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Vive le 99ème anniversaire de la Révolution d’Octobre 1917 !

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  • Vive le 99ème anniversaire de la Révolution d’Octobre 1917 !

    Le 7 novembre 1917 a Petrograd, la revolution
    triomphait. Le IIeme Congres des Soviets proclamait
    le caractere socialiste de la revolution, et adoptait
    le Decret sur la Terre et le Decret sur la Paix. Cet
    evenement est l’un des evenements majeurs de
    l’histoire de l’humanite. Quels qu’aient ete par la
    suite les problemes rencontres et bien que le
    socialisme ait ete renverse, il n’en demeure pas
    moins que la Revolution d’Octobre a permis de
    montrer au monde pendant soixante dix ans que
    l’on pouvait vivre sans capitalistes, et que, grace a
    cela, les retards seculaires herites de l’oppression
    tsariste pouvaient etre surmontes. La construction
    du socialisme, dans un environnement violemment
    hostile, a permis d’en finir avec l’analphabetisme,
    avec la misere, et de transformer un
    empire qui reposait sur l’oppression des peuples
    allogenes, en une union de peuples egaux et
    solidaires, l’URSS.

    Mais la Révolution d’Octobre n’est pas qu’un
    souvenir glorieux. Elle est source
    d’enseignements politiques fondamentaux pour
    aborder la question de la transformation
    révolutionnaire du monde en ce début du XXIème
    siècle, enseignements qui sont incontournables :

    La Révolution d’Octobre a éclaté comme réponse
    à la crise générale du capitalisme, révélée par la
    Première guerre mondiale. Avec cette crise s’est
    ouverte l’ere du passage du capitalisme au
    communisme. Le capitalisme a son stade
    imperialiste tend a la putrefaction, il developpe ses
    contradictions jusqu’a leurs termes, et pour les
    surmonter ne serait-ce que provisoirement,
    conduit l’humanite a la guerre.

    Cette analyse a ete
    confirmee par l’eclatement de la Seconde Guerre
    Mondiale vingt ans plus tard, mais aussi par la
    suite, par la militarisation generale de l’economie,
    permettant a l’imperialisme etats-unien de
    maintenir le controle sur ses allies par les guerres
    locales, pour maintenir sa domination sur les
    marches et les sources de matieres premieres.

    La Révolution d’Octobre et la construction du
    socialisme en URSS ont permis de rompre avec la
    guerre impérialiste parce qu’elles ont rompu avec
    le capitalisme et posé la question de la
    construction du communisme. C’est ce qui a
    permis de transformer le conflit de 1939-1945 de
    guerre imperialiste en guerre antifasciste, et a
    l’URSS d’en etre l’axe central. La victoire de 1945 a
    permis d’elargir l’espace de la planete libere du
    Capital, tandis que le systeme colonial n’allait pas
    tarder a s’effondrer. Il est significatif que, malgre la
    dangerosite de la periode connue sous le nom de
    guerre froide, les contradictions inter-imperialistes
    n’ont pu deboucher sur une Troisieme guerre
    Mondiale, par le fait meme de l’existence d’un
    camp socialiste heritier du Grand Octobre ;

    en
    revanche, la victoire de la contre-revolution, dans
    les annees quatre-vingts/quatre-vingt dix, a
    rouvert le risque d’un conflit planetaire pour le
    controle des marches, des sources d’approvisionnement
    en matieres premieres, des routes
    commerciales, etc. La situation de guerre permanente,
    qui s’etend de l’Ukraine au Yemen, de la
    Syrie et de la Palestine a l’Afghanistan, voit
    s’affronter les imperialismes allies dans l’OTAN aux
    imperialismes emergents de Russie et de Chine,
    tandis que dans le bloc de l’OTAN conduit par les
    Etats-Unis, les contradictions s’aiguisent entre les
    uns et les autres. En Asie pacifique, l’affrontement
    de l’imperialisme chinois et des imperialismes US,
    japonais, sud-coreens, est lui aussi source de
    guerres.

    Les Révolutions au Vietnam, en Corée et en
    Chine, puis à Cuba, par leur caractère
    véritablement anti-impérialiste (contre le capital
    monopoliste etranger et contre les classes
    dominantes locales qui lui sont plus ou moins
    associees mais qui cherchent a prendre leur part)
    ont enrichi les enseignements de la Révolution
    d’Octobre. Cependant l’absolutisation de l’alliance
    avec la "bourgeoisie nationale" en Chine, le
    contenu fortement nationaliste qui en est resulte
    pour la politique du Parti communiste chinois
    (PCC), dont l’anti-sovietisme a ete l’expression la
    plus manifeste, a tres vite conduit la revolution
    dans l’impasse. Contrairement aux enseignements
    d’Octobre 17, (et au-dela des mots) au lieu de
    s’appuyer sur le proletariat comme force
    fondamentale de la revolution en renforcant sa
    dictature au sens marxiste, le PCC a pris appui sur
    la paysannerie et sur les cadres de l’armee,
    entrainant un processus de subversion interne qui
    a debouche sur le retablissement du capitalisme a
    son stade imperialiste.

    À ce propos, il est compréhensible qu’à la suite du
    renversement du socialisme en URSS, la situation
    des pays qui ont affirmé leur volonté de
    continuer la construction du socialisme les
    conduise à des reculs, voire à des compromis avec
    le capitalisme. Les bolcheviques, sous la direction
    de Lenine et de Staline, l’ont fait avec la NEP*, et
    cela a permis de poser les bases pour l’offensive
    socialiste de l’industrialisation et de la
    collectivisation des campagnes.

  • #2
    Mais pour autant,
    il s’agissait, dans le cadre de la strategie de
    passage au communisme, d’une tactique
    provisoire, posee devant les masses comme telle,
    et qui s’appuyait sur le renforcement de l’Etat
    proletarien et le controle ouvrier, non sur l’idee
    que les "recettes" du capitalisme pouvaient regler
    la question de la construction du socialisme. Entre
    autres, pendant la NEP, toutes les mesures
    politiques etaient prises pour que le Parti conserve
    son role de force d’avant-garde du proletariat, et
    pour preserver le caractere de classe de son
    recrutement.

    Le processus de rupture avec cet
    enseignement du Grand Octobre a partir de du
    XXIIeme congres en 1956, a conduit a la catastrophe
    de 1991. De ce point de vue, l’experience chinoise
    et celle de l’URSS sont a mediter par tous les
    revolutionnaires.

    * Une « Nouvelle Économie Politique » (NEP), mise en œuvre
    à partir de 1921, introduit une relative libéralisation
    économique. La NEP a été instaurée pour redynamiser le pays
    qui, en 1921, sortait de la Première Guerre mondiale, d’une
    révolution, d’une guerre civile et faisait face à la famine. C’est
    une décision imposée par les circonstances, un « repli
    stratégique » dans la construction du socialisme, justifié par le
    retard économique de la Russie.

    Ce que montre la Révolution d’Octobre (et tout le
    processus qui y mène depuis la révolution de
    février), c’est la nécessité d’un parti qui exprime
    les aspirations et le rôle historique du prolétariat.

    Sur cette base, dans un rapport favorable, ce Parti
    doit être capable, devant la classe ouvrière et les
    masses, de poser et de résoudre la question des
    alliances sociales nécessaires pour que le rapport
    des forces permette de battre la bourgeoisie et de
    substituer la dictature du prolétariat a la dictature
    de la bourgeoisie. Toute l’histoire de la lutte des
    classes, depuis 1917 jusqu’à aujourd’hui, le
    confirme.

    C’est particulièrement vrai dans la dernière
    période en Amérique Latine. La situation que
    traverse la révolution bolivarienne au Venezuela
    est emblématique de ce constat. La révolution
    bolivarienne se heurte au fait qu’elle est conduite
    par la petite-bourgeoisie, et qu’elle s’inscrit dans
    une perspective "anti-impérialiste" qui réduit
    l’impérialismea la politique exterieure des USA (y
    compris a la rigueur de l’Union Europeenne). Cette
    conception induit l’existence d’une prétendue
    division fondamentale entre une bourgeoisie
    comprador (qui tire sa richesse de sa position
    d’intermediaire dans le commerce avec les
    imperialismes etrangers) et une bourgeoisie
    nationale. Or s’il est vrai qu’une partie de la
    bourgeoisie locale peut, a un moment donne, avoir
    interet a l’affrontement avec les imperialismes qui
    sont en position dominante dans le systeme, et
    donc a une alliance temporaire avec la classe
    ouvriere, il est tout aussi vrai que cette meme
    fraction de la bourgeoisie n’aspire qu’a une chose :
    organiser l’exploitation du proletariat a son profit
    et prendre sa place dans la chaine des oligarchies
    financieres.

    Camoufler cela sous le vocable de « Socialisme
    du XXIème siècle » n’y change rien, et au contraire,
    cela souligne l’objectif recherché, à savoir refuser
    de s’appuyer sur l’expérience réelle de
    construction du socialisme au XXème siècle dans la
    foulée de la Révolution d’Octobre. Il est significatif
    qu’a l’oppose des propositions du Parti
    Communiste du Venezuela, le gouvernement,
    comme le PSUV (parti majoritaire dans le camp
    populaire) n’ont rien entrepris pour briser
    l’appareil d’Etat bourgeois, pour permettre a la
    classe ouvrière de prendre la direction du
    processus.

    Au contraire, a de nombreuses reprises,
    les organismes gouvernementaux ont soutenu le
    patronat contre les travailleurs lors de conflits du
    travail, et l’anticommunisme n’a pas ete absent de
    certaines prises de position. A chaque fois qu’il
    s’est agi de prendre des mesures économiques
    visant a rompre avec l’économie capitaliste de
    rente, et donc de s’attaquer aux intérêts de classe
    de la bourgeoisie venezuelienne toute entière, le
    gouvernement s’est rallie a des solutions sociales-démocrates
    des plus traditionnelles.

    Dans le même
    temps, la corruption s’est développé. Le résultat,
    c’est le fait que la reaction a repris l’initiative et
    que pèse le risque d’un coup de force brutal. Enfin,
    comment croire que l’on surmontera la crise
    politique par l’intermédiaire de négociations avec
    la droite reactionnaire sous l’egide du Vatican !
    Pour résoudre la crise, il faut s’attaquer à la
    domination de la bourgeoisie, au capitalisme, en
    s’appuyant sur la classe ouvrière, en lui donnant
    les moyens de construire ses propres instruments
    étatiques alternatifs. Apres l’echec de l’unité
    populaire au Chili, de la révolution sandiniste au
    Nicaragua, l’actuelle impasse de la révolution
    bolivarienne souligne qu’il y a des lois de la
    Révolutionque l’on ne saurait ignorer impunément,
    et que l’étude de la Révolution d’Octobre et
    de la construction du socialisme en URSS, du point
    de vue du marxisme-léninisme, est incontournable
    si l’on veut la victoire du prolétariat.

    En réalité, et quelles qu’en soient les formes
    (même si celles-ci ont leur importance), à chaque
    fois on se trouve confronté au dilemme :
    réformisme ou révolution ?

    Commentaire


    • #3
      Fut-il de gauche , le réformisme, c’est toujours
      en dernier ressort le ralliement a l’idéologie
      dominante, et l’acceptation du caractère indépassable
      du capitalisme. La solution pour en sortir,
      c’est bel et bien de reconnaitre et de s’appuyer sur
      le rôle dirigeant de la classe ouvrière, sur la
      nécessité de renverser la bourgeoisie et de
      s’attaquer au mode de production capitaliste pour
      construire le mode de production communiste a sa
      phase socialiste. C’est le seul moyen de régler les
      problèmes auxquels l’humanité est confrontée, et
      il n’y a pas de place pour des gouvernements
      progressistes , des gouvernements de
      gauche , des solutions intermédiaires ou
      transitoires.


      L’expériencede l’humanité, depuis bientôt un
      siecle, montre 3 issues possibles :


      ● la victoire dans le sillage d’Octobre 17,
      ● la tragédie des processus révolutionnaires qui
      échouent sous le poids de l’opportunisme (le
      renversement du socialisme s’inscrit dans ce cas),
      ● l’escroquerie grotesque et souvent criminelle
      des gouvernements sociaux-démocrates "classiques",
      qui ne sont qu’une variante des méthodes
      de gestion de la bourgeoisie, le pire étant, du point
      de vue des conséquences pour l’avenir, lorsque
      cette politique est menée avec le soutien de Partis
      communistes.

      Nous entrons dans l’année du centenaire de la
      Révolution d’Octobre. Il est prévisible que la
      bataille idéologique et politique va être dure. La
      bourgeoisie, les renégats du communisme, les
      opportunistes vont intensifier leur intervention
      pour diffamer l’histoire de l’URSS et du
      mouvement communiste.
      Tout l’appareil de la
      communication sociale va être mis contribution.

      Le Parti Communiste Révolutionnaire de France
      appelle ses adhérents et sympathisants a porter
      haut le drapeau rouge de la Révolution d’Octobre.

      Que des initiatives de toutes sortes et de toutes
      dimensions soient prises, sans sectarisme, en
      fonction des possibilités. Au plan national est
      d’ores et déjà prévu a Paris, en mars 2017, un
      meeting pour la journée internationale de lutte
      des femmes, qui célébrera le 100eme anniversaire
      de la révolution russe de Février 17, cette dernière
      ayant éclaté suite aux manifestations appelées par
      les socialistes pour le 8 mars 1917.

      La trahison des dirigeants du PCF a conduit a la
      division et a la fragmentation des forces qui
      restent communistes. Les divergences peuvent
      être extremement importantes.

      Cependant, de notre point de vue, cela ne saurait
      empêcher que le 100eme anniversaire d’Octobre
      1917 puisse rassembler toutes celles et tous ceux
      qui se réclament du marxisme-léninisme et de
      l’internationalisme prolétarien, et qui trouvent
      dans la Révolution d’Octobre et la construction du
      socialisme au XXeme siècle, une source a leur
      engagement contre le Capital et pour la société
      socialiste-communiste.

      Face à nos adversaires, sur cette question nous
      pouvons faire front ensemble. C’est dans cet
      esprit que la direction de notre parti va s’adresser
      aux composantes du mouvement communiste de
      France.

      Paris, le 7 novembre 2016

      source:Le Comité exécutif du PCRF
      Parti Communiste Révolutionnaire de France

      Raina jeudi, 10 novembre 2016

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