La Fondation Slimane Amirat, présidée par son épouse, a organisé, ce début de semaine au palais de la Culture, un remarquable forum sur le parcours historique du héros de la guerre de libération nationale, Abane Ramdane.
Cette rencontre a été animée par le neveu de cette personnalité légendaire, Abane Belaïd, et l’ancien ministre de la Culture, Lamine Bechichi, et aussi par les interventions des acteurs de la Révolution algérienne, avec en clôture de ce rendez-vous un émouvant poème à la gloire des moudjahidine ayant donné leur vie pour que vive l’Algérie.
En écoutant les exposés des intervenants, on reste stupéfait et admiratif des hauts faits réalisés par Abane Ramdane, qui ont conduit notre pays à la victoire. Des tournants décisifs ont eu lieu grâce à son initiative, changeant le cours de l’histoire. Parmi ces hauts faits figure d’abord le Congrès de la Soumam dont il a été un habile et subtil artisan.
En sa qualité de visionnaire, il a non seulement défini les étapes du recouvrement de la souveraineté de l’Algérie durant la guerre de libération nationale, absolument convaincu de l’accès inéluctable de notre pays à l’indépendance malgré la sauvagerie de la répression des forces coloniales, mais aussi il a tracé les lignes directrices de l’Algérie du futur, l’indépendance n’étant qu’une période de la consolidation de la nation.
Sentant l’essoufflement du combat armé face à la puissante armée de répression, Abane Ramdane a conçu d’autres moyens de lutte pour saper le moral de l’adversaire et briser son économie, se traduisant par la grève des huit jours en janvier 1957, et également en portant la guerre au sein même du territoire français à partir du mois d’août 1958.
Des compagnons d’Abane Ramdane, encore vivants, sont venus témoigner à ce sujet au cours de ce forum avec des documents à l’appui, sur le rôle fondamental exercé par ce fin stratège.
Sur le plan intérieur, Abane Ramdane a tout accompli pour que la révolution algérienne soit le produit et l’émanation de l’ensemble du peuple algérien dans son unité et sa diversité et ne revenant pas à des noms de personnalités connus.
Cette démarche s’est illustrée par la création de l’hymne national Kassamen, poème de Moufdi Zakaria où le peuple est le seul héros, devenant ensuite une arme de combat. Kassamen a été diffusé pour la première fois sur les ondes de Sawt el Arab, une radio dont Abane Ramdane a été le précurseur.
Dans les interventions qui ont suivi, une question a été posée par un journaliste sur les causes et le déroulement de la disparition soudaine d’Abane Ramdane. « Dans le livre que je vais écrire en 2017, à propos du soixantième anniversaire de la disparition de Abane Ramdane, je ferai la lumière sur ce douloureux évènement et cela sans haine ni rancune, dans un esprit d’apaisement et d’union nationale », a répondu Abane Belaïd. Mme Amirat, présidente de la fondation qui porte le nom de son mari, a tenu à souligner ces termes d’apaisement et d’union nationale.
Elle a annoncé que la prochaine rencontre aura lieu au début du mois de décembre et portera sur Krim Belkacem. Ce forum sur Abane Ramdane s’est clôturé avec la lecture par Hassina Toukal d’un émouvant poème à la gloire des moudjahidine tombés au champ d’honneur.
Hassina Toukal est la fille d’un ancien condamné à mort, Makhlouf Toukal. En voici un extrait : « …ceux qui ont su mourir au milieu des batailles, ceux qui ont su partir debout dans la mitraille, ils étaient les meilleurs… ».
13 novembre 2016 | 20:19
par Kamel Cheriti
Le Jeune-Indépendant
Cette rencontre a été animée par le neveu de cette personnalité légendaire, Abane Belaïd, et l’ancien ministre de la Culture, Lamine Bechichi, et aussi par les interventions des acteurs de la Révolution algérienne, avec en clôture de ce rendez-vous un émouvant poème à la gloire des moudjahidine ayant donné leur vie pour que vive l’Algérie.
En écoutant les exposés des intervenants, on reste stupéfait et admiratif des hauts faits réalisés par Abane Ramdane, qui ont conduit notre pays à la victoire. Des tournants décisifs ont eu lieu grâce à son initiative, changeant le cours de l’histoire. Parmi ces hauts faits figure d’abord le Congrès de la Soumam dont il a été un habile et subtil artisan.
En sa qualité de visionnaire, il a non seulement défini les étapes du recouvrement de la souveraineté de l’Algérie durant la guerre de libération nationale, absolument convaincu de l’accès inéluctable de notre pays à l’indépendance malgré la sauvagerie de la répression des forces coloniales, mais aussi il a tracé les lignes directrices de l’Algérie du futur, l’indépendance n’étant qu’une période de la consolidation de la nation.
Sentant l’essoufflement du combat armé face à la puissante armée de répression, Abane Ramdane a conçu d’autres moyens de lutte pour saper le moral de l’adversaire et briser son économie, se traduisant par la grève des huit jours en janvier 1957, et également en portant la guerre au sein même du territoire français à partir du mois d’août 1958.
Des compagnons d’Abane Ramdane, encore vivants, sont venus témoigner à ce sujet au cours de ce forum avec des documents à l’appui, sur le rôle fondamental exercé par ce fin stratège.
Sur le plan intérieur, Abane Ramdane a tout accompli pour que la révolution algérienne soit le produit et l’émanation de l’ensemble du peuple algérien dans son unité et sa diversité et ne revenant pas à des noms de personnalités connus.
Cette démarche s’est illustrée par la création de l’hymne national Kassamen, poème de Moufdi Zakaria où le peuple est le seul héros, devenant ensuite une arme de combat. Kassamen a été diffusé pour la première fois sur les ondes de Sawt el Arab, une radio dont Abane Ramdane a été le précurseur.
Dans les interventions qui ont suivi, une question a été posée par un journaliste sur les causes et le déroulement de la disparition soudaine d’Abane Ramdane. « Dans le livre que je vais écrire en 2017, à propos du soixantième anniversaire de la disparition de Abane Ramdane, je ferai la lumière sur ce douloureux évènement et cela sans haine ni rancune, dans un esprit d’apaisement et d’union nationale », a répondu Abane Belaïd. Mme Amirat, présidente de la fondation qui porte le nom de son mari, a tenu à souligner ces termes d’apaisement et d’union nationale.
Elle a annoncé que la prochaine rencontre aura lieu au début du mois de décembre et portera sur Krim Belkacem. Ce forum sur Abane Ramdane s’est clôturé avec la lecture par Hassina Toukal d’un émouvant poème à la gloire des moudjahidine tombés au champ d’honneur.
Hassina Toukal est la fille d’un ancien condamné à mort, Makhlouf Toukal. En voici un extrait : « …ceux qui ont su mourir au milieu des batailles, ceux qui ont su partir debout dans la mitraille, ils étaient les meilleurs… ».
13 novembre 2016 | 20:19
par Kamel Cheriti
Le Jeune-Indépendant
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