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    Walid Pharès: «Le refus de l’Amérique et de l’Europe de soutenir l’Algérie dans la lutte antiterroriste était une erreur mortelle»


    Walid Pharès, conseiller auprès du Congrès américain sur le terrorisme a décortiqué dans cette interview les développements survenus dans la région arabe et européenne et l’incapacité de l’administration américaine et de la coalition internationale de mettre un terme à l’organisation de Daech. Sur l’Algérie, le conseiller d’origine libanaise l’a appelée à adhérer à la coalition internationale afin de faire face au danger de Daech, affirmant que les États-Unis ont lâché l’Algérie dans sa lutte contre le terrorisme durant les années 1990. En outre, il est revenu sur les lectures de la première puissance mondiale des changements opérés à la tête de l’institution sécuritaire et militaire.


    De nouvelles attaques terroristes frappent Bruxelles. Sont-elles dues, d’après vous, à la puissance des groupes terroristes ou à la défaillance des services de sécurité européens?

    A travers les attaques qui ont ciblé l’an dernier Paris, les arrestations effectuées ensuite en Europe et maintenant de nouveaux attentats à Bruxelles sont des éléments révélateurs sur l’existence des réseaux relevant de Daech qui activent fortement dans les pays européens. En effet, il y a des attaques imputées à Al-Qaïda, d’autres aux groupes extrémistes existant au Moyen-Orient et en Afrique du Nord.

    Ce qui m’amène à dire qu’il incombe au leadership européens et aux leaders de l’OTAN de coordonner entre à l’intérieur du vieux continent afin de faire front à ces groupes et élaborer une feuille de route afin de coordonner également avec les pays de l’Afrique du Nord, du Sahel et du Moyen-Orient de sorte de resserrer l’étau sur ces mouvements qui deviennent de plus en plus dangereux et s’étendent de manière aussi spectaculaire qu’elles l’étaient avant.

    Plusieurs questionnements s’imposent sur le mouvement Daech, ses capacités de frapper dans trois continents et les coalitions internationales menées par Washington, Riyad et la Russie. Est-ce, selon vous, il y a une réelle volonté de le combattre?

    La coalition dirigée par les États-Unis se base sur des frappes aériennes contre la Syrie et l’Irak. Cette coalition a, faut-il le souligner, consenti d’importants efforts mais le problème de cette première c’est qu’elle ne dispose de projet sur le terrain pour agir dans les sites contrôlés par les groupes terroristes, en l’occurrence Daech. Deuxièmement, il n’y a pas d’opérations menées conjointement avec la force locale sur le sol syrien. Quant à la coalition islamique regroupant l’Arabie Saoudite, les EAU et un certain nombre de pays arabes, elle s’est fixé comme but essentiel le Yémen avant de décider récemment de mettre en place une force terrestre à même de lutter contre Daech et tenter de libérer les territoires contrôlés par ce dernier.
    L’handicap majeur à mon avis, c’est que les États-Unis et la coalition n’aient pas mené des raids aériens conjointement et qu’ils manquent de coordination sachant que la Ligue arabe ait pris la décision de combattre Daech et les autres mouvements terroriste. Hélas, jusqu’au jour d’aujourd’hui aucun plan de travail n’a été élaboré dans ce sens.
    Troisièmement, l’administration américaine aurait dû prendre une décision décisive dès 2014, soit l’émergence de Daech à travers une alliance régionale sur le terrain en Syrie, en Irak et au nord du Sahel et aussi à travers la création d’un front interne et un immense travail de coordination afin de contrer ses cellules.

    L’Occident accuse les musulmans d’extrémisme, et de l’autre côté ce premier, notamment les États-Unis, sont considérés comme la cause principale de l’alimentation de l’extrémisme. L’occupation de l’Afghanistan et de l’Irak par les États-Unis aurait favorisé l’émergence de cette pensée extrémiste. Qu’en dites-vous?

    Les groupes terroristes dans le monde arabo-musulman ne doivent pas justifier leurs attaques contre l’Occident par la défense du monde arabe de l’Islam. D’ailleurs, les attentats qu’ils ont perpétrés en Syrie, en Irak, à Sinaï, en Libye, en Tunisie et ceux répétés en Algérie n’ont rien à voir avec l’Occident, mais c’est une agression sur les peuples et les pays de la région. Certes que les États-Unis ont commis des erreurs dans leur politique extérieure et elles persistent encore ce qui a provoqué des conflits dans la région. Mais il serait faux de dire que des millions de personnes souffrent à cause des comportements des l’administration américaine.
    En effet, il ne faut en aucun cas soutenir ces groupes extrémistes qui se proclament djihadistes et qui déclarent la guerre à l’Occident sous prétexte de venger l’Islam et les musulmans ne cherchent que le soutien populaire de ces pays. En réalité, il faut critiquer les politiques occidentales et américaines quand elles ne fonctionnent pas correctement mais il ne faut pas donner une légitimité à ces groupes pour représenter les peuples de la région arabo-musulmane qu’ils ne représentent pas bien entendu.

    En votre qualité de connaisseur de la politique américaine, compte tenu du poste que occupez au congrès américain, dites-nous comment l’administration américaine voie l’Algérie, est-ce réellement comme un partenaire stratégique, en l’occurrence en matière de la lutte antiterroriste, ou comme un Etat dont on bénéficie de ses richesses naturelles?

    La sécurité nationale est une question importante aux États-Unis et constitue d’ailleurs la priorité de leurs priorités. En plus, les Américains considèrent l’Algérie comme un partenaire essentiel et efficace, sachant que ce pays a fait ses preuves en faisant seule face aux groupes extrémistes durant les années 1990. Mais, au lendemain des attentats de 11 septembre, il y a eu une énorme coordination entre plusieurs administrations aussi bien sous Bush qu’Obama. A ce titre, je suis persuadé que la prochaine administration qu’elle soit républicaine ou démocratique maintiendra cette coordination et coopération.
    Ce qui est arrivé à l’Algérie, à ses citoyens et à ses militaires est une attaque terroriste contre elle. Aujourd’hui, ce qu’il y a à faire c’est de mettre en place une réelle coordination entre Washington et Alger d’une côté, et d’un autre avec les pays européens, ceux du Sahel, du Sahara et de l’Afrique du Nord. De ce fait, chaque Etat est appelé à jouer son rôle dans la lutte contre le terrorisme et un rôle commun dans le cadre d’une chambre commune entre les alliés afin d’affronter les extrémistes.

    Conseillez-vous à l’Algérie d’agir militairement en dehors de ses frontières?

    Nous savons pertinemment que la Constitution algérienne interdit à l’armée d’intervenir militairement à l’extérieur des frontières du pays, et là un principe connu de tous. En vérité, je veux dire qu’il y a nécessité de mettre en place une chambre militaire commune, développer la coordination sécuritaire avec les pays voisins de l’Europe et de l’Amérique.

    Je pense que l’Algérie doit faire partie du partenariat international, non pas par l’envoi de ses soldats combattre hors de ses frontières mais de participer au de ses unités communes sous l’égide de la coalition internationale, voire de l’ONU et c’en compagnie d’autres pays africains, d’autant plus qu’elle a une immense expérience et disposes de moyens logistiques qu’aucun pays d’Afrique du Nord n’en a. Elle est capable d’aider la force internationale.

    Récemment l’armée américaine a mené une frappe aérienne contre Daech à Sabratha en Libye. Peut-on dire que Washington est déterminé d’y intervenir militairement sous la couverture de la lutte antiterroriste qu’Alger a de tout temps refusée?

    Il y a lieu de souligner que l’administration américaine n’a pas effectué ces derniers mois d’opérations militaires comme ce fut le cas en Irak et en Afghanistan. Aujourd’hui, les pays européens exercent une pression sur Washington afin de les aider dans une opération militaire contre les groupes terroristes en Libye. Sur le sujet, il faut dire que si l’armée libyenne est impuissante actuellement et la communauté internationale refuse de déployer ses troupes sur le sol de ce pays, exceptées quelques opérations, il appartient aux pays de voisinage, à savoir l’Algérie, la Tunisie et l’Égypte de décider s’ils s’engagent à empêcher les terroristes de traverser les frontières ou à déployer leurs forces en coordination avec l’armée libyenne et ce à la demande du gouvernement légitime de ce pays.

    Nous savons aussi que les armées nationales n’interviennent pas hors de leurs frontières, mais il serait préférable de mettre en place un projet régional leur permettant d’accomplir leurs mission à l’étranger et ce pour défendre la sœur vulnérable, à savoir la Libye.
    Quelle lecture faites-vous des derniers développements survenus dans la région, dont la tentative de création d’un émirat de Daech à Ben Guerdane en Tunisie, la saisie par l’armée algérienne de missiles de type Stinger à la frontière avec la Tunisie? Comment est-ce que ces armes fabriquées aux États-Unis ont pu être tombées entre les mains des terroristes activant de la région?

    D’abord, Dieu merci que l’armée algérienne et les forces de sécurité ont pu neutraliser les terroristes en les empêchant de mettre à exécution leur plan, d’autant plus qu’ils aient en possession de munitions très dangereuses. Deuxièmement, il faut dire que les armes américaines se vendent à travers le monde et les différents continents. En effet, elles sont achetées par des pays du Moyen-Orient avant de finir entre les mains des groupes extrémistes.

    Au sein du congrès américain, certaines commissions s’attèlent à rechercher et à enquêter sur le sujet de le sujet de la remise par des Américains des armes à certains groupes libyens jugés modérés en 2011 et 2012. Mais, ces armes auraient été acheminées vers la Syrie et éventuellement vers d’autres régions. Les extrémistes les auraient probablement acheminées vers d’autres localités. Ce qui s’impose à présent, c’est que Washington doit trancher la question des armes et ne pas les livrer à des groupes extrémistes par crainte que cela se retourne contre lui et ses partenaires.
    Vous avez tant parlé de la puissance de l’armée algériennes, est-ce d’après vous l’Algérie est en mesure de faire face à la menace de Daech et d’autres organisations terroristes comme Al-Qaïda et le Mujao?

    Je suis persuadé que l’Algérie est puissance fondamentale dans la lutte contre l’extrémisme d’où il faut l’aider (Algérie) à le combattre d’autant plus qu’elle jouisse de l’expérience en la matière. En plus, elle était ciblée durant pratiquement une décennie, dont l’Amérique et l’Europe auraient dû lui venir en aide. Aujourd’hui, Washington doit aider Alger car elle est ciblée par Daech qui cherche à trouver refuge dans ce pays après avoir étendu sa zone d’influence en Libye.

    Selon vous, comment l’Algérie a pu repousser le vent du printemps qui a soufflé sur la Libye et la Tunisie?

    Je pense et comme le pensent d’autres observateurs que la solidité de l’institution militaire et politique a joué un rôle primordial qui a évité au pays le soulèvement populaire. En plus, la solidité de la société civile n’a pas permis aux extrémistes de mettre à exécution leurs desseins.

    Comment voyez-vous les changements opérés à la tête de l’institution militaire, notamment la mise à la retraite de l’ancien patron du DRS, le général Toufik Mediène?

    Il est tout à fait naturel que les pays de la région et particulièrement ceux qui font face au terrorisme de procéder à une restructuration afin de s’adapter à l’évolution de la menace terroriste. Les changements opérés au sein de l’institution militaire et sécuritaire obéissent à la décision à des dirigeants algériens de renforcer les capacités de celle-ci et de lutter efficacement contre le terrorisme qui prend de l’ampleur. En effet, il s’agit d’une question interne, mais je n’empêche pas dire qu’il incombe au citoyen algérien de soutenir l’institution militaire et sécuritaire car la menace terroriste est grandissante.
    « Great minds discuss ideas; average minds, events; small minds, people. » Eleanor ROOSEVELT

  • #2
    KI sé ce Walid Phares ?

    Un illustre inconnu qui sort de l'ombre, choisi par TRUMP parmi les arabisants de service et qui complaisamment se prête aux interviews des médias .

    Je ne suis pas sûr qu'il soit vraiment le porte parole de l'imprévisible Président des Etats Unis et qu'ensuite il soit habilité à juger en expert la décennie noire algérienne. Malgré les titres et diplômes qu'ils possèdent et les fonctions qu'il a occupé , il est loin de soupçonner ce dont quoi est capable l'ex Rab Dzair.

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    • #3
      Il a donné l'interview à qui , à quel journal ?
      L’ignorant affirme, le savant doute, le sage réfléchit.”Aristote

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