Écrit par Meriem Kaci
Le président de la RASD, Brahim Ghali, devait être entendu aujourd’hui par la police espagnole pour une «enquête ouverte après une plainte pour des assassinats et tortures».
Sa convocation n’aura cependant pas lieu puisque le leader sahraoui, qui devait se rendre en Espagne pour une conférence sur la cause sahraouie, a annulé son déplacement dans ce pays. Samedi dernier, M. Ghali a été convoqué par un magistrat madrilène qui enquête sur des cas d’«assassinats» et de «tortures» perpétrés par des indépendantistes sahraouis dans les camps de réfugiés de Tindouf dans les années 1970 et 1980. Il devait se rendre à Barcelone de jeudi dernier à aujourd’hui samedi pour participer à la rencontre sur son pays. Selon un porte-parole CEAS-Sahara, une coordination d’associations solidaires avec le Sahara occidental et son droit à l’autodétermination, qui co-organise la rencontre dans la métropole catalane, le président de la RASD et secrétaire général du Polisario «collaborera avec la justice lorsqu’on lui enverra la convocation en bonne et due forme». Le magistrat madrilène qui a annoncé convoquer Brahim Ghali a affirmé «rouvrir» une enquête préliminaire qui avait été classée en raison des difficultés d’identification des 28 personnes mentionnées dans la plainte que lui a adressée l’Association sahraouie pour la défense des droits de l’Homme (Asadedh)sur des faits commis entre 1974 et 1988. Elle concerne, selon son président Ramdan Mesaud Larbin, des détentions arbitraires et «plusieurs dizaines d’assassinats» dans le camp de réfugiés de Tindouf.
Indignation des indépendantistes sahraouis
Dans une ordonnance rendue mardi dernier, le magistrat demande à la police d’entendre Brahim Ghali le 19 novembre dans les dépendances de l’Audience nationale, juridiction spécialisée dans les affaires politiques et financières qui siège à Madrid. Si cette audition n’aura pas lieu, elle n’a toutefois pas manqué de faire réagir les autorités sahraouies. «A la direction du Polisario et de la RASD, il nous est parfaitement clair que les instigateurs de cette convocation sont connus», a déclaré à Reporters Hamdi Khalil Mayara, ministre sahraoui, chargé des Affaires africaines. Le diplomate parle d’un «coup politique» contre la cause sahraouie. Il accuse «les services de renseignements marocains, la droite et l’extrême droite espagnoles» d’être derrière la convocation de Brahim Ghali. Hamdi Khalil Mayara précise que le président de la RASD n’est pas l’unique personnalité sahraouie à être convoquée par le magistrat madrilène. «Il y aussi le Coordinateur du Front Polisario avec la Minurso, Mohamed Kheddad», a-t-il affirmé avant d’ajouter qu’il ne s’agit là que d’«un nouvel et autre épisode d’une longue bataille qui remonte à 2008, lorsque Soltana Bent B’lal, ancienne enfant dans les camps de Tindouf, a déposé plainte contre Brahim Ghali en tant que représentant de la RASD à Madrid». M. Mayara, qui invite l’opinion espagnole et internationale à s’interroger sur la décision de la justice espagnole de classer les dossiers d’accusation de «génocide» contre de hauts fonctionnaires et militaires marocains à l’instar de Hosni Benslimane et Abdelaziz Bennani, affirme que la convocation de Brahim Ghali par le juge madrilène «n’est pas au-dessus de tout soupçon». En rappelant que ces deux anciens responsables marocains «sont responsables entre 1975 et 1991 de la disparition de 850 sahraouis en territoires occupés» et qu’ils ne sont pas inquiétés, le ministre sahraoui estime que cette affaire ne visait rien d’autre que «de saper une conférence dont le but est d’expliquer et dénoncer les souffrances des Sahraouis depuis 1975 et leur détermination à arracher leur droit à l’autodétermination». Et d’ajouter : «Nous allons poursuivre en justice le roi espagnol Juan Carlos. L’ancien monarque, qui a abdiqué le 18 juin 2014 en faveur de son fils le prince Felipe, «doit s’expliquer par rapport à la disparition depuis 1970 de Mohamed Bassiri, meneur du soulèvement populaire de Zemla contre le colonialisme espagnol». Il est à rappeler, selon l’AFP, que le porte-parole de la CEAS-Sahara a souligné que la justice espagnole poursuit par ailleurs, dans un autre dossier, 11 hauts fonctionnaires et militaires marocains pour des faits de «génocide» qui auraient été commis au Sahara occidental entre 1975 et 1991.
REPORTERS.DZ
Le président de la RASD, Brahim Ghali, devait être entendu aujourd’hui par la police espagnole pour une «enquête ouverte après une plainte pour des assassinats et tortures».
Sa convocation n’aura cependant pas lieu puisque le leader sahraoui, qui devait se rendre en Espagne pour une conférence sur la cause sahraouie, a annulé son déplacement dans ce pays. Samedi dernier, M. Ghali a été convoqué par un magistrat madrilène qui enquête sur des cas d’«assassinats» et de «tortures» perpétrés par des indépendantistes sahraouis dans les camps de réfugiés de Tindouf dans les années 1970 et 1980. Il devait se rendre à Barcelone de jeudi dernier à aujourd’hui samedi pour participer à la rencontre sur son pays. Selon un porte-parole CEAS-Sahara, une coordination d’associations solidaires avec le Sahara occidental et son droit à l’autodétermination, qui co-organise la rencontre dans la métropole catalane, le président de la RASD et secrétaire général du Polisario «collaborera avec la justice lorsqu’on lui enverra la convocation en bonne et due forme». Le magistrat madrilène qui a annoncé convoquer Brahim Ghali a affirmé «rouvrir» une enquête préliminaire qui avait été classée en raison des difficultés d’identification des 28 personnes mentionnées dans la plainte que lui a adressée l’Association sahraouie pour la défense des droits de l’Homme (Asadedh)sur des faits commis entre 1974 et 1988. Elle concerne, selon son président Ramdan Mesaud Larbin, des détentions arbitraires et «plusieurs dizaines d’assassinats» dans le camp de réfugiés de Tindouf.
Indignation des indépendantistes sahraouis
Dans une ordonnance rendue mardi dernier, le magistrat demande à la police d’entendre Brahim Ghali le 19 novembre dans les dépendances de l’Audience nationale, juridiction spécialisée dans les affaires politiques et financières qui siège à Madrid. Si cette audition n’aura pas lieu, elle n’a toutefois pas manqué de faire réagir les autorités sahraouies. «A la direction du Polisario et de la RASD, il nous est parfaitement clair que les instigateurs de cette convocation sont connus», a déclaré à Reporters Hamdi Khalil Mayara, ministre sahraoui, chargé des Affaires africaines. Le diplomate parle d’un «coup politique» contre la cause sahraouie. Il accuse «les services de renseignements marocains, la droite et l’extrême droite espagnoles» d’être derrière la convocation de Brahim Ghali. Hamdi Khalil Mayara précise que le président de la RASD n’est pas l’unique personnalité sahraouie à être convoquée par le magistrat madrilène. «Il y aussi le Coordinateur du Front Polisario avec la Minurso, Mohamed Kheddad», a-t-il affirmé avant d’ajouter qu’il ne s’agit là que d’«un nouvel et autre épisode d’une longue bataille qui remonte à 2008, lorsque Soltana Bent B’lal, ancienne enfant dans les camps de Tindouf, a déposé plainte contre Brahim Ghali en tant que représentant de la RASD à Madrid». M. Mayara, qui invite l’opinion espagnole et internationale à s’interroger sur la décision de la justice espagnole de classer les dossiers d’accusation de «génocide» contre de hauts fonctionnaires et militaires marocains à l’instar de Hosni Benslimane et Abdelaziz Bennani, affirme que la convocation de Brahim Ghali par le juge madrilène «n’est pas au-dessus de tout soupçon». En rappelant que ces deux anciens responsables marocains «sont responsables entre 1975 et 1991 de la disparition de 850 sahraouis en territoires occupés» et qu’ils ne sont pas inquiétés, le ministre sahraoui estime que cette affaire ne visait rien d’autre que «de saper une conférence dont le but est d’expliquer et dénoncer les souffrances des Sahraouis depuis 1975 et leur détermination à arracher leur droit à l’autodétermination». Et d’ajouter : «Nous allons poursuivre en justice le roi espagnol Juan Carlos. L’ancien monarque, qui a abdiqué le 18 juin 2014 en faveur de son fils le prince Felipe, «doit s’expliquer par rapport à la disparition depuis 1970 de Mohamed Bassiri, meneur du soulèvement populaire de Zemla contre le colonialisme espagnol». Il est à rappeler, selon l’AFP, que le porte-parole de la CEAS-Sahara a souligné que la justice espagnole poursuit par ailleurs, dans un autre dossier, 11 hauts fonctionnaires et militaires marocains pour des faits de «génocide» qui auraient été commis au Sahara occidental entre 1975 et 1991.
REPORTERS.DZ
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