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Pétrole : les pays africains qui attirent de plus en plus d’investisseurs… et ceux qui en perdent

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  • Pétrole : les pays africains qui attirent de plus en plus d’investisseurs… et ceux qui en perdent

    Alors que l’Africa Oil Week se termine vendredi au Cap, en Afrique du Sud, avec 1200 professionnels du secteur pétrolier, Jeune Afrique fait le point sur les pays qui ont la cote et ceux qui rebutent les investisseurs.

    Les nouveaux pays attractifs


    Sénégal
    Le pays de la Teranga est sans conteste celui qui a suscité le plus d’engouement lors de l’édition 2016 de l’Africa Oil Week, avec la découverte récente de gigantesques réserves de gaz au large des côtes du pays par l’américain Kosmos – qui s’était précédemment illustré par la découverte du fameux gisement de pétrole Jubilee au Ghana – ainsi que de pétrole par son homologue Cairn, qui a lui aussi contribué à mettre le Sénégal sur la carte énergétique mondiale.

    « Si les réserves sont indubitablement massives, il reste encore énormément de chemin à faire avant que leur exploitation commerciale ne puisse se faire », estime toutefois le directeur de l’exploration d’une major occidentale, pour qui le Sénégal reste géographiquement moins bien placé que le Mozambique, autre pays avec un grand potentiel gazier, situé davantage à proximité des principaux clients du secteur, les pays asiatiques.

    Par ailleurs, les autorités à Dakar doivent prouver aux investisseurs leur capacité à trancher dans les conflits entre partenaires locaux et/ou internationaux qui se sont multipliés ces derniers temps.

    Kenya
    Depuis les découvertes de Tullow au nord-ouest du pays, dans la région du lac Turkana, les missions de groupes pétroliers se succèdent dans le pays, tant pour les champs pétrolifères à terre qu’en mer, le long de la frontière maritime avec la Tanzanie et la Somalie, où la présence de gaz est avérée.

    Toutefois, la question sécuritaire au nord du pays – là où les perspectives sont les plus intéressantes – reste problématique selon les professionnels du secteur rencontrés au Cap. Du fait des risques liés à l’activité de groupes extrémistes proches des terroristes d’Al-Shabbaab actifs au nord du Kenya, le consortium entre le français Total, le britannique Tullow et le chinois Oil-CNOOC en Ouganda a préféré faire passer son pipeline d’exportation par la Tanzanie et non par le port kényan de Lamu. Il ne desservira donc pas les projets autour du lac Turkana ; ceux-ci devront construire leur propre pipeline intra-Kenya, ce qui rend leur modèle économique plus fragile.

    Somalie
    Le pays, qui sort lentement de la guerre, est l’un des derniers territoires du continent inexplorés par les compagnies pétrolières. Les représentants du ministère des ressources naturelles du pays ont été beaucoup sollicités pendant l’Africa Oil Week, auquel ils participaient pour la première fois. Ils devront toutefois résoudre leur différend frontalier avec le voisin kényan, certains blocs kényans et somaliens mis en vente par les deux pays se chevauchant.

    Les pays en perte de vitesse

    Gabon
    Lors de cette édition de l’Africa Oil Week, il n’y avait pas grand monde d’intéressé par ce « vieux » pays pétrolier, qui extrait du brut de son sous-sol depuis 1956, et dont la production est en baisse depuis un pic atteint en 1995 (-9% entre 2014 et 2015, avec une production d’environ 200 000 barils par jour).

    Les majors présentes sur place – Total, ENI et Shell – ont bien lancé des programmes d’exploration, mais ceux-ci se sont avérés infructueux. Et les tensions politiques actuelles après la dernière présidentielle – qui ont entraîné des grèves dans le secteur pétrolier – ne sont pas pour rassurer de potentiels investisseurs.

    La volonté de Shell de sortir du pays – la finalisation d’une revente d’une partie de ses actifs devrait être annoncée d’ici la fin de l’année 2016 – est aussi un signe négatif pour les professionnels du secteur.

    Algérie
    Le pays maghrébin reste un mastodonte africain du secteur, avec autour de 1,1 million de barils par jour. Mais les multiples changements à la tête de la compagnie nationale Sonatrach ainsi que des réglementations fiscales et pétrolières ont entraîné la méfiance des investisseurs, très sélectifs en cette époque de cours du brut très bas.

    Le pays est en conflit judiciaire avec plusieurs grandes compagnies, notamment avec Repsol et Total, qui contestent l’application d’une « méga-taxe fiscale » qui leur est faite alors qu’ils estiment qu’une clause contractuelle leur garantit un périmètre fiscal stable.

    jeune Afrique

  • #2
    Algérie: le stock d’IDE à plus de 26 mds de dollars à fin 2015

    WASHINGTON - Le stock d’investissements directs étrangers (IDE) en Algérie a progressé à 26,2 milliards de dollars (mds usd) à fin 2015 contre 19,5 mds usd à fin 2010, selon le rapport 2016 de la Cnuced sur l’investissement dans le monde, publié mardi par les Nations unies.

    Le stock d’IDE entrants, qui représente le total des investissements directs étrangers captés par l’Algérie, a nettement progressé en 15 ans, passant de 3,3 mds usd à fin 2000 à 19,5 mds usd à fin 2010 et à 26,2 mds usds en 2015, précise la Conférence des Nations unies pour le commerce et l’investissement (Cnuced) dans son rapport.

    Le stock d’IDE sortants se sont chiffrés à 1,8 milliard usd à fin 2015 contre 1,5 milliard usd en 2010, représentant principalement des investissements du groupe Sonatrach à l’étranger, précise la Cnuced.

    Le groupe Sonatrach détient des participations en Europe ainsi que dans plusieurs pays africains comme le Mali, le Niger, la Libye et l’Egypte, rappelle la Cnuced qui s’attend à une hausse des flux d’investissements à destination de l’Algérie avec la cession d’actions dans 20 champs pétroliers et gaziers envisagée par Sonatrach.

    Le changement de cap en matière de politiques d’investissements et la reconfiguration du capital des entreprises d’Etat devraient conduire à une amélioration des IDE dans plusieurs pays africains, prévoit l’organisation qui cite, à ce titre, l’exemple de l’Algérie.

    L’année 2015 a marqué, cependant, un recul en termes de flux d’investissements étrangers en Algérie à -587 millions de dollars contre 1,5 milliard de dollars en 2014, selon les mêmes chiffres.

    Durant le même exercice, le flux d’IDE sortants a progressé à 103 millions de dollars contre -18 millions de dollars.

    Forte reprise des IDE en 2015 dans le monde

    Le rapport fait état, par ailleurs, d’une hausse importante des flux d’IDE dans le monde en 2015 qui ont atteint 1,76 trillion de dollars, un plus haut jamais enregistré depuis la crise financière.

    "Un rebond de 38% à 1,76 trillion de dollars donne l’espoir que les IDE dans le monde vont enfin revenir à une trajectoire de croissance", commente Mukhisa Kituyi, secrétaire général de la Cnuced.

    Cette hausse a été essentiellement tirée par l’augmentation des fusions acquisitions dans le monde qui se sont établies à 721 mds de dollars en 2015 contre 432 mds de dollars l’année d’avant.

    Ces acquisitions ont été le résultat des grandes reconfigurations des multinationales, principalement aux Etats-Unis et en Europe, qui ont transféré leurs sièges pour échapper à une forte taxation dans leur pays d’origine.

    Sans ces reconfigurations, la hausse des flux d’IDE aurait été moins importante oscillant autour de 15%, avance l’organisation onusienne.

    Les flux d’IDE entrants captés par les pays développés ont presque doublé en 2015 dernière pour atteindre 961 mds de dollars. Comme conséquence la part de ces pays dans les flux mondiaux a bondi de 41% en 2014 à 55% en 2015, inversant une tendance de cinq ans durant lesquelles les économies en développement ont été les principaux récepteurs d’investissements directs dans le monde.

    Afrique: les flux d’IDE en baisse

    Dans les économies en développement, les Flux d’IDE entrant ont atteint un Nouveau record à 765 mds de dollars, en hausse de 9%, selon les mêmes données, principalement tirés par l’Asie qui a drainé 500 mds de dollars d’investissements étrangers.

    En parallèle les flux captés par l’Afrique, l’Amérique Latine et les caraïbes se sont réduits en 2015.

    En Afrique les investissements directs étrangers ont chuté de 7% en 2015 à 54 mds de dollars, indique la Cnuced en expliquant que la hausse des IDE enregistrée en Afrique du nord a été compensée par la diminution des flux en Afrique subsaharienne.

    La Cnuced s’attend à une progression modérée des investissements dans le continent qui sera soutenue par les mesures de libéralisation et les privatisations prévues pour plusieurs entreprises publiques.

    Pour 2016, la Cnuced anticipe déjà une contraction des flux mondiaux entre 10 et 15%, qui sera le résultat de la fragilité de l’économie mondiale, une baisse qui pourrait s’amplifier avec les risques géopolitiques et les tensions régionales, prévient-elle.
    http://www.aps.dz/economie/43778-alg...C3%A0-fin-2015

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