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COP22 - Tourisme durable : l'autre combat de l'Afrique

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  • COP22 - Tourisme durable : l'autre combat de l'Afrique

    Attirer des touristes en protégeant ses ressources naturelles, voilà l'approche responsable, durable et solidaire que l'Afrique entend désormais adopter

    Vrai engagement ou simple effet de mode ? Nada Roudiès, secrétaire générale du ministère du Tourisme marocain, témoigne de l'intérêt du tourisme durable, et de la nouvelle charte africaine portée par le Maroc. Le tourisme durable n'est plus une option mais une nécessité afin d'accompagner le continent dans son développement durable et la protection de l'environnement. Ce tourisme responsable rentre dans le cadre de la stratégie impulsée par le royaume chérifien, favorisant l'équilibre entre les dimensions environnementales, économiques et sociales, avec pour objectif l'amélioration du cadre de vie de ses habitants, le renforcement de la gestion durable des ressources naturelles et l'encouragement du recours aux technologies d'énergies propres. Le ministère du Tourisme marocain, conscient des avantages indéniables de ce tourisme engagé et solidaire, a engagé un certain nombre de projets pilotes afin d'encourager la technologie, l'innovation, ainsi que la gestion efficiente des ressources environnementales, à travers des leviers d'encouragement destinés aux entreprises touristiques.

    L'éco-responsabilité africaine est en marche
    Conscients des défis majeurs du continent africain et de la nécessité d'adopter un tourisme novateur et responsable, plusieurs ministres africains du Tourisme, sous l'impulsion du Maroc, se sont donné rendez-vous dans le cadre des side-events de la COP22 pour confirmer leur adhésion à la charte africaine, et partager les spécificités du secteur dans leurs pays.

    « Les bouleversements climatiques et la dégradation des écosystèmes que connaît notre continent africain à l'instar d'autres régions du monde nous imposent une réflexion commune et profonde sur les défis que nous devons relever tous ensemble. Le premier de ces défis étant l'intégration des principes de développement durable et des approches de consommation et de production durables aux politiques et réglementations présidant au développement du tourisme dans nos pays et la mise en place d'actions communes à l'échelle du continent », a déclaré Aziz Akhannouch, ministre de l'Agriculture et de la Pêche maritime du Maroc. Et de poursuivre : « C'est ainsi que l'initiative de l'élaboration d'une Charte africaine du tourisme durable et responsable, abordée à l'occasion de la journée marocaine du tourisme durable et responsable organisée à Rabat en janvier 2016 et présentée officiellement par le Maroc lors de la 58e Commission de l'Organisation mondiale du tourisme (OMT) pour l'Afrique, tenue en avril dernier à Abidjan (Côte d'Ivoire), a été favorablement accueillie et a fait l'objet d'une décision adoptée unanimement par les participants à l'issue des travaux de cette Commission. Favilla Lucca de Paula, directrice exécutive chargée des programmes opérationnels et des relations institutionnelles à l'Organisation mondiale du tourisme (OMT), a ainsi félicité le Maroc de la démarche entreprise pour faire de cet événement un fer de lance aux changements climatiques. Le représentant de l'OMT a souligné que le Maroc avait signé des partenariats historiques avec notamment la France et la Corée, intégrant une dynamique de croissance inclusive en phase avec l'Agenda 2020.

    Prise de conscience collective
    Pour José Goncalves Da Silva, ministre de l'Économie du Cap-Vert, le modèle cap-verdien se rapproche du modèle marocain, avec 90 % du secteur couvert par un tourisme traditionnel et 10 % par de l'écotourisme. « Nous avons un grand défi à relever en matière d'énergies renouvelables. Nous sommes l'un des pays qui a l'un des taux de pénétration les plus élevés en Afrique. Nous sommes actuellement à 25 %, et prévoyons d'atteindre 50 % dans l'éolien et le solaire à court terme pour atteindre 100 % d'ici les dix prochaines années. »

    Pour sa part, le Congo, avec 240 kilomètres de côte de littoral, souhaite protéger ses espaces naturels des effets des changements climatiques. Pour ce faire, le pays a mis en place une taxe aéroportuaire pour lutter contre la dégradation du climat. « En plus d'aires protégées et de sites naturels où se trouvent les gorilles de plaine. Notre pays possède une faune et une flore exceptionnellement riches. Nous nous sommes battus depuis plusieurs années pour avoir un climat de paix. Nous sommes prêts, à présent, à développer le tourisme durable par la mise en place de cette taxe aéroportuaire destinée aux compagnies aériennes. Pour y réussir, nous avons toutes les infrastructures nécessaires : des compagnies aériennes accessibles, des produits correspondants, ainsi qu'un partenariat actuel avec le Rwanda qui nous permettra d'offrir à nos confrères africains et internationaux des offres et des packages groupés pour découvrir à travers des circuits touristiques les sites et les richesses naturelles de plusieurs pays africains. En outre, les prochaines assises du 10 novembre 2017 à Brazzaville nous permettrons de poursuivre les pourparlers », a lancé Arlette Soudan, ministre du Tourisme du Congo (Brazzaville).

    Pour le ministre du Tourisme de la Gambie, « Small is beautiful ». Faisant référence à son pays où le tourisme est un secteur clé de la vie économique, il a déclaré : « La Gambie est un pays fragile, la rivière souffre des effets de changements climatiques. Nous souhaitons dialoguer avec ces communautés rurales pour leur permettre une auto-régulation et leur offrir une activité professionnelle, source de revenus. La Malaisie a gagné le prix de l'OMT. Nous souhaitons nous inspirer de ce modèle proche de celui de la Gambie pour développer notre tourisme durable », a ainsi affirmé Benjamin Roberts.

    S'agissant du Niger, avec d'énormes potentiels touristiques et possédant l'un des déserts les plus grands au monde, le pays peut se targuer d'avoir parmi ces richesses naturelles les plus beaux parcs classés du continent au patrimoine mondial. « Le tourisme durable est un levier de croissance, il permet également de développer des relations entre les différentes communautés », a précisé Ahmed Botto, ministre du Tourisme et de l'Artisanat du Niger.

    Pour Lai Mohammed, ministre du Tourisme du Nigeria, les déséquilibres politiques qu'a connus son pays ont retardé la mise en place de stratégies efficientes en matière de tourisme durable. Le pays se dit prêt à commencer sa transition, pour une meilleure protection de l'environnement. « Nous avons l'une des réserves pétrolières les plus importantes au monde. Le Nigeria s'est lancé dans des efforts de développement de routes fluviales. Nous sommes passés par des moments très difficiles. En 2015, Boko Haram avait le contrôle de 15 collectivités locales, actuellement il n'en reste plus qu'une... Le Nigeria possède une zone forestière riche en bio-diversité, l'une des plus importantes au monde. Au niveau culturel, nous avons une industrie du film foisonnante ainsi qu'un festival reconnu au niveau international « Le Africa Musiques Awards ». Nous souhaitons profiter de cet événement pour faire du tourisme durable le pétrole du Nigeria. »

    Autant d'illustrations d'une dynamique qui s'installe progressivement pour une approche différente du tourisme africain.


    le Point fr

  • #2
    simple bavardage de cop22..

    les français ont appelé à faire du tourisme sur nour 1 !!!!

    100% marketing

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