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EDITO: L’Agence Spatiale Algérienne ou les limites de l’Etat comprador

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  • EDITO: L’Agence Spatiale Algérienne ou les limites de l’Etat comprador

    C’est connu et l’Algérie n’est pas une exception. Les économies de type extractivistes sont allergiques à deux choses : l’engineering et la création destructrice. Ceux qui en doutent n’ont qu’à se demander pourquoi Sonacom produit depuis 50 ans des modèles de camions Bérliet (marque qui a disparue en 1978) ou des autobus Saviem (pas de chance, disparue aussi la même année).
    J’ai eu l’occasion de vivre, aujourd’hui à Oran, un exemple frappant d’un modèle économique comprador, basé sur l’extraction des richesses et l’import-import, avec des initiatives volontaristes basées sur une démarche entrepreneuriale et de l’engineering local. J’ai aussi compris les raisons de l’imbroglio qui a suivi le lancement en Algérie, il y a quelques semaines, de trois satellites. Vous n’avez rien compris ? Patience, j’y arrive ! Tout commence le 26 septembre dernier.
    L’Agence Spatiale Algérienne (ASAL) lance à Chennai, en Inde, trois petits satellites, dont deux d’observation qui affichent des performances modestes (tout à fait normal vu leur prix et leurs dimensions), grâce à une fusée indienne construite par l’ISRO. Quelque heures plus tard, l’agence de presse officielle (APS) balance une longue dépêche laudatrice, mêlant phraséologie wantoutriste et propos soviétiques, glorifiant l’ASAL et l’esprit scientifique algérien. L’exploit ? Le lancement de « trois satellites conçus, montés et testés à 100% en Algérie ». Connaissant un peu le dossier des satellites Alsat, cette citation m’avait étonné. Sans doute piégés par le décalage horaire et l’euphorie du succès de leur mission, les responsables de l’ASAL n’ont pas sentis l’opportunité d’apporter les correctifs nécessaires. C’était d’autant plus vrai que la presse nationale se faisait une joie de relayer l’information de l’agence officielle. Je serais ingrat si je disais que l’ASAL n’avait aucun mérite, pour avoir visité le centre d’intégration des satellites et rencontré les jeunes cadres et des responsables de l’agence. Je n’ai rien à redire sur leur volonté et sur leur travail. En revanche, j’ai de gros reproches à faire à l’endroit de ceux à l’intérieur de l’Etat algérien qui ont orchestré cette ridicule récupération du travail d’ingénieurs algériens.
    Aujourd’hui, j’étais hébété devant cette scène qui symbolise le mépris de l’Etat et son insouciance. En marge d’une cérémonie de gratification des ingénieurs et cadres de l’ASAL (rare que l’on gratifie le travail des subordonnés mais passons), la Ministre des Postes et des technologies de l’Information et de la Communication, Houda Imène Feraoun, a donné un court discours très politisé, serrée des mains, offert des récompenses et effectuée la visite d’inspection du très moderne Centre de Développement des Satellites (CDS) au pas de course. A ses trousses, un cortège de journalistes désabusés et complètement largués. Deux choses m’ont choquées dans l’attitude de la Ministre qui est docteur en sciences de l’ingénieur. D’abord le fait qu’elle ait prétendue que le prochain satellite de communication (Alcomsat 1) sera 100% algérien, même s’il est construit et lancé par la Chine, (une erreur de formulation peut-être ?). Ensuite, et surtout, le fait qu’elle ait refusée de mettre l’équipement de protection nécessaire avant d’entrer dans la salle blanche, où se fait le montage des satellites. Pour information, c’est une salle blanche iso 5 qui tolère 100 000 particules au maximum par mètre cube, dans laquelle sous peine de contamination, porter un masque, des gans spéciaux, des vêtements stériles et surtout une charlotte pour isoler les cheveux. Oui, vous l’avez bien lu. Pour une histoire de brushing, la Ministre, toute scientifique qu’elle est, a préféré polluer une salle blanche plutôt que de se conformer à l’usage.
    Au lieu de passer commande auprès de l’ASAL pour des études sur son secteur ; au lieu d’inciter les autres secteurs à confier à l’ASAL des dossiers sérieux qui lui permettraient de financer la recherche et de justifier des augmentations de budget, la Ministre – ; qui a joué pour l’occasion le rôle de remplaçant du Premier Ministre -, s’est contentée de faire ce que le système fait le mieux : faire semblant et insulter l’avenir.

    PS : Je vous prépare, chers lecteurs, un dossier complet de réinformation à propos des projets de l’ASAL, en texte, photos et vidéos. Je vous parlerais des véritables petits exploits faits par l’agence et le vrai déroulement du lancement.

    http://www.menadefense.net
    Dernière modification par nacer-eddine06, 13 novembre 2016, 00h15.
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

  • #2
    merci d'indiquer qui à écrit cet article ?

    et pour quel but l'as-t-il fait ?

    c'est quoi au juste le but de cet article ?
    est-ce pour attaquer cette ministre pour qui l'auteur de l'article a une dent contre elle ? car on sait tous que les politiciens sont universellement des opportunistes. et ca ne mérite pas tout cet article.

    sinon, qu'elle est le mal et/ou la faute de l'ASAL ??

    vraiment rien compris aux intentions de l'auteur de cet article qui nous promet des révélations futurs , alors qu'il n'a rien révélé dans l'immédiat ! que des interrogations ...
    Lorsque vous changez votre manière de voir les choses, les choses que vous voyez changent !

    Ne cédez donc plus à la tentation de victimisation, si vous voulez êtes l’acteur principal de votre vie.

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    • #3
      Pomaria

      vraiment rien compris aux intentions de l'auteur de cet article qui nous promet des révélations futurs , alors qu'il n'a rien révélé dans l'immédiat ! que des interrogations ...
      L'auteur est connu pour faire du lobbyiing pour des société occidentales !!!

      Malheureusement il le fait pour des sociétés plus bas que le deuxième niveau !!!
      "Les petits esprits parlent des gens, les esprits moyens parlent des événements, les grands esprits parlent des idées, et les esprits supérieurs agissent en silence."

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      • #4
        Je pense que la source vient d'un pseudo Secret Difa3 Fidel

        Secret Difa3 Fidel Misterfin j'ai ecris aucun article contre l'asal par le passé, sauf un article sur les composants israeliens sur le premier satellite, qui est la faut d'Astrium et non de l'ASAL. Je ne vois pas en quoi mon édito est nauséabond, il sent meilleurs que la contamination d'une salle blanche

        Voir aussi Facebook de Secret Difa3 Fidel
        secret-difa3.blog
        Le traité de Fès, nommé traité conclu entre la France et le Maroc le 30 mars 1912, pour l'organisation du protectorat français dans l'Empire chérifien,

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        • #5
          L’exploit ? Le lancement de « trois satellites conçus, montés et testés à 100% en Algérie ». Connaissant un peu le dossier des satellites Alsat, cette citation m’avait étonné. Sans doute piégés par le décalage horaire et l’euphorie du succès de leur mission, les responsables de l’ASAL n’ont pas sentis l’opportunité d’apporter les correctifs nécessaires. C’était d’autant plus vrai que la presse nationale se faisait une joie de relayer l’information de l’agence officielle. Je serais ingrat si je disais que l’ASAL n’avait aucun mérite, pour avoir visité le centre d’intégration des satellites et rencontré les jeunes cadres et des responsables de l’agence. Je n’ai rien à redire sur leur volonté et sur leur travail. En revanche, j’ai de gros reproches à faire à l’endroit de ceux à l’intérieur de l’Etat algérien qui ont orchestré cette ridicule récupération du travail d’ingénieurs algériens.

          Aujourd’hui, j’étais hébété devant cette scène qui symbolise le mépris de l’Etat et son insouciance. En marge d’une cérémonie de gratification des ingénieurs et cadres de l’ASAL (rare que l’on gratifie le travail des subordonnés mais passons), la Ministre des Postes et des technologies de l’Information et de la Communication, Houda Imène Feraoun, a donné un court discours très politisé, serrée des mains, offert des récompenses et effectuée la visite d’inspection du très moderne Centre de Développement des Satellites (CDS) au pas de course. A ses trousses, un cortège de journalistes désabusés et complètement largués. Deux choses m’ont choquées dans l’attitude de la Ministre qui est docteur en sciences de l’ingénieur. D’abord le fait qu’elle ait prétendue que le prochain satellite de communication (Alcomsat 1) sera 100% algérien, même s’il est construit et lancé par la Chine, (une erreur de formulation peut-être ?). Ensuite, et surtout, le fait qu’elle ait refusée de mettre l’équipement de protection nécessaire avant d’entrer dans la salle blanche, où se fait le montage des satellites.
          nombriliste et sans doute couard...

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          • #6
            >>>D’abord le fait qu’elle ait prétendue que le prochain satellite de communication (Alcomsat 1) sera 100% algérien

            Pas croyable, comment peut-on prétendre ceci alors qu'en 2016 on est encore incapable de fabriquer un taille-crayon local pour nos élèves.

            Moi je me méfie de ces histoires du "100 % algérien", intaj bladi et autres inepties, il suffit de regarder autour de soi pour s'en rendre compte.

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            • #7
              Ceux qui en doutent n’ont qu’à se demander pourquoi Sonacom produit depuis 50 ans des modèles de camions Bérliet (marque qui a disparue en 1978) ou des autobus Saviem (pas de chance, disparue aussi la même année).
              Parce que ces sociétés occidentales ont disparus manque de clientèle, que l’Algérie elle, ne peut pas reprendre cette marque.
              Au lieu de parler de la marque ce journaliste devrait informer les algériens sur la mauvaise qualité des camions et bus sortis de ces usines.
              Ils ont bien rendus service aux pays,non?Combien de devises ont été économise.
              Donc tous les entrepreneurs qui ont repris des marques en déclin sont des idiots?

              [QUOTEtrois petits satellites, dont deux d’observation qui affichent des performances modestes (tout à fait normal vu leur prix et leurs dimensions),][/QUOTE]

              Modestes par rapport a quoi?Les satellite,européens,américains etc...

              Je serais ingrat si je disais que l’ASAL n’avait aucun mérite, pour avoir visité le centre d’intégration des satellites et rencontré les jeunes cadres et des responsables de l’agence.
              Puis:

              j’ai de gros reproches à faire à l’endroit de ceux à l’intérieur de l’Etat algérien qui ont orchestré cette ridicule récupération du travail d’ingénieurs algériens.
              Ah oui,tu reproche a des politiques de faire de la politique.Tu es vraiment journaliste?

              Ensuite, et surtout, le fait qu’elle ait refusée de mettre l’équipement de protection nécessaire avant d’entrer dans la salle blanche, où se fait le montage des satellites
              Tu a une photo,ou on voit les ingénieurs qui l'accompagnent en tenue et pas elle?

              Pour information, c’est une salle blanche iso 5 qui tolère 100 000 particules au maximum par mètre cube, dans laquelle sous peine de contamination, porter un masque, des gans spéciaux, des vêtements stériles et surtout une charlotte pour isoler les cheveux. Oui, vous l’avez bien lu. Pour une histoire de brushing, la Ministre, toute scientifique qu’elle est, a préféré polluer une salle blanche plutôt que de se conformer à l’usage.
              Ton incompétence en plus de ta misogynie font que tu es un piètre journaliste(si on peut utiliser ce terme te concernant) en quette de reconnaissance.. Pourquoi ne pas blâmer les ingénieurs qui l'ont laisser faire?
              Comment des ingénieurs dont tu louait plus haut les mérites ont acceptés que cette salle soit pollue.

              Mais bon,j'espere que celui qui a poste ce torchon ne manquera pas de faire la même chose avec

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              • #8
                Ensuite, et surtout, le fait qu’elle ait refusée de mettre l’équipement de protection nécessaire avant d’entrer dans la salle blanche, où se fait le montage des satellites
                Il oublie de dire qu'il n y a pas de satellite a monter en ce moment,en plus rien ne laisse penser que c'est bien la salle de montage !!!


                "Les petits esprits parlent des gens, les esprits moyens parlent des événements, les grands esprits parlent des idées, et les esprits supérieurs agissent en silence."

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                • #9
                  Pomaria
                  merci d'indiquer qui à écrit cet article ?
                  Akram Khrief,alias Akramov !!! Hachakoum .
                  "Les petits esprits parlent des gens, les esprits moyens parlent des événements, les grands esprits parlent des idées, et les esprits supérieurs agissent en silence."

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                  • #10
                    Le gros halouf c'est rendu compte de sa bêtise et tente de calmer le jeu !!!


                    Ce que vous ne lirez pas dans la presse sur l’ASAL


                    Le 26 septembre 2016 l’Agence Spatiale Algérienne (ASAL) qui dépend organiquement du Premier Ministre, envoi trois satellites dans l’espace grâce à une fusée indienne PSLV.

                    Le 10 Novembre 2016, soit un mois et demi après ce succès, l’ASAL a décidée d’honorer le staff d’ingénieurs qui a travaillé sur ce projet.

                    Entre ces deux dates il y a eu un véritable florilège d’articles, parfois dithyrambiques, parfois remplis d’erreurs et de fausses informations mais ne donnant jamais une vue réelle, dénuée de politique ou de esprit patriotique d’un événement qui est ni banal ni exceptionnel dans un pays en crise.

                    Nous avons mis à profit ce temps pour enquêter et essayer d’en savoir plus sur ce qui s’est passé histoire de donner le maximum d’informations au lecteur avant qu’il ne se fasse une opinion sur la chose.

                    Pour dire vrai, l’ASAL nous a ouvert ses portes et ses dirigeants ont été transparents, répondant à nos questionnements les plus dérangeants. Mais nous avons aussi obtenu d’autres informations par d’autres sources, civiles et militaires, concernant l’ASAL et les programmes Alsat. On y a entendu du bon et du moins bon. Nous avons aussi eu accès de manière informelle à plusieurs ingénieurs qui nous ont montré leurs travaux.

                    Commençons par la déclaration reprise par l’agence de presse officielle APS sur le lancement. Selon l’APS « La mise en orbite de ces satellites, réalisés et testés par des ingénieurs algériens au Centre de développement des satellites (CDS) d’Oran, s’inscrit dans le cadre de la mise en oeuvre du programme spatial national horizon 2020, adopté par le gouvernement ». Hors, la mise en orbite en réalité est le fait d’un lanceur et non d’un fabricant de satellite. L’ASAL ayant acheté la plateforme à EADS Astrium (ou SSTL dont Astrium est actionnaire majoritaire), elle n’en a pu être conceptrice. Aussi, l’ASAL ne disposant pas (à juste titre d’ailleurs) d’équipements pour effectuer des tests lourds.

                    L’histoire du lancement des trois satellites de l’ASAL serait donc une arnaque ?

                    Oui complètement ! c’est une arnaque en termes de communication et de compréhension par la majorité des journalistes qui ont fait mine de s’y intéresser ces derniers mois, mettant à chaque fois hors contexte les propos ou les informations émanant de l’agence spatiale. Mettant en avant au choix du dédain ou de l’ultra-patriotisme stakhanoviste.

                    Dernier dérapage en date, un titre dans la presse reprenant hors contexte une phrase du PDG de l’ASAL disant, à propos du futur satellite de télécommunication en construction en Chine, « il permettra d’assurer la disponibilité d’internet partout sur le territoire ». Normal pour un satellite transportant de la donnée via VSAT et en position géostationnaire au-dessus d’un pays que de permettre aux détenteurs de l’équipement et du service d’accéder à internet partout en outdoor. Mais certains médias y ont vu une promesse du PDG de l’ASAL, d’améliorer la qualité de la connexion internet en Algérie et son accessibilité à l’ensemble des citoyens.


                    Que faut-il savoir sur l’ASAL et sur le programme Alsat et Alcomsat ?


                    D’abord et c’est triste de le dire, l’ASAL n’est pas un fabricant de satellite et n’a pas vocation de le devenir, c’est une agence spatiale, qui a vocation d’exploiter de manière scientifique, les données provenant de l’espace, de les interpréter et d’en faire un produit de consommation, commercial ou gratuit.

                    L’agence algérienne l’effectue depuis des années sans avoir recours à ses propres satellites mais en achetant de la donnée, elle continuera, logiquement à le faire comme le font toutes les agences, car la donnée spatiale diffère et aucune entité au monde n’est capable d’en fournir la totalité.

                    On parle de données électro-optiques de différentes résolutions (parfois les résolutions basses sont nécessaires pour faire des études sur de larges espaces), de données radars, d’imagerie thermique …..

                    En prenant les choses d’une manière positive, l’ASAL sur le cas des satellites Alsat, a réalisé un véritable offset program, avec la formation d’ingénieurs locaux à l’assemblage de sous ensembles pour constituer des satellites.

                    Cet offset program, non contraignant pour l’ASAL lui a permis de justifier la création d’une unité d’intégration de satellites équipée d’une salle blanche et de différents appareillages et outillages dédiés.

                    Cela permettra peut-être après le lancement d’Alcomsat 1, de travailler sur la conception d’un satellite algérien, avec des sous-ensembles choisis chez différents fournisseurs, peut-être même créer un écosystème local.

                    Si par exemple le MDN avait systématisé ce genre de démarches ces dix dernières années, l’Algérie aurait fait des économies de centaines de millions de dollars et aurait à terme vu apparaître un tissu industriel militaire pouvant répondre (en dinars) à la demande du marché et même exporter.

                    De plus, la démarche de l’ASAL dans l’épisode Alsat 2, est intéressante du point de vue de la gestion du projet qui s’est faite localement et de manière à optimiser les coûts et à se détacher de la dépendance du fournisseur principal EADS Astrium.

                    L’implication de l’Etablissement de Construction Aéronautique d’Oran qui relève du Ministère de la Défense, a permis, malgré les réticences des fournisseurs étrangers, de fabriquer les moyens techniques au sol localement.

                    On parle là du berceau du satellite, du container spécial pour le transport et du palonnier qui permet de déplacer l’engin vers son emplacement dans la fusée.

                    Même le fait d’avoir impliqué la compagnie d’assurances CAAT est une chose très positive, c’est pour l’assureur une nouveauté à laquelle il a dû s’adapter de manière à ne pas grever le budget de l’opération, tout en répondant aux questionnements du pool de réassureurs qui soutenaient le marché.

                    Le choix aussi du lanceur indien PSLV, a non seulement été risqué techniquement, car ce fut le premier lancement multiple de satellites de la fusée, mais il a été décidé malgré l’obligation quasi contractuelle de passer par Ariane V, pour quasiment dix fois le coût. Là aussi, c’est un succès passé inaperçu réalisé par les négociateurs de l’ASAL.

                    Sur un autre plan, plus concret, notre visite du centre de développement de satellites d’Oran, lors de la journée d’hommage aux équipes du centre, un coin avait été réservé aux réalisations concrètes.

                    La plus impressionnante en matière d’ingéniosité et de maîtrise, est celle de la localisation de potentielles zones de forage pour trouver de l’eau dans la région désertique de Tindouf. Cette réalisation a été le fait d’un ingénieur du centre qui a réussi à modéliser, grâce à des inputs satellitaires radars et des images de hautes résolutions et une formule mathématique, une cartographie des probabilités de forages.

                    Même si les responsables ont évité de commenter l’origine de la demande, il nous a semblé logique qu’elle ait émanée du Ministère de la Défense. Si c’est le cas, la démarche multisectorielle orientée solution, semble concrètement plus intéressante que l’idée qu’un satellite ait été monté à 100% en Algérie.

                    Idem pour l’étude, là aussi commandée par le secteur de l’hydraulique, sur les risques d’inondations dans la vallée du M’Zab dans le Sud Algérien. Ou celle de la recherche des régions avec le potentiel solaire le plus important. Celle aussi de l’optimisation des zones de pêche.

                    En gros, l’ASAL aurait fort à faire s’il y avait une véritable expression de la demande de la part des autorités ou simplement une stratégie sur une période donnée, où l’apport des données spatiales pourrait être déterminant.

                    Le lecteur notera par lui-même l’écart existant entre ce que nous venons de déclamer et la communication institutionnelle ou la récupération faite par les hommes politiques au pouvoir.

                    L’ASAL est aussi un bon exemple de synergie entre l’armée et le secteur économique et scientifique. L’ANP, est très impliquée dans l’effort de l’agence spatiale et reste son plus important client. Le centre de Ouargla, bien qu’ayant un personnel civil a un statut mixte. C’est l’armée de l’air qui s’est occupée des transferts d’équipements entre l’Algérie, la France et l’Inde et l’exemple de l’ECA est aussi là pour illustrer le rapport symbiotique entre les deux entités.

                    Que faire de l’ASAL ?

                    L’agence bien que étatique a naturellement assimilée les concepts d’engineering et de rentabilité, les pouvoirs publiques doivent enjoindre l’administration pour que l’ensemble de ses démembrements se tournent vers elle et l’exploitent.

                    L’agence doit aussi poursuivre la formation de cadres et d’ingénieurs en vue de préparer l’avenir. Elle devra veiller à associer des partenaires locaux, qu’ils soient universitaires, publiques ou PME privées pour concrétiser les démarches d’intégration locale.

                    Assurer l’autonomie en matière de satellites de communication et se doter de plus de capacités d’observation.

                    Que du bon donc ?

                    Non pas uniquement, il y eu l’épisode des composants israéliens dans le premier satellite, qui peut démontrer la légèreté à l’époque dans le suivi.

                    L’absence de redondance dans les liaisons descendantes de données. L’antenne à bande X (pourtant prévue aussi pour Oran dans le cahier des charges) n’a été installée qu’à Ouargla. Mais surtout l’ASAL souffre du mal dont souffre l’Etat Algérien, le fait de ne pas rendre de comptes aux citoyens ou de montrer de la transparence dans la gestion.

                    Cette tendance à céder à la récupération politique et à communiquer sans pédagogie risque de déstabiliser, en cas d’échec l’agence, car jouer sur le terrain de la perception au lieu de celui de la science, c’est se confronter à tout moment à une opinion publique parfois capricieuse.

                    Menadefense

                    Akram KHARIEF
                    "Les petits esprits parlent des gens, les esprits moyens parlent des événements, les grands esprits parlent des idées, et les esprits supérieurs agissent en silence."

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