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Ils se rasent la barbe pour fêter la défaite de Daech dans leur village près de Mossoul

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  • Ils se rasent la barbe pour fêter la défaite de Daech dans leur village près de Mossoul



    Renaître après l'horreur. La province entourant Mossoul se libère mètre après mètre de l'emprise de l'Etat islamique. Afin de fêter la victoire dans le village de Kokjla (ou Gogjali, selon les traductions), à l'Est du dernier bastion irakien détenu par Daech, des hommes se sont rasé la barbe. Les photos sont symboliques et immortalisent un moment unique.

    Les combats autour de Mossoul font rage depuis la mi-octobre. Aux alentours du 2 novembre, les troupes irakiennes ont pu libérer Kokjla. Quelques minutes après, elles sont entrées dans la mosquée du village où s'étaient réfugiés de nombreux civils. Certains d'entre eux, une fois rassurés sur la réalité de la victoire, ont souhaité se faire raser la barbe, en signe de liberté retrouvée.

    Des déplacements de populations vers les villages périphériques comme Kokjal ont été entraînés par les combats de Mossoul. Cette grande ville, Daech l'a proclamée "capitale irakienne du califat". L'organisation terroriste y a même déclaré le port de barbe obligatoire. "En rasant et taillant les barbes des hommes, les coiffeurs se rendent complices d'un péché", était-il écrit sur les prospectus de l'EI distribués en mai 2015, avant que la loi du 1er juin ne vienne entériner l'interdiction pour les hommes de sortir dans la rue sans barbe.

    Ceux qui y contreviennent sont arrêtés par la police. Alors, se raser la barbe, c'est tout un symbole.

    Des drapeaux blancs ont aussi fait leur apparition, à la fois synonyme de paix et de photo en négatif du drapeau noir de Daech. D'autres encore reprennent plaisir à porter des chemises cintrées.

    Lors de certaines victoires de la coalition, plusieurs femmes se sont fait photographier enlevant ce voile noir et épais qui ne laisse découvrir que les yeux. Le 3 juin, le photographe freelance Jack Shahine postait sur Twitter des photos de femmes ayant gagné Rojava (Nord de la Syrie) après avoir fui l'Etat Islamique (notamment les villes de Tel Abyad et Girê Sipî à l'Ouest), et qui se libéraient de leurs burqas une fois en sécurité en territoire kurde. Le photographe précisait au HuffPost qu'il ne s'agit pas d'actes isolés: "Toutes les femmes que j'ai vues, une fois qu'elles ont quitté les zones de l'Etat Islamique, enlèvent puis jettent ce vêtement, comme pour matérialiser leur sensation de liberté".

    Une autre femme, toujours début juin, s'était empressée de jeter son niqab pour signifier son affranchissement du joug de Daech. Son village de la province d'Alep venait d'être libéré par les Forces démocratiques syriennes. Prises par l'agence Reuters, ces photos se sont partagées à grande vitesse sur les réseaux sociaux, tant la dimension symbolique du geste est puissante.

    Les combats à Mossoul sont encore loin d'être terminés. Ils pourraient prendre des mois selon les spécialistes. Le dirigeant de l'Etat islamique Abou Bakr Al Baghdadi a d'ailleurs appelé ses soldats à tenir la ville. Dans son premier message de l'année, diffusé par "Al-Furqan", un média affilié à Daech, une voix présentée comme celle du leader djihadiste appelle ses combattants à ne pas se "replier" face à l'armée irakienne. Il dispose encore de 3 à 5000 combattants, sans doute moins dans les prochains jours.

    Huffpost
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