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Le voyage de Medvedev en Israël

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  • Le voyage de Medvedev en Israël

    l était Président, puis comme au quadrille céda la place à son ministre qui deviendra Président, et maintenant donc Premier Ministre de celui qu’il eut comme subordonné, et il se réclame de l’humanité, de la défense de la civilisation contre le terrorisme, à en croire l’entretien qu’il a eu avec Netanyahou, les deux pays étant liés par des accords techniques, militaires, économiques et géopolitiques, et une sympathie de plus en plus affichée et confirmée récemment par le Président du Congrès juif mondial Lauder, même nom que la marque de parfum !

    Medvedev est, comme il est connu en Russie, et chose qu’il serait mal vue de signaler à l’Institut parisien des sciences politiques pour expliquer ses actions, comme le jour où il exposa la maquette de la futur monnaie internationale, de famille juive, et assiste avec une gravité et par nécessité aux offices religieux orthodoxes, mais la tradition familiale, la puissance du mythe, (« L’appel de la forêt », eût dit Jack London) est la plus forte, car en effet, la cause de cette affinité de personnalités post-soviétiques avec le sionisme politique vient du rôle de nombreux expatriés de Russie et de Biélorussie, de Pologne, d’Ukraine au sens large, dans la formation dela société israélienne et qui sont, sans exagération, le coeur du sionisme ; aussi un courant passe-t-il entre ces deux formations, la Sion ex socialiste et la Russie ex soviétique, dont la nomination récente de Lieberman à la Défense est le signe irrécusable.

    Il est certain qu’un voyageur venu de Sirius, comme Voltaire nous en montre dans ses Contes, verrait l’Etat d’Israël de 1948 guidé par des anciens sujets de l’Empire russe, fortement armé par des experts russes aussi et aidé par des avions allemands livrés par ordre de Staline, à partir de Prague, et que tout le conflit, indépendamment des spoliations et réparations dues aux Palestiniens, vient aussi et surtout de l’hétérogénéité de deux ethnies, comme le vinaigre et l’huile, un morceau d’Europe orientale et russe en pays arabe christiano-musulman et arménien. Cet aspect là est voilé par les mythes d’origine qui sont affectionnés par tous les hommes et, par un paradoxe étonnant, leur donne un sentiment de sécurité tout en prolongeant des conflits dont s’abreuvent les démons. De fausses traductions sacralisées et des objets d’art habilement maquillés vite présentés par des Israéliens eux-mêmes comme des faux, suscitent des croyances et attisent des haines tenaces qui favorisent les guerres de religion, au seul profit des mêmes agioteurs et affairistes..

    À cet égard le monde moderne habille en prophète du progrès ou d’une politique matérielle toute notoriété que le Sacré révère, comme quand François de Chateaubriand dans ses Mémoires d’Outre-Tombe (livre trentième, chapitre 2, livre de poche, 16089, 671 pp., p. 351) prétend que « naissait à Bethléem le tribun universel des peuples, le grand représentant sur la terre de l’égalité, de la liberté et de la république, le Christ » ! C’est ainsi que Moïse et David deviennent des panneaux de la colonisation et servent d’archives.

    Cela signifie-t-il que la diplomatie russe se réserve, pour complaire à un interlocuteur aussi influent, de participer à des manœuvres politiques communes russo-sionistes pour évincer le Président syrien ?
    Les accords techniques, comme l’a dit Medvedev, portent sur l’aide israélienne à l’agriculture de la Fédération russe, et cela rappelle le rôle joué par des kibboutzniks venus transplanter dans le mandat palestinien les méthodes collectivistes impulsées, à coup de spoliations et de terreur par les commissaires politiques soviétiques.

    Existe-t-il d’autres ententes ? Le dernier voyage de Netanyahou à Moscou et sa satisfaction publique le laissent supposer et l’autorité avec laquelle Medvedev marque sa volonté politique de lutter contre l’antisémitisme russe peut conforter l’entité sioniste que toute critique trop poussée contre sa volonté étatique ne pourra trouver en Russie la même relative mais réelle liberté dont elle jouit aux USA, surtout sur internet, mais dans l’édition aussi, sinon les reproches d’antisémitisme n’auraient pas transpiré dans la presque totalité des médias clintoniens, en y comprenant le caquètement des poules hollywoodiennes !

    La fameuse question de Jérusalem, j’entends celle de savoir si la communauté internationale – concept du reste factice – va entériner la proclamation de 1948 que Jérusalem est la capitale du peuple juif est vaine, car c’est un principe du sionisme que d’avoir établi ou affermi pareil centre que le rite israélite conforte, et les Églises étourdies par la vie moderne ne s’y opposent plus guère. L’habile Azoulay, conseiller de la monarchie marocaine attend avec patience, pour retrouver l’intégrité de sa personne, nous fait-il savoir en pleurnichant presque, que deux états se forment, à savoir le coche israélien et la mouche du coche, qui tourne mais reste plus embarrassante qu’efficace, depuis 1948. Écoutez le prophète Azoulay ! Soutenez sa fille notre ministre de la culture ! De Medvedev à Netanyahou, en passant par notre clan Clinton franco-marocain, des âmes souffrent d’être de perpétuelles exilées !

    La réponse de Netanyaou que leurs deux pays ont un ennemi commun, le terrorisme et l’acceptation de cette formule politique, de ce principe d’action, peut-on dire, s’accompagne dans la bouche du leader sioniste, l’un des plus énergiques qui ait jamais été au point de vouloir interdire les appels à la prière par haut-parleurs, comme les Jacobins français firent interdire de sonner les cloches, de la décision de lutter contre l’influence iranienne, son armement atomique potentiel, et surtout, là est la seule et vraie crainte, son soutien à la Syrie nationale.

    Cela signifie-t-il que la diplomatie russe se réserve, pour complaire à un interlocuteur aussi influent, de participer à des manœuvres politiques communes russo-sionistes pour évincer le Président syrien ? Jusqu’à quelle profondeur descend l’entente russo-israélienne ?

    Voilà ce qui devrait inciter à la prudence les Iraniens qui eurent dans les deux guerres mondiales à supporter le poids de la guerre, famine organisé en supplément par l’Angleterre en 1918, violant leur neutralité proclamée et conduite par une coalition anglo-russe, tsariste puis staliniste. Rien de nouveau sous le soleil ?

    Pierre Dortiguier


    le libre penseur
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