Annonce

Réduire
Aucune annonce.

KSA : L'approche offsets des grands groupes industriels britanniques

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • KSA : L'approche offsets des grands groupes industriels britanniques

    Le contrat Al Yamamah 1 a été signé en février 1986, et a été vu comme un moyen de sécuriser un commerce sur le long terme pour les entreprises d’armement britanniques. BAE Systems était le contractant principal. Le contrat couvrait l’achat d’avions, de missiles, d’équipement et de support.

    L’Arabie Saoudite s’est arrangée pour payer ses achats en pétrole, en utilisant une banque intermédiaire qui a prêté à BAE Systems 2.25 milliard de dollars. L’Arabie Saoudite a été le premier état du Golf à imposer des offsets pour la vente d’armes, avec pour objectif la création d’une industrie et d’une base de compétence high-tech. La première phase impliquait la négociation de 17 contrats d’offsets dont seulement 6 ont été réalisés :

    La construction d’une usine de traitement pour grains.

    Une installation de maintenance et de réparation de missiles.

    Une installation pour la manutention d’équipement.

    Centre d’entrainement technique.

    La production de produits pharmaceutiques.

    La participation de Rolls-Royce dans un projet de joint-venture.

    Le contrat Al Yamamah 2 a quant à lui été évalué à 12 milliards de dollars et comprenait 11 projets d’offsets. L’accord fut signé en 1988 et séparait les achats en 2 phases. Les arrangements initiaux des offsets ont été fixés à 30-35% mais ont été réduit à 25 % pour la seconde phase, du fait des problèmes rencontrés lors de la phase 1. Finalement seuls les 5 projets suivants ont été réalisés :

    Réinvestissement de 1.5 milliard de dollars dans les secteurs de l’ingénierie hydraulique et de la pétrochimie.

    Une usine de traitement des eaux de 54 millions de litre.

    Plusieurs joint-ventures avec des entreprises britanniques dont une usine d’assemblage d’ordinateur.

    BAE sous-traite à plusieurs entreprises locales pour la maintenance d’avions.

    Un projet de 10,6 millions de dollars concernant une usine de recyclage d’huile de moteur.

    Malgré les corrections apportées à la phase 2, les bénéfices économiques ont été illusoires. Les retards dans la signature des contrats d’armement ont ralenti l’application des offsets et des retombées attendues. Pour compenser, le gouvernement Saoudien a fait pression sur les fournisseurs britanniques pour qu’ils remplissent leurs obligations d’offsets.

    Il apparait de ce cas, que les fournisseurs britanniques ont sous-estimé le niveau d’exigence saoudien en termes d’offsets. Le réajustement du contrat a été couteux pour les britanniques. Cet exemple met en évidence l’importance d’un travail de préparation, d’anticipation et d’évaluation en amont de la négociation des offsets.

    Exigences du pays

    L’Arabie Saoudite porte un intérêt certain à la pratique des offsets et a été le premier pays du Gulf Cooperation Countries (GCC) en 1984 à instaurer un programme d’offsets afin de développer son économie. Cela a été possible grâce à la participation du Saudi Arabian General Investment Authority (SAGIA) et du gouvernement britannique. L’Arabie Saoudite a opté principalement pour une pratique d’offsets indirects, ce qu’on également fait les autres pays du Golf tels que les Emirats Arabes Unis et le Koweït. La stratégie du pays est de tirer des avantages multiples des offsets à travers l’acquisition de nouvelles technologies dans des secteurs tels que l’aéronautique, l’électronique, l’informatique et les technologies de l’information. L’effet final recherché est l’autosuffisance stratégique. L’emploi de saoudiens et l’utilisation de ses ressources est également une priorité de son programme d’offset. Plus récemment les offsets saoudiens se sont tournés vers de nouveaux secteurs tels que la pétrochimie, l’enseignement de la haute technologie et les services de santé.

    Le SAGIA joue un rôle très important dans la promotion des possibilités offertes par les offsets aussi bien auprès des saoudiens que des investisseurs étrangers. Des solutions financières ont également été mises en place pour diminuer les risques d’investissements initiaux. Par exemple, le Saudi Industrial Development Fund (SIDF) peut financer jusqu'à 50% du montant total du projet à des conditions concessionnelles. En outre, un financement bancaire local a été initié par la Saudi BritishBa nk (SABB) en collaboration avec BAE Systems. BAE Systems est également disposé à fournir jusqu'à 6,5 pour cent du financement total des fonds propres par le biais de son propre programme de financement. Cette coopération met en relief la volonté et la capacité britanniques à établir des relations commerciales privilégiées avec l’Arabie Saoudite

    Organismes locaux et internationaux impliqués.

    Saudi Arabian General Investment Authority (SAGIA) : http://www.sagia.gov.sa

    Saudi Industrial Development Fund (SIDF): http://www.sidf.gov.sa

    Ministère des Affaires Étrangères saoudiens: http://www.newportal.mofa.gov.sa

    Bristih Offset : http://www.britishoffset.com

    Diplomatie entre les deux pays

    Le Royaume-Uni et l’Arabie Saoudite sont des alliées de longue date, elles ont notamment signé un accord amical dès 1927. Aujourd’hui plus 150 joint-ventures ont été formées entre des entreprises britanniques et saoudiennes et pas moins de 30 000 britanniques vivent et travaillent en Arabie Saoudite. Il faut également souligner que l’Arabie Saoudite est le premier partenaire commercial des britanniques au Moyen-Orient.

    http://bdc.aege.fr/public/L_approche...itanniques.pdf
    Dernière modification par zek, 19 novembre 2016, 09h06.
    Si vous ne trouvez pas une prière qui vous convienne, inventez-la.” Saint Augustin
Chargement...
X