Les travaux du sommet arabo-africain de Malabo ont débuté hier, et dureront deux jours. Selon la note d’orientation officielle de ce rendez-vous de deux jours placé sur le thème «Ensemble pour le développement durable et la coopération économique», les Chefs d’État devraient entériner la création d’un fonds en cas de catastrophe, ainsi que différents accords liés à la problématique migratoire et à la lutte contre le terrorisme. Au programme aussi, l’adoption d’un rapport sur la mise en œuvre des initiatives de l’émir du Koweït sur l’investissement et le développement depuis 2013.
Les discussions porteront également sur «les voies et moyens à même d’approfondir ce cadre de coopération à un moment où l’Afrique et le monde arabe s’emploient à relever collectivement les défis communs auxquels ils font face». Comme on le voit, la problématique est d’une extrême importance, vu le contexte et la nature complexe des contraintes et des enjeux.
Le sommet de Malabo, pour sa réussite, exige que les pays participants fassent preuve d’une solidarité sans faille et d’une forte volonté d’affronter la difficulté ensemble. Or, c’est en ce moment même et face à ces défis, que le royaume du Maroc déserte les rangs en boycottant le sommet en invoquant le prétexte de la participation d’une délégation sahraouie. Du coup, tous ses discours sur le panafricanisme et son souci de contribuer au développement et à la sécurité du continent ne sont que de la poudre aux yeux. Nous l’avions déjà écrit sur ces mêmes colonnes, que sa demande d’adhésion à l’Union africaine ne constitue, dans les faits, qu’une énième manœuvre pour tenter d’isoler la République arabe sahraouie démocratique dont il occupe le territoire depuis 1975, prenant ainsi la place de l’ancien occupant espagnol et refusant jusqu’à présent d’appliquer les résolutions de la Communauté internationale.
Ce qui l’intéresse au plus haut point, ce sont ses intérêts exclusifs et voir les pays africains cautionner la politique coloniale qu’il mène au Sahara occidental. Ni plus ni moins. Or, la présence du Polisario au sein de l’Union africaine est d’autant plus légitime qu’il représente un pays en lutte pour sa liberté, et de surcroît membre fondateur de l’instance continentale, au moment même où le Roi a tourné le dos à celle-ci pendant plus de quarante ans.
Le comportement du Roi vis-à-vis du sommet de Malabo, et qui n’étonne au demeurant personne, illustre, de la manière la plus éclatante, sa volonté d’imposer sa logique coloniale à toute l’Afrique. Sur cette question, les propagandistes du Makhzen présentent la situation comme étant une lutte entre deux lignes antagoniques, les partisans de l’idéologie et les pragmatistes. Évidemment, ils s’attribuent le beau rôle de pragmatiques, et tous ceux qui sont inébranlables quand il s’agit de la dignité de l’être humain, de son exploitation et à plus forte raison une exploitation d’ordre colonial, ils les classent dans la case «idéologique». Or l’Afrique et les Africains veulent bien progresser et triompher sur les violences qui les affectent, mais pas en vendant leur âme. À aucun prix, ils ne veulent pas et ne voudront oublier d’où ils viennent. Et la lutte anticoloniale n’appartient pas à l’idéologie comme le Makhzen veut le faire accroire, mais à une bien triste réalité et qu’il faudrait affronter : le Sahara occidental, la dernière colonie de l’Afrique, doit s’émanciper. Plus qu’une question idéologique, il s’agit d’une question d’existence. Et le Roi peut bien continuer à tenter de diviser, il ne récoltera que ce qu’il a semé. Et, avec ou sans lui, l’Afrique s’en sortira.
EL MOUDJAHID
Les discussions porteront également sur «les voies et moyens à même d’approfondir ce cadre de coopération à un moment où l’Afrique et le monde arabe s’emploient à relever collectivement les défis communs auxquels ils font face». Comme on le voit, la problématique est d’une extrême importance, vu le contexte et la nature complexe des contraintes et des enjeux.
Le sommet de Malabo, pour sa réussite, exige que les pays participants fassent preuve d’une solidarité sans faille et d’une forte volonté d’affronter la difficulté ensemble. Or, c’est en ce moment même et face à ces défis, que le royaume du Maroc déserte les rangs en boycottant le sommet en invoquant le prétexte de la participation d’une délégation sahraouie. Du coup, tous ses discours sur le panafricanisme et son souci de contribuer au développement et à la sécurité du continent ne sont que de la poudre aux yeux. Nous l’avions déjà écrit sur ces mêmes colonnes, que sa demande d’adhésion à l’Union africaine ne constitue, dans les faits, qu’une énième manœuvre pour tenter d’isoler la République arabe sahraouie démocratique dont il occupe le territoire depuis 1975, prenant ainsi la place de l’ancien occupant espagnol et refusant jusqu’à présent d’appliquer les résolutions de la Communauté internationale.
Ce qui l’intéresse au plus haut point, ce sont ses intérêts exclusifs et voir les pays africains cautionner la politique coloniale qu’il mène au Sahara occidental. Ni plus ni moins. Or, la présence du Polisario au sein de l’Union africaine est d’autant plus légitime qu’il représente un pays en lutte pour sa liberté, et de surcroît membre fondateur de l’instance continentale, au moment même où le Roi a tourné le dos à celle-ci pendant plus de quarante ans.
Le comportement du Roi vis-à-vis du sommet de Malabo, et qui n’étonne au demeurant personne, illustre, de la manière la plus éclatante, sa volonté d’imposer sa logique coloniale à toute l’Afrique. Sur cette question, les propagandistes du Makhzen présentent la situation comme étant une lutte entre deux lignes antagoniques, les partisans de l’idéologie et les pragmatistes. Évidemment, ils s’attribuent le beau rôle de pragmatiques, et tous ceux qui sont inébranlables quand il s’agit de la dignité de l’être humain, de son exploitation et à plus forte raison une exploitation d’ordre colonial, ils les classent dans la case «idéologique». Or l’Afrique et les Africains veulent bien progresser et triompher sur les violences qui les affectent, mais pas en vendant leur âme. À aucun prix, ils ne veulent pas et ne voudront oublier d’où ils viennent. Et la lutte anticoloniale n’appartient pas à l’idéologie comme le Makhzen veut le faire accroire, mais à une bien triste réalité et qu’il faudrait affronter : le Sahara occidental, la dernière colonie de l’Afrique, doit s’émanciper. Plus qu’une question idéologique, il s’agit d’une question d’existence. Et le Roi peut bien continuer à tenter de diviser, il ne récoltera que ce qu’il a semé. Et, avec ou sans lui, l’Afrique s’en sortira.
EL MOUDJAHID
Commentaire