Clinton, personnage clé de la destruction de la Libye
Par Médias | 05 Novembre 2016 | 10:46
De nouvelles révélations du site WikiLeaks attestent qu’Hillary Clinton considérait l’élimination de Mouammar Kadhafi et le coup d’Etat en Libye comme une prélude à sa course présidentielle.
Des courriels de la candidate démocrate à la Maison Blanche, Hillary Clinton, témoignent qu’elle a joué un rôle de premier plan dans la désintégration de la Libye, a indiqué le fondateur du site WikiLeaks Julian Assange dans une interview à la chaîne de télévision RT.
Le site WikiLeaks a publié vendredi le 29e lot de courriels confidentiels de John Podesta, directeur de la campagne électorale d’Hillary Clinton. Plus de 47 000 courriels sur 50 000 sont désormais à la disposition du public. « La guerre en Libye était la guerre d’Hillary Clinton (alors secrétaire d’Etat, ndlr) plus que de toute autre personne », a déclaré Julian Assange avant d’ajouter que le président des Etats-Unis Barack Obama était initialement opposé aux opérations militaires en Libye.
Julian Assange a évoqué un document interne datant de la fin 2011 et ayant pour titre «Libye. Chronologie des événements » (Libya Tick Tock). « Il (le document) présente la chronologie du processus de destruction de l’Etat libyen avec Hillary Clinton en son centre », a-t-il affirmé.
Selon Julian Assange, l’élimination du dirigeant libyen Mouammar Kadhafi et le coup d’Etat en Libye étaient pour Hillary Clinton une sorte de préface à la campagne électorale. Le 31 mars, un nouveau gouvernement d’entente nationale dirigé par Fayez el-Sarraj est entré en fonction en Libye.
Le gouvernement espère pouvoir rétablir l’intégrité du pays qui est au bord de l’effondrement depuis le renversement de Kadhafi en 2011. Plusieurs régions de la Libye sont jusqu’à présent tenues par des combattants liés au groupe terroriste Etat islamique.
Clinton et Daesh sont financés par le même argent
Le fondateur de WikiLeaks a également accordé un entretien exclusif au journaliste australien John Pilger, revenant sur les fuites d’emails d’Hillary Clinton qui s’invitent dans la campagne de la présidentielle américaine.
Au cours de l’interview, le fondateur de Wikileaks Julian Assange a abordé les relations qu’entretient Hillary Clinton avec des pays comme l’Arabie saoudite ainsi que les chances de victoire de Donald Trump, selon lui très minimes.
«Les Saoudiens, les Qataris, les Marocains, les Bahreïniens, surtout les deux premiers, donnaient tout cet argent à la fondation Clinton, alors qu’Hillary Clinton était secrétaire d’Etat et le département d’Etat approuvait des ventes d’armes massives, en particulier à l’Arabie saoudite», a ainsi rappelé Julian Assange, ajoutant que durant le mandat de Hillary Clinton en tant que secrétaire d’Etat, le plus grand contrat de vente d’armement jamais signé dans le monde, d’une valeur de 80 milliards de dollars, a été conclu avec l’Arabie saoudite. Par ailleurs, durant son mandat, le montant des exportations totales d’armes des Etats-Unis a doublé, rappelle-t-il.
Aussi, les e-mails d’Hillary Clinton révèlent des liens apparents entre les dons de certains gouvernements à la fondation Clinton et la politique des Etats-Unis à l’époque où cette dernière était secrétaire d’Etat.
Dans son interview à John Pilger, Julian Assange accuse également Hillary Clinton de cacher aux Américains que les alliés de Washington au Moyen-Orient soutiennent ou ont soutenu Daesh.
Dans un mail de la candidate démocrate rendu public par Wikileaks, l’actuelle candidate démocrate qui était alors secrétaire d’Etat, exhorte John Podesta, alors conseiller de Barack Obama, à «faire pression» sur le Qatar et l’Arabie saoudite […] qui fournissent un soutien financier et logistique clandestin à l’Etat islamique ainsi qu’à d’autres groupes sunnites radicaux», rappelle Julian Assange.
«Selon moi, c’est le courriel le plus important de toute la série», a déclaré le fondateur de Wikileaks qui a publié trois tranches de courriers électroniques liés à Hillary Clinton au cours de l’année écoulée.
«Tous les analystes dignes de ce nom et même le gouvernement américain lui-même, savent que certains responsables saoudiens ont soutenu et financé l’Etat islamique. Même si le royaume continue officiellement de le nier, assurant qu’il s’agirait de quelques princes « voyous » qui font ce qu’ils veulent avec l’argent du pétrole, le courriel d’Hillary Clinton indique clairement que c’est le gouvernement de l’Arabie saoudite et celui du Qatar qui ont financé Daesh», ajoute Julian Assange.
Une victoire de Trump est quasi impossible
Par ailleurs, selon le fondateur de Wikileaks, Donald Trump n’a que peu de chances de s’imposer à la présidentielle américaine car il ne reçoit le soutien d’aucune partie de l’establishment, au contraire d’Hillary : «Personne de l’establishment ne le soutient, peut-être à l’exception des évangélistes, si on peut les considérer comme faisant partie de l’establishment. Mais les banques, les renseignements, les fabricants d’armes, les puissances financières étrangères, ils sont tous réunis derrière Hillary Clinton».
La fondation Clinton mise en cause après un don du Qatar
Le scandale des mails continue d'éclabousser Hillary Clinton laquelle selon un courriel n’a pas informé le secrétariat d’Etat comme elle s’était engagée à le faire lorsque la fondation qui porte son nom a reçu du Qatar un don d’un million de dollars (900.000 euros) alors qu’elle dirigeait la diplomatie américaine.
Des responsables politiques qataris s’étaient engagés en 2011 à verser cette somme pour célébrer le 65e anniversaire de Bill Clinton et ils devaient lui remettre le chèque en personne l’année suivante, montre le contenu d’un courriel adressé par la fondation à John Podesta, qui dirige l’équipe de campagne de la candidate démocrate.
Ce courriel fait partie des milliers de messages piratés depuis le compte personnel de John Podesta et qui ont été divulgués le mois dernier par WikiLeaks.
Lorsqu’elle est devenue secrétaire d’Etat en 2009 , Hillary Clinton a signé un document par lequel elle s’engageait à informer le comité d’éthique du secrétariat d’Etat afin qu’il puisse, le cas échéant, exprimer ses préoccupations.
Contactée le mois dernier, la fondation Clinton avait alors refusé de confirmer l’existence de ce don. Ni l’ambassade qatarie aux Etats-Unis ni le conseil des ministres de l’émirat n’ont accepté de l’évoquer.
Selon le site internet de la fondation, qui dresse la liste des donateurs par rapport à leur contribution, le gouvernement du Qatar a versé entre 1 et 5 millions de dollars.
La fondation a annoncé qu’elle n’accepterait plus de dons en provenance de gouvernements étranger si Hillary Clinton était élue et qu’elle démantèlerait les programmes dépendant de gouvernement étrangers.
Au moins huit autres pays ont effectué des dons à la fondation, le plus souvent pour abonder son fonds dédié à la santé sans que le département d’Etat ait été informé. (Avec Reuters, Sputnik, RT)
Par Médias | 05 Novembre 2016 | 10:46
De nouvelles révélations du site WikiLeaks attestent qu’Hillary Clinton considérait l’élimination de Mouammar Kadhafi et le coup d’Etat en Libye comme une prélude à sa course présidentielle.
Des courriels de la candidate démocrate à la Maison Blanche, Hillary Clinton, témoignent qu’elle a joué un rôle de premier plan dans la désintégration de la Libye, a indiqué le fondateur du site WikiLeaks Julian Assange dans une interview à la chaîne de télévision RT.
Le site WikiLeaks a publié vendredi le 29e lot de courriels confidentiels de John Podesta, directeur de la campagne électorale d’Hillary Clinton. Plus de 47 000 courriels sur 50 000 sont désormais à la disposition du public. « La guerre en Libye était la guerre d’Hillary Clinton (alors secrétaire d’Etat, ndlr) plus que de toute autre personne », a déclaré Julian Assange avant d’ajouter que le président des Etats-Unis Barack Obama était initialement opposé aux opérations militaires en Libye.
Julian Assange a évoqué un document interne datant de la fin 2011 et ayant pour titre «Libye. Chronologie des événements » (Libya Tick Tock). « Il (le document) présente la chronologie du processus de destruction de l’Etat libyen avec Hillary Clinton en son centre », a-t-il affirmé.
Selon Julian Assange, l’élimination du dirigeant libyen Mouammar Kadhafi et le coup d’Etat en Libye étaient pour Hillary Clinton une sorte de préface à la campagne électorale. Le 31 mars, un nouveau gouvernement d’entente nationale dirigé par Fayez el-Sarraj est entré en fonction en Libye.
Le gouvernement espère pouvoir rétablir l’intégrité du pays qui est au bord de l’effondrement depuis le renversement de Kadhafi en 2011. Plusieurs régions de la Libye sont jusqu’à présent tenues par des combattants liés au groupe terroriste Etat islamique.
Clinton et Daesh sont financés par le même argent
Le fondateur de WikiLeaks a également accordé un entretien exclusif au journaliste australien John Pilger, revenant sur les fuites d’emails d’Hillary Clinton qui s’invitent dans la campagne de la présidentielle américaine.
Au cours de l’interview, le fondateur de Wikileaks Julian Assange a abordé les relations qu’entretient Hillary Clinton avec des pays comme l’Arabie saoudite ainsi que les chances de victoire de Donald Trump, selon lui très minimes.
«Les Saoudiens, les Qataris, les Marocains, les Bahreïniens, surtout les deux premiers, donnaient tout cet argent à la fondation Clinton, alors qu’Hillary Clinton était secrétaire d’Etat et le département d’Etat approuvait des ventes d’armes massives, en particulier à l’Arabie saoudite», a ainsi rappelé Julian Assange, ajoutant que durant le mandat de Hillary Clinton en tant que secrétaire d’Etat, le plus grand contrat de vente d’armement jamais signé dans le monde, d’une valeur de 80 milliards de dollars, a été conclu avec l’Arabie saoudite. Par ailleurs, durant son mandat, le montant des exportations totales d’armes des Etats-Unis a doublé, rappelle-t-il.
Aussi, les e-mails d’Hillary Clinton révèlent des liens apparents entre les dons de certains gouvernements à la fondation Clinton et la politique des Etats-Unis à l’époque où cette dernière était secrétaire d’Etat.
Dans son interview à John Pilger, Julian Assange accuse également Hillary Clinton de cacher aux Américains que les alliés de Washington au Moyen-Orient soutiennent ou ont soutenu Daesh.
Dans un mail de la candidate démocrate rendu public par Wikileaks, l’actuelle candidate démocrate qui était alors secrétaire d’Etat, exhorte John Podesta, alors conseiller de Barack Obama, à «faire pression» sur le Qatar et l’Arabie saoudite […] qui fournissent un soutien financier et logistique clandestin à l’Etat islamique ainsi qu’à d’autres groupes sunnites radicaux», rappelle Julian Assange.
«Selon moi, c’est le courriel le plus important de toute la série», a déclaré le fondateur de Wikileaks qui a publié trois tranches de courriers électroniques liés à Hillary Clinton au cours de l’année écoulée.
«Tous les analystes dignes de ce nom et même le gouvernement américain lui-même, savent que certains responsables saoudiens ont soutenu et financé l’Etat islamique. Même si le royaume continue officiellement de le nier, assurant qu’il s’agirait de quelques princes « voyous » qui font ce qu’ils veulent avec l’argent du pétrole, le courriel d’Hillary Clinton indique clairement que c’est le gouvernement de l’Arabie saoudite et celui du Qatar qui ont financé Daesh», ajoute Julian Assange.
Une victoire de Trump est quasi impossible
Par ailleurs, selon le fondateur de Wikileaks, Donald Trump n’a que peu de chances de s’imposer à la présidentielle américaine car il ne reçoit le soutien d’aucune partie de l’establishment, au contraire d’Hillary : «Personne de l’establishment ne le soutient, peut-être à l’exception des évangélistes, si on peut les considérer comme faisant partie de l’establishment. Mais les banques, les renseignements, les fabricants d’armes, les puissances financières étrangères, ils sont tous réunis derrière Hillary Clinton».
La fondation Clinton mise en cause après un don du Qatar
Le scandale des mails continue d'éclabousser Hillary Clinton laquelle selon un courriel n’a pas informé le secrétariat d’Etat comme elle s’était engagée à le faire lorsque la fondation qui porte son nom a reçu du Qatar un don d’un million de dollars (900.000 euros) alors qu’elle dirigeait la diplomatie américaine.
Des responsables politiques qataris s’étaient engagés en 2011 à verser cette somme pour célébrer le 65e anniversaire de Bill Clinton et ils devaient lui remettre le chèque en personne l’année suivante, montre le contenu d’un courriel adressé par la fondation à John Podesta, qui dirige l’équipe de campagne de la candidate démocrate.
Ce courriel fait partie des milliers de messages piratés depuis le compte personnel de John Podesta et qui ont été divulgués le mois dernier par WikiLeaks.
Lorsqu’elle est devenue secrétaire d’Etat en 2009 , Hillary Clinton a signé un document par lequel elle s’engageait à informer le comité d’éthique du secrétariat d’Etat afin qu’il puisse, le cas échéant, exprimer ses préoccupations.
Contactée le mois dernier, la fondation Clinton avait alors refusé de confirmer l’existence de ce don. Ni l’ambassade qatarie aux Etats-Unis ni le conseil des ministres de l’émirat n’ont accepté de l’évoquer.
Selon le site internet de la fondation, qui dresse la liste des donateurs par rapport à leur contribution, le gouvernement du Qatar a versé entre 1 et 5 millions de dollars.
La fondation a annoncé qu’elle n’accepterait plus de dons en provenance de gouvernements étranger si Hillary Clinton était élue et qu’elle démantèlerait les programmes dépendant de gouvernement étrangers.
Au moins huit autres pays ont effectué des dons à la fondation, le plus souvent pour abonder son fonds dédié à la santé sans que le département d’Etat ait été informé. (Avec Reuters, Sputnik, RT)
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