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Liban: Saad Hariri chargé par le président de former un gouvernement

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  • Liban: Saad Hariri chargé par le président de former un gouvernement

    Le nouveau président de la République libanaise, Michel Aoun, a convoqué ce jeudi 3 novembre 2016 la personnalité sunnite Saad Hariri pour le charger de former un gouvernement. L'information a été rendue publique par le chef de cabinet du chef de l'Etat, Antoine Choukeir, dans un communiqué lu à la presse. Pourquoi ce choix ?

    De notre correspondant à Beyrouth,

    Presque six ans après la chute de son gouvernement, Saad Hariri a été désigné une nouvelle fois Premier ministre du Liban par le président Michel Aoun. Le deuxième acte du compromis, qui a porté lundi M. Aoun à la présidence de la République libanaise, s’est joué ce jeudi à Beyrouth.

    Saad Hariri, fils de l’ancien Premier ministre Rafic Hariri, assassiné le 14 février 2005, a été chargé par le chef de l’Etat de former le prochain gouvernement. Cette désignation est intervenue à l’issue de consultations parlementaires contraignantes, menées par le président, et dont l’issue était connue d’avance.

    Un poste éminemment stratégique dans le paysage politique libanais

    M. Hariri a obtenu l’appui de 112 députés, sur les 127 que compte la Chambre. Le bloc du Hezbollah (13 députés) ne l’a finalement pas nommé. Conformément à une répartition confessionnelle des hautes fonctions de l’Etat, au Liban, le président est un chrétien maronite tandis que le chef du Parlement un chiite.

    La présidence du Conseil des ministres est elle, comme l'illustre le choix de Saad Hariri, confiée à une personnalité sunnite. Il s'agit d'un poste-clé. Le Premier ministre libanais dispose de vastes prérogatives dans le pays. Il dirige par exemple un grand nombre d’institutions, de commissions et de conseils.

    Adversaire du Hezbollah et Premier ministre d'un président pro-Hezbollah

    C’est en prévision de son propre retour aux affaires que Saad Hariri s’était décidé à soutenir, après deux ans et demi de vacance à la présidence, la candidature de Michel Aoun à la présidence. Pourtant, l’ancien général était le candidat déclaré du Hezbollah, l’adversaire politique de Hariri dans le pays. C’est d’ailleurs le Hezbollah et le Courant patriotique libre (CPL, de Michel Aoun) qui avaient provoqué la chute du gouvernement Hariri.

    C'était le 12 janvier 2011, en raison de divergences portant sur le Tribunal spécial pour le Liban, qui juge cinq membres du parti chiite pour leur implication présumée dans l’assassinat de Rafic Hariri. Le Hezbollah est aussi l’ennemi juré de l’allié régional du Premier ministre libanais, l’Arabie saoudite, qui a inscrit le parti chiite sur sa liste des organisations terroristes.

    Un représentant communautaire débordé par les extrémistes sunnites

    En fait, Saad Hariri n’avait d’autre choix que de mettre un terme à son exil volontaire, partagé entre la France et l’Arabie saoudite, et de revenir aux affaires. Objectif : tenter de stopper la déliquescence qui frappe son parti, le Courant du futur, et freiner la chute de sa popularité auprès de sa base sunnite.

    Âgé de 36 ans à la mort de son père, Saad Hariri n’était pas familier avec le monde de la politique. Rafic Hariri préparait son fils aîné, Bahaa, pour prendre la relève. Saad, lui, vivait en Arabie saoudite, où il dirigeait depuis 1994 la société Saudi Oger, fleuron de l’empire financier et immobilier créé par le père.

    Formation d'un gouvernement libanais : l'échec de la première tentative

    Toutefois, pour des raisons qui restent encore floues, c’est Saad qui a été choisi par un conseil de famille pour prendre la succession de Rafic Hariri. Selon toute vraisemblance, des membres influents de la famille royale saoudienne ont pesé dans la décision de la famille.

    Désigné une première fois le 27 juin 2009 pour former un gouvernement, au lendemain de la victoire de sa coalition anti-syrienne du 14 mars aux législatives, Saad Hariri avait dû jeter l’éponge trois mois plus tard, sans parvenir à constituer une équipe ministérielle.

    Contraint à l'exil après le déclenchement de la guerre en Syrie

    Nommé une deuxième fois par l’ancien président Michel Sleimane, Saad Hariri forme finalement une équipe d’union nationale, après sa réconciliation avec la Syrie, qu’il accusait d’avoir assassiné son père. En décembre 2009, il se rend à Damas, reçu par le président Assad. Mais la réactivation du Tribunal spécial pour le Liban précipite la chute de son gouvernement, un an plus tard, après la démission du tiers des ministres.

    Dès le déclenchement de la crise en Syrie, en mars 2011, Saad Hariri, passé désormais dans l’opposition, prend fait et cause pour la révolution. Craignant pour sa sécurité, il choisit alors le chemin de l’exil. Il ne rentrera au Liban qu’en août 2014, pour quelques semaines. En été 2016, il revient définitivement.

    Un homme d'affaires confronté à une situation financière délicate

    Pendant sa longue absence, le Courant du futur, grand parti sunnite modéré fondé par Rafic Hariri, a été considérablement affaibli. Une partie de la base sunnite, attirée par les discours extrémistes, a rejoint des formations et des personnalités plus radicales. Dans le même temps, Saad Hariri a été confronté à de graves difficultés financières.

    Ces difficultés sont apparues après la suspension par le gouvernement saoudien du paiement des arriérés dûs à Saudi Oger (qui employait 35 000 personnes), responsable entre autres de la maintenance des palais royaux. Cette société, dont la valeur est estimée à plusieurs milliards de dollars, est aujourd’hui presque en faillite.

    Des milliers de salariés ont été licenciés sans que leurs salaires ne leur soient versés. Au Liban aussi, la plupart des entreprises de Saad Hariri, dont les médias qui lui appartiennent (un quotidien, une télévision et une radio), ne payent plus de salaires depuis parfois dix mois.

    Mieux préparer les législatives, mieux protéger ses propres affaires

    Confrontés à toutes ces difficultés, couplées à un désengagement saoudien du Liban, Saad Hariri n’avait plus d’autre choix que de revenir pouvoir. Sa nomination au poste de Premier ministre va lui permettre de resserrer les rangs de son parti après y avoir remis de l’ordre.

    Il s'agira aussi de mieux se préparer pour les élections législatives prévues au printemps 2017. Le principal défi du nouveau Premier ministre est de relancer une économie exsangue, afin de sauver le pays... mais aussi ses propres affaires.**

    RFI

  • #2
    Liban: Saad Hariri chargé par le président de former un gouvernement
    Les dès sont pipés, la boulitik FLN est rien devant la tchktchouka libanaise !:
    ghalek Hariri a apporté son soutien à la nomination du General au passé aussi flatteur que celui de notre Nezzar, du sang et que du sang, à la présidence !
    Bon c'est juste un retour d'ascenseur, les couillons c'est toujours le petit peuple que ça soit à Alger ou Beyrouth !

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