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Questionné sur la guerre au Yémen, un ambassadeur saoudien répond par une pirouette douteuse
04.11.2016
Pour esquiver une question gênante sur la campagne de bombardements menée par son pays au Yémen, l’ambassadeur d’Arabie saoudite aux États-Unis, le prince Abdullah Al-Saud, s’est laissé aller à une blague douteuse.
La scène est filmée par un journaliste du magazine américain The Intercept le 27 octobre à Washington, en marge de la 25e conférence annuelle du Conseil national des relations américano-arabes.
"Allez-vous continuer à utiliser les armes à sous-munitions au Yémen ?", demande Zaid Jilani, le journaliste d’Intercept à l’ambassadeur. "C’est pareil que la question : ‘Allez-vous cesser de battre votre femme ?’", réplique alors Abdullah Al-Saud, avant d’éclater de rire.
Le journaliste n’en démord pas et revient à la charge : "Oui ou non ? Allez-vous continuer à utiliser les armes à sous-munitions ?". L’ambassadeur botte encore en touche : "Vous êtes des opérateurs politiques, moi je ne suis pas politicien".
Lors de son intervention à la conférence du Conseil national des relations américano-arabes, Abdullah Al-Saud a par ailleurs affirmé que son pays allait continuer à bombarder le Yémen, "coûte que coûte", rapporte The Intercept.
Depuis le 26 mars 2015, une coalition dirigée par l’Arabie saoudite et composée de neuf États arabes mène des opérations militaires au Yémen contre les rebelles houthis. Au cours de ces opérations, Riyad et ses alliés ont fait à plusieurs reprises usage de sous-munitions.
Les armes à sous-munitions sont interdites par une Convention internationale adoptée en 2010 et signée par 119 pays, mais pas encore par l'Arabie saoudite. Larguées par avion ou à partir du sol, ces armes comportent des nombreuses petites bombes qui sont dispersées sur des zones étendues. Une proportion importante de ces armes n’explosent pas à l’impact et se transforment en mines terrestres qui mettent en péril les populations civiles à long terme.
observers.france24
04.11.2016
Pour esquiver une question gênante sur la campagne de bombardements menée par son pays au Yémen, l’ambassadeur d’Arabie saoudite aux États-Unis, le prince Abdullah Al-Saud, s’est laissé aller à une blague douteuse.
La scène est filmée par un journaliste du magazine américain The Intercept le 27 octobre à Washington, en marge de la 25e conférence annuelle du Conseil national des relations américano-arabes.
"Allez-vous continuer à utiliser les armes à sous-munitions au Yémen ?", demande Zaid Jilani, le journaliste d’Intercept à l’ambassadeur. "C’est pareil que la question : ‘Allez-vous cesser de battre votre femme ?’", réplique alors Abdullah Al-Saud, avant d’éclater de rire.
Le journaliste n’en démord pas et revient à la charge : "Oui ou non ? Allez-vous continuer à utiliser les armes à sous-munitions ?". L’ambassadeur botte encore en touche : "Vous êtes des opérateurs politiques, moi je ne suis pas politicien".
Lors de son intervention à la conférence du Conseil national des relations américano-arabes, Abdullah Al-Saud a par ailleurs affirmé que son pays allait continuer à bombarder le Yémen, "coûte que coûte", rapporte The Intercept.
Depuis le 26 mars 2015, une coalition dirigée par l’Arabie saoudite et composée de neuf États arabes mène des opérations militaires au Yémen contre les rebelles houthis. Au cours de ces opérations, Riyad et ses alliés ont fait à plusieurs reprises usage de sous-munitions.
Les armes à sous-munitions sont interdites par une Convention internationale adoptée en 2010 et signée par 119 pays, mais pas encore par l'Arabie saoudite. Larguées par avion ou à partir du sol, ces armes comportent des nombreuses petites bombes qui sont dispersées sur des zones étendues. Une proportion importante de ces armes n’explosent pas à l’impact et se transforment en mines terrestres qui mettent en péril les populations civiles à long terme.
observers.france24