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L'attendu est venu

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  • L'attendu est venu

    Une ville tordue sous le poids d’un ciel lourd de malheurs et des pires menaces. Ses murs sales sont abandonnés à l’inexorable destin qui est le leur. Plongés dans une grisaille saturée des gémissements des pierres et de l’avenir trahi.

    L’amertume de l’air est tenace. Les inconsciences en sont soûles de certitudes. Les regards suivent des index qui pointent haut au-delà du visible vers la source de l’ineffable qui se veut exprimé. Les hommes refusent de se laisser guider par le scintillement des étoiles et par la lumière des jours.

    Des pâtres aveugles les somment de laisser la route se dérouler sous leurs pieds. Ils bénissent par le khôl sur les cœurs les ronces qui tailladent les jambes et les torses des hommes. Ils bénissent ces souffrances et les chantent comme prix d’une inaccessible félicité.

    Les chemins vantés vers les paradis passent tous par une éternelle perdition en enfer.

    Des hommes, coupables de leurs propres douleurs osent à peine rêver que rien n’est encore joué. Leurs pas hasardeux pour avancer les font retourner vers des ruines qu’ils imaginent somptueux palais. Les nostalgies qui ont la prétention se redonner vie ne sont rien d’autre que pires déceptions.

    Mais espoir de paix, de retrouvailles et de juillets ensoleillés et mielleux, les survivants regardent leurs blessures sans bien les voir. De leur déraison et lassitude, ils appellent le rédempteur qui, d’au-delà des espaces et cieux malveillants, vient laver leurs mémoires et purifier la source de leurs disgrâces.

    Artifices et mensonges mendiés et acceptés pour que la douleur quitte les plaies qui restent purulentes sans être bien visibles.

    Ayant achevé sa prétendue œuvre et s’être accaparé d’un trésor de puissance dont il a dépouillé ses solliciteurs, le sauveur ne les laisse pas renier leurs informulées promesses. Il réclame, pour une factice protection, ce qu’ils n’osent ni ne peuvent plus lui refuser : leur asservissement!
    "Je suis un homme et rien de ce qui est humain, je crois, ne m'est étranger", Terence

  • #2
    Une ville scindée où les âmes sont départagées...
    Un texte profond, haletant.

    Merci Benam, ça fait du bien de lire un texte bien écrit.
    « La voix de la mer parle à l'âme. Le contact de la mer est sensuel et enlace le corps dans une douce et secrète étreinte. »

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    • #3
      vision noire, douloureuse.
      le récit un tragique latent..
      écrire c l'exorciser ?

      en tout cas, subtil et concis malgré le lyrisme.
      un brin de mysticisme..

      sacré mélange de maghreb, grec et moderne..

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      • #4
        Rosella, Tawenza
        Un grand merci pour vos appréciations.
        écrire c l'exorciser ?
        Tout à fait, mais pour un instant, rien qu'un instant seulement (J. Brel)
        "Je suis un homme et rien de ce qui est humain, je crois, ne m'est étranger", Terence

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        • #5
          ...

          Les plus tristes partages ne s'annoncent ou ne s'approprient guère de la nature des hommes, plutôt, toujours, et indiscutablement de leur()s conscience()s...

          Alors et dès lors, ceux là ne font-ils pas naître et vivre de leur()s histoire()s, ce que toute()s âme()s en paix n'appelle()nt nature humaine...

          ...merci...
          ...Rester Humain pour le devenir de l'Homme... K.H.R.

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          • #6
            Un grand merci, benam.

            "Tout ce que je sais, c'est que je ne sais rien."
            Socrate.

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            • #7
              un réel plaisir de te lire Benam, quasi systématiquement...
              La Réalité est la Perception, la Perception est Subjective

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              • #8
                A nedjmala
                A attendre en vain de croiser Nedjmala
                J'ai fini par être bien bien las
                Mais ne voila-t-il pas que soudain il est là
                Sans bruit ni une profusion de tralalala
                Le lisant, je m'écrie de joie ô la la
                Sans discerner dans son écrit le do du la


                Salut elfamilia,
                Notre Issiakhem était un artiste de l'authenticité. Paix à son âme.
                Merci à toi.

                Bonsoir Risk,
                Merci pour ton appréciation.
                "Je suis un homme et rien de ce qui est humain, je crois, ne m'est étranger", Terence

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                • #9
                  excellent ,merci pour le partage

                  Le lisant, je m'écrie de joie ô la la
                  Sans discerner dans son écrit le do du la

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                  • #10
                    .....
                    Dernière modification par Slimane53, 17 décembre 2016, 20h03.

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                    • #11
                      Il y a des écrits qui vous émeuvent , ça vous prend juste là, dans La loge centrale, à gauche ...le coeur...

                      Profond.

                      Merci à vous Benam

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                      • #12
                        sammy,
                        Content pour ton sourire. Il m'arrive d'apprécier les textes de nedjmala mais ils sont si énigmatiques que j'ai osé un jour l'ouverture d'une discussion (plutôt loufoque) à leur sujet.

                        Slimane53,
                        Merci pour ton passage...

                        illumination,
                        Cela fait du bien d'explorer même de minuscules parties de la face obscure des choses à condition d'en revenir.
                        "Je suis un homme et rien de ce qui est humain, je crois, ne m'est étranger", Terence

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                        • #13
                          illumination,
                          Cela fait du bien d'explorer même de minuscules parties de la face obscure des choses à condition d'en revenir.
                          __________________
                          le switch entre les 2 ne se fait qu à cette condition en effet afin de ne pas risquer....la mélancolie, l amertume, ou la folie....


                          j'ai osé un jour l'ouverture d'une discussion (plutôt loufoque) à leur sujet.

                          Vous souvenez vous du titre du topic?...j apprécierais certainement de le lire.

                          Commentaire


                          • #14
                            Vous souvenez vous du titre du topic?...j apprécierais certainement de le lire.
                            Voici le lien vers le topic (un p'tit zeste de déraison):
                            http://www.algerie-dz.com/forums/sho...d.php?t=261886
                            "Je suis un homme et rien de ce qui est humain, je crois, ne m'est étranger", Terence

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                            • #15

                              j ai lu les 1res lignes et je me suis dit

                              "tu vas nager dans les flots"

                              Un exercice mental qui m a causé , quelques maux
                              qui sont passés sans mal et sans Aspro ....

                              pour finalement me délecter de vos mots

                              un dérapage mental brillamment maitrisé....
                              je ne peux que vous en féliciter



                              Merci.

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