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Abattoirs-Maroc: La réforme remise aux calendes grecques

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  • Abattoirs-Maroc: La réforme remise aux calendes grecques

    Par Abdelaziz GHOUIBI
    Edition N°:4904 Le 24/11/2016 | Partager


    Lancement d’un avis d’appel d’offres pour la réalisation d’une étude

    Surprenant! Le ministère de l’Agriculture vient de lancer un avis d’appel d’offres pour la réalisation d’une étude pour «l’élaboration d’un schéma d’implantation des marchés à bestiaux et d’abattoirs». C’est à croire que la réforme annoncée et décalée à plusieurs reprises serait purement et simplement abandonnée. Et donc le compteur sera remis à zéro.

    D’autant plus que ce type d’étude a été déjà recommandé par le ministère lui-même il y a plus de 5 ans via l’Office national de sécurité sanitaire de produits alimentaires. L’Onssa avait préconisé trois orientations: la cession en gestion déléguée des abattoirs qui ne posent pas de problème en termes d’implantation et de mise à niveau. Il y a ensuite une catégorie qui est à déclasser en «tuerie de souk». Enfin, des abattoirs qui doivent tout simplement être fermés. Pour ce qui est des nouveaux abattoirs, il est recommandé d’identifier les lieux d’implantation en fonction de plusieurs critères: potentiel de production, consommation, faisabilité. Sans oublier l’élaboration d’un cahier des prescriptions spéciales définissant les conditions techniques et hygiéniques auxquelles doivent répondre les abattoirs. C’est les mêmes critères retenus pour le futur schéma à élaborer par l’adjudicataire qui prendrait le marché.

    Pourquoi a-t-on alors attendu 6 années pour lancer ce marché? De surcroît en fin de mandat gouvernemental! Le ministère le justifie par «l’affluence de plusieurs demandes d’implantation de ce genre d’infrastructures de la part des collectivités locales et des investisseurs au niveau de différentes régions du pays. Un intérêt généré par l’encouragement de l’investissement dans le cadre du plan Maroc Vert, est-il souligné.

    Pourtant, la stratégie agricole place le développement de la filière des viandes rouges dans des projets intégrés: élevage-abattage. C’est d’ailleurs la configuration qui se trouve au niveau des unités modernes mises en service depuis 2010 (voir infographie ci-contre). Ces unités sont situées dans des fermes bien loin des agglomérations. Or, la publication d’une nouvelle cartographie des unités d’abattage destinées à l’investissement privé n’aurait d’effet que d’attiser les appétits des spéculateurs fonciers.

    Quant aux marchés à bestiaux, les affectations pour de nouvelles implantations relève avant tout des communes rurales. Reste à en assurer l’équipement et la gestion efficiente.
    Au-delà, professionnels et organismes en charge de la salubrité sanitaire s’accordent sur la nécessité de débarrasser les villes des unités d’abattage.

    Selon la réglementation en vigueur, les abattoirs sont considérés comme des établissements incommodes ou dangereux. Ils doivent de ce fait être implantés dans des zones industrielles ou du moins loin des agglomérations. Or, explosion urbaine oblige, les abattoirs municipaux, installés pour la majorité durant le protectorat, se retrouvent aujourd’hui en plein centre-ville. Avec les nuisances et la pollution qu’ils engendrent. A l’intérieur, les non-conformités relevées par les agents de l’Onssa sont légion. La conception d’abattage est à poste fixe sans séparation entre secteurs propre et souillé. Les animaux vivants y cohabitent avec ceux abattus et les carcasses finies ou en cours de préparation. Ces abattoirs se distinguent aussi par l’absence ou la panne chronique des chambres froides. Même les blocs sanitaires pour le personnel y font souvent défaut.

    Pour ce qui est des tueries, le trait commun tient à l’absence d’équipements de base (eau potable, assainissement...) et de locaux pour réaliser le repos des animaux, la diète hydrique et l’inspection sanitaire ante mortem. Ces tueries ne sont en réalité que de simples aires d’abattage. Côté équipements, les insuffisances concernent toute la chaîne. Elles commencent par les dispositifs d’alimentation en eau potable et d’évacuation des eaux usées pour englober le nettoyage, la lutte contre les nuisibles et les moyens de manutention des carcasses.

    Etant gérées par les collectivités locales qui en sont propriétaires, ces unités souffrent de manque de budgets alloués à l’entretien et à l’investissement dans les équipements. Quant aux moyens de transport des viandes, ils ne répondent pas, dans la majorité des cas, aux normes requises.

    A noter que l’étude commanditée par le ministère de l’Agriculture ratisse large en ciblant l’évaluation du potentiel de tous les bassins de production, de consommation, les abattoirs et tueries existants et les sites propices pour les nouvelles implantations. Avec également la prise en compte de l’extension urbaine à l’horizon 2030. Le tout doit être livré au terme de 5 mois. Autant dire une manière de noyer la réforme.

  • #2
    Après avoir délégué la gestion des abattoirs aux espagnols puis aux turcs ... ils arriveront (un jour) à gérer (comme des grands) les abattoirs d'autant que 70% des abattages se font dans le circuit clandestin.
    Dernière modification par jawzia, 25 novembre 2016, 20h17.

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    • #3
      La ils ont tout compris, ils lancent un appel d offres pour une étude
      « Great minds discuss ideas; average minds, events; small minds, people. » Eleanor ROOSEVELT

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      • #4
        [QUOTE]Après avoir délégué la gestion des abattoirs aux espagnols puis aux turcs ... ils arriveront (un jour) à gérer (comme des grands) les abattoirs d'autant que 70% des abattages se font dans le circuit clandestin.
        __________________/QUOTE]

        Il faut que tu regardes d'abord les conditions d'abattage dans ton pays et de l'élevage en général. C'est 30 ans de retard sur le Maroc.. je peux t'en parler si tu veux.

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        • #5
          C'est dingue ce que l'ignorance peut faire comme dégât.
          A chaque fois que l'on poste un sujet sur le Maroc, on nous répond "regarde en Algérie" au lieu de venir le contredire avec des arguments.

          Commentaire


          • #6
            A chaque fois que l'on poste un sujet sur le Maroc, on nous répond "regarde en Algérie" au lieu de venir le contredire avec des arguments.
            C'est très sensé comme réplique, puisque n'importe qui sait qu'il faut prendre la critique de quelqu'un mieux que lui, puisque quelqu'un qui est pire risque de donner des conseils catastrophiques...si ces critiques était de la part de Suisse ou d'Américains on aurait dit que c'est sensé...

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            • #7
              Le Maroc a des idées, ânonnait un certan Abghal

              mais Le crapaud est infoutu de gérer un abattoir

              héhéhé

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              • #8
                Salam Anabideparis

                C'est dingue ce que l'ignorance peut faire comme dégât.
                A chaque fois que l'on poste un sujet sur le Maroc, on nous répond "regarde en Algérie" au lieu de venir le contredire avec des arguments.
                Que veut tu qu'on contredise
                nous sommes des pays du tier monde
                au lieu de construire nous même des infrastructures dans des zone industrielle
                on fait des appelle d'offre pour de nouveaux abattoirs
                comme vous
                un élevage de vache intensif pour produire votre lait
                ça vous éviterez d'importer des sachets de laits
                moralité nous sommes des pays du tiers monde
                C'est la réalité oeilfermé
                Taroua ddante" qui veut dire "Les enfants ont été emportés (par l'eau)" que cria une femme berbère qui faisait sa lessive au bord du fleuve quand les crues emportèrent ses enfants!

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