Maroc : "Mohammed VI, on n'a pas besoin de toi !"
Parce qu'un jeune vendeur de poisson est mort, broyé dans un camion poubelle en tentant de sauver sa marchandise confisquée par les forces de l'ordre, le Maroc est descendu dans la rue. Dans le Rif, les manifestants n'hésitent plus à remettre en question le pouvoir du roi. Reportage.
"Mouhcine était le prince de la famille, le seul d’entre nous qui était parvenu à s’en sortir, et c’est lui qu’ils ont tué." Une semaine après le drame, Mounaim Fikri est hébété de tristesse. Sur le seuil de sa maison, dans la petite commune d’Imzouren, il n’arrive toujours pas à s’expliquer la mort de son frère cadet. Il revoit en boucle les images du corps de son petit frère, broyé dans la benne d’un camion poubelle. Déchiqueté comme un déchet pour avoir essayé d’empêcher la destruction de sa cargaison de poissons dans la ville voisine d’Al Hoceima. Une mort terrible que n’acceptent pas non plus les habitants du Rif, et du Maroc en général, où les manifestations de colère se sont succédé au lendemain de la tragédie.
Mouhcine Fikri, 30 ans, est devenu le symbole de la hogra, ce sentiment d’humiliation profonde que ressentent les Marocains les plus pauvres, en butte au mépris du pouvoir. Et si l’heure était arrivée de se soulever contre le hagar, l’oppresseur, l’Etat et ses sbires ? La mort de Mouhcine, dont les images ont fait le tour de la planète, n’évoque-t-elle pas celle d’un certain Mohamed Bouazizi
tempsreel.nouvelobs.
Parce qu'un jeune vendeur de poisson est mort, broyé dans un camion poubelle en tentant de sauver sa marchandise confisquée par les forces de l'ordre, le Maroc est descendu dans la rue. Dans le Rif, les manifestants n'hésitent plus à remettre en question le pouvoir du roi. Reportage.
"Mouhcine était le prince de la famille, le seul d’entre nous qui était parvenu à s’en sortir, et c’est lui qu’ils ont tué." Une semaine après le drame, Mounaim Fikri est hébété de tristesse. Sur le seuil de sa maison, dans la petite commune d’Imzouren, il n’arrive toujours pas à s’expliquer la mort de son frère cadet. Il revoit en boucle les images du corps de son petit frère, broyé dans la benne d’un camion poubelle. Déchiqueté comme un déchet pour avoir essayé d’empêcher la destruction de sa cargaison de poissons dans la ville voisine d’Al Hoceima. Une mort terrible que n’acceptent pas non plus les habitants du Rif, et du Maroc en général, où les manifestations de colère se sont succédé au lendemain de la tragédie.
Mouhcine Fikri, 30 ans, est devenu le symbole de la hogra, ce sentiment d’humiliation profonde que ressentent les Marocains les plus pauvres, en butte au mépris du pouvoir. Et si l’heure était arrivée de se soulever contre le hagar, l’oppresseur, l’Etat et ses sbires ? La mort de Mouhcine, dont les images ont fait le tour de la planète, n’évoque-t-elle pas celle d’un certain Mohamed Bouazizi
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