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La Banque d’Algérie annonce de « grandes réformes » dont un assouplissement du contrôle des changes

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  • La Banque d’Algérie annonce de « grandes réformes » dont un assouplissement du contrôle des changes

    La Banque d’Algérie annonce de « grandes réformes » dont un assouplissement du contrôle des changes
    TSA - 17:37 mardi 15 novembre 2016 | Par Tewfik Abdelbari | Actualité

    Le gouverneur de la Banque d’Algérie (BA), Mohamed Loukal, a annoncé, ce mardi 15 novembre, la mise en œuvre prochaine de « grandes réformes » en vue de faciliter et favoriser les exportations hors-hydrocarbures, rapporte l’agence officielle APS.

    Prolongation des délais de rapatriement des devises à 360 jours

    Actuellement fixé à 180 jours, le délai de rapatriement des devises engrangées dans le cadre d’opérations d’exportations est jugé trop court et pénalisant pour les exportateurs. En effet, les entreprises exportatrices s’exposent à de lourdes sanctions et à des poursuites judiciaires en cas de dépassement de cette période.

    Or, il se trouve que les opérateurs peuvent être confrontés à des imprévus, à des défauts ou retards de paiements de leurs clients ou fournisseurs. L’extension de ce délai à 360 jours permettrait de minimiser, voire remédier à ce risque.

    Protection contre les risques de change

    L’une des mesures phares annoncée par Loukal consiste en la création d’un marché à terme de devises. Déjà annoncée par son prédécesseur, Mohamed Laksaci, cette solution longtemps réclamée par les opérateurs économiques, n’a toujours pas vu le jour. Elle « permettra aux exportateurs d’avoir une visibilité » pour « mieux maîtriser les coûts et prémunir les importations des matières premières et des investissements nécessaires à la production des biens à exporter d’une éventuelle dépréciation du dinar », indique le gouverneur.

    Un tel mécanisme permet de se protéger contre les risques de change, dus aux fluctuations de la valeur du dinar, par exemple entre le moment de la signature d’un contrat et les décaissements effectifs.


    « Il y aura tous les particuliers et tous les comptes exportateurs (personnes physiques ou morales) qui vont se rencontrer sur ce marché (achat à terme, session à terme…) », indique Loukal. Ce dernier plaide ainsi en faveur d’un desserrement du contrôle des changes : « C’est une très grande réforme que nous allons introduire. Progressivement elle constituera un petit dégel au contrôle de change qui date de très longtemps », assure le dirigeant de la Banque d’Algérie.

    Stabilisation du dinar : la BA confirme

    Par ailleurs, Loukal s’est également exprimé sur l’évolution de la valeur du dinar. « Le taux de change du dinar par rapport à l’euro connaît une stabilisation depuis juillet dernier, à la différence du taux de change de la monnaie nationale par rapport au dollar du fait que le billet vert subit actuellement de « fortes pulsions » sur les marchés internationaux. »

    Le gouverneur de la BA confirme ainsi une analyse de TSA sur l’évolution du taux de change : « on a stabilisé le dinar, j’espère qu’on continuera à maîtriser ces leviers », a-t-il affirmé.

    D’autres mesures à venir en faveur des exportations

    Parmi les autres mesures annoncées, l’on retrouve notamment la possibilité de payer les exportations au comptant ou par crédit, assorti d’une assurance-crédit à l’export. « Les opérations dépassant un certain délai, considérées comme paiement à crédit, seront adossées à une garantie crédit en vertu de laquelle la banque commerciale est tenue de financer les inputs, puisqu’elle est en possession d’une assurance-crédit », déclare Mohamed Loukal.

    Dans l’ensemble, la Banque d’Algérie va introduire de « grandes réformes », selon la même source. « Nous avons une volonté féroce de nous attaquer aux problèmes qui constituent des entraves à l’export. Ces prochaines mesures structurelles vont nous permettre de faire avancer ce processus des exportations », promet Loukal.
    Othmane BENZAGHOU

  • #2
    Mieux vaut tard que jamais.Maintenant on va attendre des actes concrets pour applaudir.

    Commentaire


    • #3
      Risque de change et marché à terme de devises : comment va faire la Banque d’Algérie ?
      TSA - 17:20 mercredi 16 novembre 2016 | Par Tewfik Abdelbari | Actualité

      La Banque d’Algérie a annoncé, mardi 15 novembre, la mise en place d’un marché à terme de la devise afin de prémunir les opérateurs économiques contre le risque de change.

      Comment fonctionne le marché des devises à terme ?

      Un tel mécanisme permet de se protéger contre les risques de change, dus aux fluctuations de la valeur du dinar face aux autres devises. Une entreprise économique peut se retrouver pénalisée par la baisse de la monnaie nationale face aux devises étrangères, par exemple entre la commande d’une marchandise et le paiement effectif de ces produits. Ainsi elle peut se voir dans l’obligation de débourser davantage pour s’approvisionner en matières premières à l’étranger et assurer ses engagements contractuels.

      Concrètement, avec la mise en place du nouveau mécanisme – promise pour le premier semestre 2017-, lorsqu’un opérateur se présente chez sa banque pour se protéger contre ces risques, celle-ci va lui proposer un taux de change prédéterminé (avec une marge par rapport au cours moyen des derniers jours) à l’échéance souhaitée et ce, quel que soit le taux réel à ladite échéance. Dans ce cas, l’entreprise a une visibilité claire sur ce qu’elle devra payer. C’est alors à la banque de supporter une éventuelle dépréciation du dinar.

      Ailleurs, pour faire face à ces risques de change, les banques commerciales et autres institutions financières ont recours à divers instruments financiers, notamment les produits dérivés et les achats de devises. Ces mécanismes permettent de miser sur la valeur haussière ou baissière des monnaies, de matières premières ou toute autre commodité. Les gains éventuels engrangés permettent ainsi de couvrir des risques, comme ceux liés aux fluctuations des monnaies entre elles.

      Les banques sont-elles outillées ?

      En Algérie, la question de la capacité des banques à recourir à ce genre de mécanismes se pose avec acuité. Tout d’abord, le marché secondaire (comme la Bourse) est embryonnaire et n’offre aucun produit dérivé. La possibilité de disposer de ce genre d’instruments est donc quasi-inexistante.

      Dynamiser le marché interbancaire


      Dans ce contexte, la Banque d’Algérie n’a qu’un seul choix : dynamiser le marché interbancaire. En effet, les banques se prêtent mutuellement des fonds en dinars, moyennant des taux d’intérêts, pour couvrir leurs besoins de financement. La Banque d’Algérie intervient également, à travers le refinancement des banques et son taux de réescompte. C’est un des leviers possibles pour permettre aux banques de se couvrir contre les risques de change.

      La fin de la situation de surliquidités du marché contribuera à une redynamisation des prêts interbancaires, espère la Banque d’Algérie. Ainsi, les banques pourront utiliser les intérêts perçus au titre de ces échanges de fonds pour couvrir les risques de change auxquels elles s’exposent avec leurs clients.

      Permettre aux banques de se prêter des devises

      La Banque d’Algérie devra aussi revoir la réglementation pour permettre à ces institutions et établissements financiers de se prêter des devises entre eux, et non seulement des dinars comme c’est le cas actuellement.

      Pour l’instant, la banque centrale dispose d’un quasi-monopole sur les devises. En effet, le marché n’est pas assez alimenté pour faire face aux besoins que générera la mise en place d’un marché à terme de devises.

      En dehors des dépôts des particuliers et d’une partie des recettes d’exportations hors-hydrocarbures, les seules rentrées de devises – qui reviennent intégralement à la Banque d’Algérie – sont le fait de la Sonatrach, à travers ses exportations de produits pétroliers et gaziers.

      De plus, seules 50% des devises des autres entreprises exportatrices leurs sont reversés. La réglementation fait que la Banque d’Algérie ne reverse que la moitié des recettes en devise, le reste étant reversé en dinars.
      Les experts qui inspirent certains journalistes sont toujours aussi inspirés, et ne savent même pas que les produits de change sont des produit dérivés OTC pour plus grande part des nominaux échangés. Les banques commerciales dans des pays où le taux de change est flottant, comme en Chine, ont plusieurs mécanismes de couverture, et peuvent s'adosser sur des swaps vendus par les banques centrales...
      Dernière modification par ott, 16 novembre 2016, 19h42.
      Othmane BENZAGHOU

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      • #4
        iddahkoo

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