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Bouteflika : un contrôle médical qui s’éternise

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  • Bouteflika : un contrôle médical qui s’éternise

    Face à une communication institutionnelle très peu diserte sur le sujet, la rumeur prend le relais au fur et à mesure que le séjour du chef de l’État à Grenoble se prolonge.
    Une semaine s’est déjà écoulée depuis l’admission du chef de l’État, Abdelaziz Bouteflika, à l’hôpital de Grenoble, en France. C’est, pour rappel, la présidence de la République qui avait rendu publique l’information le lundi 7 novembre, précisant, dans un communiqué laconique, que cette “visite privée” du chef de l’État entrait dans le cadre des “contrôles médicaux périodiques”, que Bouteflika devait subir. Mais depuis le communiqué annonçant sa visite à Grenoble, la présidence s’est murée dans un silence radio. Un silence qui dure encore, une semaine après l’arrivée de Bouteflika à l’hôpital. Il y a lieu de rappeler, dans ce contexte, que ce n’est pas la première fois que Bouteflika quitte le pays pour des soins à l’étranger. Depuis son AVC en avril 2013, dont les séquelles sur sa motricité et son élocution sont apparentes, le chef de l’État a suivi des contrôles médicaux d’une manière régulière, notamment à l’hôpital militaire français du Val-de-Grâce, à Paris, ainsi qu’à Genève, en Suisse, mais également à Grenoble où il se trouve actuellement, mais jamais ces contrôles de routine n’ont pris autant de temps. Il est vrai que, dans son communiqué, la Présidence n’avait pas précisé, pour autant, la durée de la visite “privée” de Bouteflika en France. Il reste que cette visite dure et tend même à trop durer si l’on juge par ce qui l’avait officiellement motivée : un “contrôle périodique”. Ce qui ne manque pas de donner lieu aux rumeurs les plus folles sur l’état de santé du Président. Face à une communication institutionnelle très peu diserte sur le sujet, et comme la nature a horreur du vide, ce sont des rumeurs qui prennent le relais au fur et à mesure que le séjour du chef de l’État à Grenoble se prolonge. En effet, des informations évoquent une probable opération que le chef de l’État aurait subie. La même information relayée, notamment, par les réseaux sociaux, parle d’une implantation de stimulateurs cérébraux qui permettraient, le cas échéant, au chef de l’État de retrouver son élocution et sa motricité perdues, selon un médecin cité dans un article du journal en ligne Maghreb Émergent. Une nouvelle ni confirmée et encore moins infirmée par le cercle présidentiel, mais qui corrobore, néanmoins, les informations rapportées par Le Dauphiné Libéré, un journal grenoblois, qui s’est appuyé sur une source médicale pour relever, dès l’arrivée du chef de l’État à l’hôpital de Grenoble, qu’“Abdelaziz Bouteflika doit rester hospitalisé plusieurs jours en vue d’une éventuelle intervention chirurgicale”. Cette déclaration se joignant à d’autres, et surtout à cet autre “indice” donné récemment par le nouveau patron du FLN, Djamel Ould Abbes, annonçant que le chef de l’État “va se mettre à marcher dans quelques mois”, serait de nature à expliquer ce prolongement inhabituel du séjour médical grenoblois de Bouteflika. Cette implantation d’un neuro-stimulateur qu’évoquent ces sources relève de la rumeur tant est que l’institution censée communiquer sur le sujet reste silencieuse, sauf que ce silence remet sur le tapis la sempiternelle question du “bulletin de santé du Président” qui reste toujours tabou et irrémédiablement prisonnier du secret d’État. Le black-out qui entoure l’hospitalisation prolongée du président Bouteflika à Grenoble pose, au fond, un réel problème de fonctionnement des institutions, et pas seulement sur le volet de la communication.

    Mohamed Mouloudj
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