendance haussière que l’indice général du marché boursier. Ils ont même fait légèrement mieux. Au 14 octobre (dernière donnée disponible), leur indice de performance calculé par l’Autorité marocaine du marché des capitaux affichait une progression depuis le début de l’année de 16,3%, un niveau supérieur à la performance du Masi à la même date (15,1%). Les fonds diversifiés ont également profité de la bonne tenue des cours, en affichant une hausse de leur indice de performance de 7,16%. Quant aux OPCVM obligations moyen et long terme, ils ont réalisé une progression moyenne de 4,07%, sur fond de baisse des taux obligataires. Enfin, les fonds monétaires et obligations court terme se contentent de hausses de 1,76% et 2,31%.

    A l’image de l’amélioration de l’indice de toutes les valeurs, les indices sectoriels affichent des progressions globalement satisfaisantes depuis le début de l’année. Sur 23 secteurs, deux seulement ont réalisé des contre-performances. Il s’agit du secteur «Loisirs et Hôtels» représenté par sa seule valeur Risma. Cette dernière a connu une baisse de son cours à hauteur de 10,87%. De même, l’indice «Ingénieries et Biens d’équipement industriels» s’est déprécié de 13,8%, suite à une contre-performance annuelle de 18,5% de Delattre Levivier Maroc. A contrario, d’autres secteurs ont surperformé le marché, notamment le secteur de «l’industrie pharmaceutique» dont l’indice a marqué un bond de 57,57%. Une hausse portée principalement par Promopharm (29,29%). Suivant la même tendance, l’indice du secteur «Services de transport», représenté par sa seule valeur Marsa Maroc, a crû de 45,7%. Aussi, Med Paper, qui représente le secteur «Syviculture et Papier», a vu son cours croître de 44,3% depuis le début de l’année.

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