Les marchands d’armes allemands ont vu leurs exportations dépasser les 4 milliards d’euros durant les six premiers mois de l’année. Les exportations vers l’Arabie saoudite, l’Irak ou et la Turquie ont notamment grimpé.
Durant le premier semestre de 2016, l’Allemagne a exporté un total de 4 029 milliards d’euros d’armement : une hausse d’un demi-milliard par rapport à la même période l’année dernière. Selon un rapport sur l’équipement militaire réalisé par le gouvernement allemand, les exportations de munitions pour les armes légères se sont multipliées par dix. Cette année 283,3 millions d’euros de munitions ont ainsi été exportés, comparé à 27 millions d’euros en 2015.
Pourtant, les exportations d’armes ont chuté. Durant les six premiers mois de 2016, Berlin a exporté des armes pour une valeur de 11,6 millions d’euros, soit 0,8 million d’euros de moins qu’en 2015.
La plupart des ventes, c’est-à-dire 275 millions d’euros sur le total des ventes, ont été faites à d’autres pays de l’UE ou de l’OTAN (dont l’Australie, la Nouvelle-Zélande, le Japon et la Suisse). Néanmoins, 5,4 millions de munitions ont tout de même été envoyés à l’Irak.
Cette année les plus gros acheteurs d’armes légères allemandes sont jusqu’à présent la France, l’Irak et la Pologne. Depuis 2014, l’Allemagne arme également les Peshmerga kurdes du nord de l’Irak, dans leur lutte contre l’EI. Berlin a autorisé la vente de 16 000 fusils d’assaut G36 et G3, ainsi que des milliers de pistolets, d’armes antichar et de grenades.
En juillet, il a été annoncé que les exportations allemandes d’armes ont augmenté de 13 % pour dépasser les 4 milliards d’euros durant les six premiers mois de l’année. Le plus grand contributeur à ce bilan est un navire de guerre construit pour l’Algérie, qui a finalement coûté un milliard d’euros.
Le rapport sur les exportations a été publié par le ministre allemand de l’Économie, Sigmar Gabriel, qui promet depuis longtemps une gestion plus délicate des exportations d’armes. Sous la surveillance du vice-chancelier, les exportations d’armes légères ont en effet chuté, mais ses détracteurs l’accusent quand même d’autoriser la vente à des pays en crise comme l’Arabie saoudite et d’accroitre en réalité le nombre total d’accords sur les armes.
Un des plus gros clients de l’Allemagne est la Turquie, qui est passée de la 25ème place à la 8ème place dans la liste des acheteurs. Au total, Berlin a vendu à Ankara 76,4 milliards d’euros d’armes, dont des composants aéronautiques, des drones et des équipements de soutien au sol. Le gouvernement turc est un important allié de l’Allemagne dans la politique à l’égard des réfugiés et dans la lutte contre Daech.
L’Arabie saoudite, un des principaux partenaires géostratégiques de Berlin au Moyen-Orient, reste garde une place de choix dans la liste des acheteurs puisqu’elle se situe 3ème. Les exportations vers le royaume wahhabite ont grimpé de manière significative pour atteindre 484 millions d’euros : soit deux fois et demie le volume de l’année dernière.
Depuis 2008, Riyad a reçu une licence pour produire les fusils G36 et G3 du fabricant allemand Heckler & Koch. Par conséquent, l’armée saoudienne utilise ces armes depuis 2015 dans son offensive très critiquée contre le Yémen.
Les armes légères comme les fusils d’assaut, les mitraillettes et les grenades sont considérées comme les armes les plus meurtrières utilisées dans des guerres et conflits. Selon des estimations, 19 personnes sur 20 tuées dans des conflits partout dans le monde tombent à cause d’armes légères.
Daniel Mützel
Un article d’EurActiv Allemagne.
Durant le premier semestre de 2016, l’Allemagne a exporté un total de 4 029 milliards d’euros d’armement : une hausse d’un demi-milliard par rapport à la même période l’année dernière. Selon un rapport sur l’équipement militaire réalisé par le gouvernement allemand, les exportations de munitions pour les armes légères se sont multipliées par dix. Cette année 283,3 millions d’euros de munitions ont ainsi été exportés, comparé à 27 millions d’euros en 2015.
Pourtant, les exportations d’armes ont chuté. Durant les six premiers mois de 2016, Berlin a exporté des armes pour une valeur de 11,6 millions d’euros, soit 0,8 million d’euros de moins qu’en 2015.
La plupart des ventes, c’est-à-dire 275 millions d’euros sur le total des ventes, ont été faites à d’autres pays de l’UE ou de l’OTAN (dont l’Australie, la Nouvelle-Zélande, le Japon et la Suisse). Néanmoins, 5,4 millions de munitions ont tout de même été envoyés à l’Irak.
Cette année les plus gros acheteurs d’armes légères allemandes sont jusqu’à présent la France, l’Irak et la Pologne. Depuis 2014, l’Allemagne arme également les Peshmerga kurdes du nord de l’Irak, dans leur lutte contre l’EI. Berlin a autorisé la vente de 16 000 fusils d’assaut G36 et G3, ainsi que des milliers de pistolets, d’armes antichar et de grenades.
En juillet, il a été annoncé que les exportations allemandes d’armes ont augmenté de 13 % pour dépasser les 4 milliards d’euros durant les six premiers mois de l’année. Le plus grand contributeur à ce bilan est un navire de guerre construit pour l’Algérie, qui a finalement coûté un milliard d’euros.
Le rapport sur les exportations a été publié par le ministre allemand de l’Économie, Sigmar Gabriel, qui promet depuis longtemps une gestion plus délicate des exportations d’armes. Sous la surveillance du vice-chancelier, les exportations d’armes légères ont en effet chuté, mais ses détracteurs l’accusent quand même d’autoriser la vente à des pays en crise comme l’Arabie saoudite et d’accroitre en réalité le nombre total d’accords sur les armes.
Un des plus gros clients de l’Allemagne est la Turquie, qui est passée de la 25ème place à la 8ème place dans la liste des acheteurs. Au total, Berlin a vendu à Ankara 76,4 milliards d’euros d’armes, dont des composants aéronautiques, des drones et des équipements de soutien au sol. Le gouvernement turc est un important allié de l’Allemagne dans la politique à l’égard des réfugiés et dans la lutte contre Daech.
L’Arabie saoudite, un des principaux partenaires géostratégiques de Berlin au Moyen-Orient, reste garde une place de choix dans la liste des acheteurs puisqu’elle se situe 3ème. Les exportations vers le royaume wahhabite ont grimpé de manière significative pour atteindre 484 millions d’euros : soit deux fois et demie le volume de l’année dernière.
Depuis 2008, Riyad a reçu une licence pour produire les fusils G36 et G3 du fabricant allemand Heckler & Koch. Par conséquent, l’armée saoudienne utilise ces armes depuis 2015 dans son offensive très critiquée contre le Yémen.
Les armes légères comme les fusils d’assaut, les mitraillettes et les grenades sont considérées comme les armes les plus meurtrières utilisées dans des guerres et conflits. Selon des estimations, 19 personnes sur 20 tuées dans des conflits partout dans le monde tombent à cause d’armes légères.
Daniel Mützel
Un article d’EurActiv Allemagne.
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