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Abdelaziz Ziari : « Ce n’est pas le moment opportun d’ouvrir le dossier du 5e mandat »

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  • Abdelaziz Ziari : « Ce n’est pas le moment opportun d’ouvrir le dossier du 5e mandat »

    Abdelaziz Ziari s’est-il réconcilié avec son parti le FLN ?

    Je suis un homme politique au service de son pays d’abord, de son parti ensuite. Pour des raisons que tout le monde connait, j’ai décidé tout simplement de me mettre en vacance politique de mon parti. Des vacances partisanes puisque j’ai eu déjà l’occasion de m’exprimer à la demande de la presse sur plusieurs questions nationales. Je suis effectivement maintenant de nouveau disposé à aider mon parti, à réparer les dégâts qu’il a subis et à se préparer surtout à un avenir qui sera difficile.

    Votre retour coïncide avec le départ de Amar Saêdani de la direction du parti…

    Son départ était effectivement un préalable absolu pour moi.

    Que reprochez-vous exactement à Saâdani ?

    D’abord, la façon dont il a été intronisé mais surtout ses propos qui n’étaient pas à la hauteur d’un parti historique qui est la plus grande formation du pays. La direction du FLN doit être à la hauteur de la grandeur de ce pays.

    Saâdani est parti mais les instances élues au 10e congrès restent. Certains parmi les opposants de l’ex-SG exigent justement la tenue d’un congrès extraordinaire. Êtes- vous de cet avis ?

    La politique, c’est d’abord une question d’opportunité. Si nous étions dans une période de calme loin des échéances électorales, avec une situation socio-économique meilleure, on aurait pu effectivement s’autoriser à remettre en cause la situation organique du FLN. Personnellement, je considère qu’il faut aider le secrétaire général du FLN à justement gérer les conséquences de ces trois dernières années. Il faut l’aider à préparer le parti aux échéances qui nous attendent tous.

    Le moment n’est pas opportun pour poser les problèmes organiques. Il appartient à Ould Abbas de voir de par lui-même ce qui est faisable ou n’est pas faisable. Il faut éviter surtout au parti les querelles intestines, les querelles de clans et des personnes, deux points faibles du FLN. Ce n’est pas opportun d’ouvrir ce dossier maintenant sauf s’il y a un consensus autour de cette revendication. Or, il n’y a aucun consensus là-dessus pour le moment. Tenir un congrès extraordinaire dans ces conditions, c’est ouvrir la boîte de Pandore. Je connais très bien mon parti, je sais ce qui va sortir de cette boîte.

    Que doivent être les priorités de la nouvelle direction ?

    Le parti ne fonctionne pas pour lui-même, c’est d’abord un outil au service de la politique du pays. Parmi les objectifs principaux, c’est de gagner le plus de sièges possible lors des prochaines élections afin de préserver la position du FLN comme parti majoritaire. Pour cela, il faut bien préparer la campagne électorale et surtout les candidats qui doivent être à la hauteur de ce que souhaitent les Algériens qui croient aux objectifs de ce parti. Quand on est à quelques mois des élections il n’y a pas d’autres priorités que les élections législatives. Ouvrir les champs à d’autres priorités, c’est ouvrir la porte à d’autres aventures.

    Quelle sera votre nouvelle mission au sein du FLN ?

    Ma mission est liée strictement aux futures échéances électorales. Je m’occupe du dossier élection dans son volet campagne et stratégie électorale.


    Seriez- vous sur l’une des listes électorales du FLN ?

    Non, ce n’est pas dans mes perspectives. Sachez une chose : je suis arrivé à l’âge où je ne répondrai qu’au chef de l’État lui-même s’il a besoin de moi et à personne d’autre.

    L’Algérie fait face à des défis important dont j’ai l’impression qu’on n’a pas une grande conscience en ce moment. J’ai vécu la période de la première crise économique, j’étais ministre du Travail et je coordonnais la politique sociale du gouvernement vis-à-vis des instances financières internationales, la Banque Mondiale particulièrement. Je mesure à quel point nous avions perdu notre souveraineté durant cette période-là. Le souvenir est pénible.

    S’il n’y a pas un redressement sérieux du prix du pétrole, la crise sera sérieuse. Je reste optimiste. Si on n’y arrive pas c’est qu’on n’a pas les capacités. C’est loin d’être une question de possibilités. Les bonnes solutions ne sont pas toujours populaires. Nous sommes dans une société qui accorde plus d’importance à la justice sociale qu’aux libertés individuelles, c’est ce que certains ne veulent pas comprendre. Quand les sacrifices sont justement répartis, les gens les acceptent. C’est quand il y a une telle discordance que ça devient inacceptable.

    Que faut-il faire ?

    Approfondir les réformes économiques et les réformes du système de l’État, aller vers une vraie fiscalité locale, intégrer le secteur informel dans l’économie formel. À force de reporter les solutions à ces problèmes de fond, le pays se retrouve à la veille de difficultés financières et économiques dont il faut se méfier des conséquences.

    Il faut agir, parler, expliquer à la population. On ne peut pas instaurer des réformes technocratiques dans un pays comme l’Algérie. Il faut que le politique participe. Nous avons une population très dure, intelligente et politisée. On ne peut lui faire passer des réformes par la technocratie, ce n’est pas possible. Aussi, il faut dialoguer avec ceux qui ne partagent pas notre avis et non le contraire.

    Le système semble vouloir se réconcilier avec ses hommes. Le slogan ouvertement défendu par Ould Abbas au sein du FLN pourrait concerner dans un deuxième temps les rouages du pouvoir…

    Cette réconciliation, nous la souhaitons tous bien entendu. Mais pour cela, il faut éliminer les obstacles à cette réconciliation ou ce qui a été une raison à cette situation. Vous évoquez la réconciliation au sein du pouvoir, je souhaite que ça soit prêt. Dans le fond, je n’ai pas vraiment ressenti cela. Je souhaiterais que ça soit le cas bien évidement. Si c’est le cas, c’est qu’on a de plus en plus conscience des difficultés qui nous attendent, des défis et des risques potentiels. Cette réconciliation sera un point positif. Je n’ai pas eu toujours l’impression que ces trois dernières années, il y a eu une grande prise de conscience de ce qui nous attend. On a géré le quotidien en omettant de tracer des stratégies. Il faut cesser de penser que ça n’arrives qu’aux autres. Que nous sommes un peuple immunisé. Souvent, on ne tire pas les leçons de notre passé malheureusement.

    Cette réconciliation se fait par contre dans un cercle fermé complètement à la nouvelle génération. Trouvez-vous cela normal ?

    Passer le relais est une étape très nécessaire. Maintenant, il faut que dans cette nouvelle génération des hommes et des femmes puissent émerger, briller et se faire connaître. Au FLN, il y a une nouvelle génération qui arrive. Cette nouvelle génération de cadres doit prendre la relève nécessairement et naturellement. Cette relève doit surgir par ses propres moyens. Dans aucun pays au monde, on ne donne le pouvoir, ça se prend par des moyens pacifiques.

    Ould abbas a évoqué un cinquième mandat pour le président Bouteflika en 2019. Est-ce crédible ?

    C’est un dossier qui n’est pas à l’ordre du jour. Ce n’est pas le moment opportun de l’ouvrir. Sans oublier le fait que cette question sera tranchée par une seule personne : le concerné qui est le président Bouteflika. Cela dépendra de son souhait et de ses capacités.

    Par Achira Mammeri
    TSA
    dz(0000/1111)dz

  • #2
    Les mafieux criminels du cartel ANP/FLN sont si confiants dans leur capacité à écraser le peuple algérien qu'ils n'hésitent pas à considérer un 5e mandat pour le déchet mafieux Bouteflika qui végète comme un zombie dans le grand luxe des palais présidentiels pendant que des millions d'Algériens vivent dans la misère.

    Les criminels du cartel ANP/FLN ont fait de l'Algérie un pays plus archaique que la plus archaique des monarchies du monde.

    Que ces mafieux criminels soient maudits!

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    • #3
      l'indécence portée à son comble

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      • #4
        On ne peut pas instaurer des réformes technocratiques dans un pays comme l’Algérie. Il faut que le politique participe. Nous avons une population très dure, intelligente et politisée. On ne peut lui faire passer des réformes par la technocratie, ce n’est pas possible. Aussi, il faut dialoguer avec ceux qui ne partagent pas notre avis et non le contraire.
        haro sur Noreddine Bedoui

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        • #5
          Il convient avant toute discussion sur le futur travail et le rôle du FLN de savoir que ce que pense Ziari est loin de signifier un cap politique.
          DOA en appelant à la rescousse son confrère était persuadé de sa collaboration. Tous deux carriéristes de longue date au sein du FLN sont drivés par les mêmes intérêts. Hier, comme aujourd'hui.

          BOUTEF cassant sa pipe, chacun se voit ramassant le sebsi.

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