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Football : Ces salaires qui frisent l’indécence

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  • Football : Ces salaires qui frisent l’indécence

    Le tableau des salaires des joueurs de Ligue 1 permet une visibilité sur la politique salariale adoptée par les clubs.

    Sur les 343 footballeurs professionnels enregistrés au niveau de la Ligue de football professionnel (LFP), 99 joueurs qui représentent 29% de l’effectif global perçoivent un salaire inférieur à un million de dinars. 79 joueurs (23%) ont un salaire qui se situe entre 1 000 000 et 1 500 000 dinars.

    72 footballeurs (21%) ont un salaire compris entre 1,5 million et 2 millions de dinars. 43 joueurs (13%) émargent à un salaire situé entre 2 millions et 2,5 millions de dinars. 29 joueurs (8%) touchent entre 2,5 million et 3 millions de dinars. Les joueurs professionnels qui ont un salaire de 3 millions et plus sont au nombre de 22 (6%).

    Les 22 joueurs les mieux payés du championnat sont issus de trois clubs : 10 portent les couleurs du CS Constantine, 7 jouent à l’ES Sétif et 3 au MC Alger. Ces trois clubs ont la plus grande masse salariale de la Ligue 1. L’USM Alger et le CR Belouizdad comptent chacun un joueur avec un salaire de 3 millions de dinars et plus.

    Au rayon des joueurs salariés à moins d’un million de dinars (99 joueurs, soit 29%), c’est le CA Batna qui possède le plus fort contingent avec 15 joueurs, suivi de l’O Médéa (13), USMH (12), NAHD (10), RC Relizane (9), ES Sétif (8), DRB Tadjenant, MC Oran et JS Saoura (5), CRB et MOB, JSK et USMBA (3), USMA(2), CSC (1). Le MCA n’a pas de joueur qui émarge à moins d’un million de dinars.

    Dans la seconde tranche, 1 000 000- 1 500 000 DA, ils sont 79 joueurs représentant 23% de l’effectif de la Ligue 1. C’est le ventre mou avec celui de 1,5 million à 2 millions de dinars (72 joueurs représentant 21% de l’effectif total). Plus on avance dans les salaires, plus le nombre de joueurs et le taux se réduisent. Ce qu’il faut retenir, c’est qu’il y a 22 joueurs qui émargent à 3 millions de dinars et plus mensuellement et qu’aucun de ces footballeurs très bien rétribués n’est titulaire en équipe nationale.

    Mieux encore, le CSC compte le plus de joueurs qui ont un salaire égal ou supérieur à 3 millions de dinars, mais aucun ne figurait sur la liste des joueurs locaux retenus pour le dernier stage à Sidi Moussa, dirigé par Neghiz et Milovan Rajevac. Ce qui montre toute l’aberration d’un système construit sur de mauvaises bases et où la logique est toujours absente. La grille des salaires défie toutes les normes du football professionnel.

    Des joueurs surévalués, des salaires faramineux, des dirigeants dépensiers, dépendant des subventions, avec un train de vie sans commune mesure avec les possibilités et ressources financières, sans projet ni ligne de conduite adaptée au contexte, des sociétés qui ne génèrent aucun bénéfice lié à leur activité, un déficit qui se creuse d’année en année, une situation de faillite irrémédiable, couverte par la complicité de commissaires aux comptes…

    Des ingrédients d’une banqueroute annoncée mais retardée pour on ne sait quelle motivation.
    Pendant ce temps, dans les établissements hospitaliers, des médecins s’échinent à sauver des vies ; à l’école et à l’université, des enseignants et des professeurs prodiguent le savoir ; dans les usines des travailleurs triment du matin au soir pour un salaire de misère. Quelque chose ne tourne pas rond dans l’Algérie et son football.

    Yazid Ouahib
    El Watan
    "Je suis un homme et rien de ce qui est humain, je crois, ne m'est étranger", Terence

  • #2
    Ils sont payés avec l'argent des supporter donc rien à dire, ils font du spectacle!
    Toutes les fleurs de l'avenir sont dans les semences d'aujourd'hui.

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    • #3
      Pendant ce temps, dans les établissements hospitaliers, des médecins s’échinent à sauver des vies ; à l’école et à l’université, des enseignants et des professeurs prodiguent le savoir ; dans les usines des travailleurs triment du matin au soir pour un salaire de misère. Quelque chose ne tourne pas rond dans l’Algérie et son football.
      C'est une comparaison qui n'a pas lieux d’être , et c'est un article tellement populiste... il aurait été intéressant de savoir la part du financement public dans ces salaires , la part des ventes de ticket de sponsoring de droit télé ...etc , la durée d'une carrière d'un footballeur professionnel en Algérie comparé au maroc , Tunisie , France ...etc


      bref un article plus en profondeur ....
      شبابنا ساهي متزنك في المقاهي مبنك

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      • #4
        Un foot-balleur , a 30 ans , il est chômeur !

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        • #5
          Pour bien payer un footballeur en Algérie quand il mérite , il faut d'abord que tout le pays ait des stades dignes et aux normes internationales avec des places confortables et surtout une toiture (contre la pluie et le soleil) pour que les spectateurs soient à l'aise d'où moins d'agressivité , par conséquent avec ça , le niveau augmente , le spectacle sera assuré et le salaire augmente inévitablement
          Il ne faut pas de tout pour faire un monde. Il faut du bonheur et rien d'autre.
          (Paul Eluard)

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          • #6
            Ils sont payé avec des subventions aux clubs par l'état et les présidents de club surtout. L'argent de la billeterie et des ventes de merchandising sont dérisoires en Algérie : le ticket est à un prix ridicule et beaucoup de supporteurs rentrent sans ticket... pour causer des dégats matériels et humains énormes qui doivent etre ensuite payé par l'état : MJS, ministère de la santé, etc...

            ∑ (1/i²) = π²/6
            i=1

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            • #7
              Ils sont payés avec l'argent des supporter donc rien à dire, ils font du spectacle!
              Doublement faux:

              1. Ils ne font pas du spectacle. Ou plutôt le spectacle de nos stades est des plus lamentables. Sans compter que les résultats d'un grand nombre de matches sont convenus contre espèces sonnantes et trébuchantes grâce à des dessus de tables de sources plus que douteuses.

              2. Il est de notoriété publique que pratiquement tous les clubs professionnels sont en situation de faillite. Ce qui les fait tenir c'est le détournement des subventions publiques aux clubs amateurs.

              Par ailleurs, avec tout cet argent que ces clubs sont en train de dilapider, le football abusivement appelé professionnel est en train de vampiriser les autres sports.

              Extraits d'un article du quotidien Liberté:
              L’État continue de subventionner un professionnalisme de façade
              Les aides publiques pour le football amateur détournées par les clubs professionnels

              La problématique de l’octroi de subventions publiques, par le truchement des autorités locales, ou des DJS, aux clubs professionnels a resurgi ces derniers temps, sans que cela ne suscite une réaction des deux ministères concernés, à savoir l’Intérieur et la Jeunesse et les Sports. Pourtant, seules les associations sportives à but non lucratif (CSA) et par ricochet donc le football amateur est en droit, eu égard à la nouvelle loi sur le sport, la loi 13-05, en vigueur depuis juillet 2013, de bénéficier de cette manne financière. Or, la majorité des clubs pros, dont le CSA est membre du conseil d’administration, n’hésite pas à utiliser les subventions publiques allouées aux clubs amateurs au mépris de cette même loi. En effet, selon l’article 185 de la loi 13-05, “il est interdit tout transfert d’une subvention publique accordée à un club sportif amateur vers un club sportif professionnel”. Cette entorse tombe même sous le coup des dispositions pénales de la même loi 13-05 qui punit son auteur d’emprisonnement.
              […]
              “Tous les clubs y compris les plus nantis continuent de détourner l’argent public au détriment du football amateur et des autres disciplines que compte le club sportif amateur. Le problème est que personne ne contrôle la traçabilité de ces subventions, les directeurs de la jeunesse et des sports et les départements locaux des wilayas et APC ferment les yeux. Quand bien même il y aurait des résistances à ce niveau, les responsables centraux ne donnent pas suite aux requêtes formulées. Le comble, c’est que vous entendez même des présidents de conseils d’administration des clubs professionnels réclamer et même exiger des subventions publiques, alors qu’ils sont eux-mêmes censés dénicher des sources de financements privés. C’est une situation typiquement algérienne qui renseigne un peu plus sur un professionnalisme de façade, placé sous perfusion par les pouvoirs publics”, analyse l’ancien président de l’USM Alger, Saïd Allik. Et d’ajouter : “L’État doit assumer ses responsabilités et cesser de subventionner un professionnalisme voué à l’échec. Il faut revoir la stratégie en la matière et cesser des solutions de replâtrage du genre plafonnement des salaires.” En vérité, l’État algérien encourage même cette politique d’assistanat en fermant également les yeux sur un autre volet important de la loi 13-05, qui oblige les clubs pros à ouvrir le capital pour justement solutionner le déficit de financement.
              SAMIR LAMARI
              "Je suis un homme et rien de ce qui est humain, je crois, ne m'est étranger", Terence

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