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ALGÉRIE:Politique des subventions ,Un coût de 27,7 milliards de dollars cette année

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  • ALGÉRIE:Politique des subventions ,Un coût de 27,7 milliards de dollars cette année

    Le poids des subventions généralisées dans le budget de l’Etat s’alourdit. Elles sont estimées à 27,7 milliards de dollars cette année, dont 15,3 milliards de dollars affectés au soutien des prix des produits énergétiques (carburants, électricité et gaz)

    L’habitat s’est taillé une part de 4,7 milliards de dollars des subventions, la santé 3,2 milliards de dollars, tandis que les subventions aux familles et aux produits de base totalisent 4,5 milliards de dollars, lit-on dans une étude réalisée par Abdelmadjid Attar, Mourad Preure et Tewfik Hasni pour le compte du Forum des chefs d’entreprise (FCE).

    L’étude en question, présentée hier à l’occasion de la tenue de la deuxième rencontre du Club Energia du FCE, consacrée à «La transition énergétique», relance le débat sur les subventions généralisées qui continuent à être pesante même en temps des vaches maigres. Elles coûteront à l’Etat 27,7 milliards de dollars cette année, soit 16,68% du Produit intérieur brut (PIB) dont l’estimation avoisinerait les 166 milliards de dollars en 2016.

    Manifestement, le soutien de l’Etat aux prix des produits énergétiques a baissé en valeur. En 2014, la Banque mondiale avait levé le voile sur une subvention de 20 milliards de dollars aux carburants, à l’électricité et au gaz, ce qui correspondait à un tiers du budget de l’Etat. «Les prix très bas du carburant ont tué chez les Algériens le réflexe de l’efficacité énergétique et du comportement responsable», écrivait alors la Banque mondiale qui appelait sans cesse — le FMI aussi — à privilégier les «transferts ciblés» et à supprimer les subventions aux produits énergétiques et à certains biens alimentaires qui profitent aussi bien aux riches qu’aux pauvres.

    Pour l’année 2017, 1630,8 milliards de dinars seront alloués aux transferts sociaux, soit 23,7% du budget de l’année, si l’on se réfère au projet de loi de finances du prochain exercice. Sur ce montant, 413,5 milliards de dinars sont destinés au soutien aux familles, essentiellement à travers la subvention des prix des produits de base (céréales, lait, sucre et huiles alimentaires), 330,2 milliards au soutien à la santé et 305 milliards aux programmes nationaux de logement.

    Repenser la politique énergétique

    Mais la chute des prix du pétrole depuis juin 2014 est venue rappeler l’insoutenablilité du système des subventions généralisées. L’impératif d’un dispositif de substitution et d’une rationalisation de la consommation de l’énergie est au cœur de l’étude réalisée par Abdelmadjid Attar, Mourad Preure et Tewfik Hasni pour le compte du FCE. Au chapitre de la consommation énergétique, l’étude en question fait constater une évolution de 7,8%, tous produits énergétiques confondus, par rapport à 2014 et une hausse de 40% par rapport à 2000.

    Il s’agit là d’un des paramètres principaux de vulnérabilité de l’Algérie, étant donné que l’évolution de la consommation ne correspond pas à celles des réserves et à la capacité de production à long terme. L’autre vulnérabilité relevée par les experts est liée à la nature des usages au point de vue production de valeur ajoutée. Effleurant la question de l’état des réserves en hydrocarbures, les trois experts ont attiré l’attention sur un potentiel conventionnel résiduel en baisse.

    La production primaire d’hydrocarbures a suivi elle aussi une évolution négative depuis 2007. Mais pas de panique ! Les experts assurent que la sécurité énergétique est garantie, sauf que la rente dépend désormais du marché et non du niveau de production. Un aléa sur lequel l’Algérie n’a aucune emprise. D’où l’impératif de transition énergétique. «Les différents chocs pétroliers que nous avons subis ont démontré que le tout-hydrocarbures est un modèle économique qui n’est pas viable à long terme», estime Ali Haddad, patron du FCE.

    Pour lui, la transition énergétique rime aussi avec l’efficience, l’environnement, les énergies renouvelables… des impératifs qui s’imposent compte tenu du bouleversement que connaît la sphère énergétique mondiale. En somme, le FCE et ses experts appellent à une grande réforme tant au niveau budgétaire qu’au niveau des politiques énergétiques.

    EL WATAN
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