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Ryad veut diversifier son économie

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  • Ryad veut diversifier son économie

    Confronté à la chute du prix du pétrole, le royaume investit dans l'industrie minière.
    Dans le désert, loin des grattes-ciel et des rues animées de ses grandes villes, l'Arabie saoudite cherche à développer l'industrie du phosphate et de la bauxite dans sa quête d'une économie moins dépendante du pétrole.

    A quelque 80 kilomètres au nord de Jubail, sur le Golfe, la cité industrielle de Ras Al-Khair a émergé ces dernières années des sables de la province orientale, grâce à des investissements de près de 35 milliards de dollars.

    «Cet endroit n'existait pas en 2007. Il n'y avait personne, sauf quelques chameaux», explique à l'AFP Khalid Al-Mudaifer, président du groupe minier Saudi Arabian Mining Company (Maaden), lors d'une rare visite du site organisée par les autorités saoudiennes pour des journalistes étrangers.

    Avec ce complexe, qui sera inauguré la semaine prochaine par le roi Salmane, le royaume compte devenir un important producteur mondial d'engrais, produits à base de phosphates, et un fournisseur régional majeur d'aluminium, obtenu grâce à la bauxite.

    Le but de ce projet-phare est aussi de servir de tremplin à l'industrie minière en Arabie saoudite, dont le sous-sol renferme d'autres minerais comme le cuivre et l'uranium, et d'en faire le troisième pilier de l'économie du royaume, après le pétrole et la pétrochimie.

    Réduire sa dépendance au pétrole

    Ryad est en effet engagé dans une politique de diversification de son économie pour réduire sa dépendance à l'or noir, dont la chute des prix depuis la mi-2014 a conduit les autorités à adopter des mesures d'austérité sans précédent.

    En avril, l'ambitieux plan de réformes économiques «Vision 2030» présenté par Ryad notait que «la part du secteur minier dans le PIB restait en deçà des attentes». Ce plan prévoit de la porter en 2020 à 97 milliards de riyals (environ 25 milliards de francs ), soit quelque 4% du PIB.

    A Ras Al-Khair, Khalid Al-Mudaifer assure que la cité industrielle «est le premier projet à utiliser le phosphate en Arabie saoudite». «Le phosphate s'y trouve depuis 35 millions d'années mais il avait besoin d'infrastructures. Maintenant elles sont là», dit-il.

    Par train et par mer

    Extrait des mines du nord du royaume, près d'Arar, ville frontalière de l'Irak, le phosphate est transporté par trains à Ras Al-Khair où il est traité et transformé en engrais par Maaden Phosphate Company, une co-entreprise avec le géant saoudien de la pétrochimie SABIC.

    Du port de la cité industrielle intégrée, le produit fini est ensuite exporté par mer vers l'Inde et d'autres pays. Les engrais de Ras Al-Khair représentent 10% de la production mondiale, un taux en passe de doubler avec l'entrée en service du nouveau projet.

    La ligne ferroviaire qui dessert la cité industrielle livre aussi d'autres minerais, dont la bauxite tirée de mines dans le centre du pays.

    A Ras Al-Khair, Maaden Aluminium, une co-entreprise avec le géant américain Alcoa, gère une usine qui transforme la bauxite en alumine. Cette fine poudre blanche passe ensuite dans une fonderie produisant des lingots d'aluminium brut, qui sont transformés en grandes feuilles d'aluminium.

    Parmi ses clients, Maaden compte notamment le groupe automobile britannique Jaguar Land Rover.

    Rude concurrence

    Pour M. Mudaifer, Ras Al-Khair «a gagné une bonne part» du marché régional de l'aluminium, mais sa production annuelle de 750'000 tonnes reste faible. La concurrence est rude avec d'autres producteurs, dont la Chine, mais la part de marché saoudienne va augmenter «parce qu'il y a une bonne croissance de la demande», selon lui.

    Pour répondre à ses besoins, Ras Al-Khair dispose de sa propre usine de dessalement d'eau de mer et de production électrique, dont les 22 tours à rayures rouges et blanches contrastent avec le gris des bâtiments, réservoirs et tuyaux, dont certains recouverts de poussière de bauxite. Cette cité industrielle offre en outre l'opportunité d'employer des Saoudiens, l'un des objectifs de «Vision 2030».

    M. Mudaifer a affirmé que plus de 3000 Saoudiens avaient été spécialement formés pour travailler dans son entreprise. «Nous continuerons cette formation» pour augmenter le taux de Saoudiens employés au sein de Maaden, actuellement de plus de 65%, prévient-il.
    20 minutes

  • #2
    L'ère du tout pétrole pour les pays de la péninsule arabique commence à s’effriter,on pense à l'après pétrole pour diversifier l'économie des chocs à venir

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    • #3
      Ryad veut diversifier son économie
      Drôle des diversification, ils ont juste changé la couleur du produit exporté, du noir il passe au jaune.

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      • #4
        que veux tu,toutes les nuances de matières sont disponibles sauf la grise.
        la plus chère et la plus difficile à acquérir.
        ارحم من في الارض يرحمك من في السماء
        On se fatigue de voir la bêtise triompher sans combat.(Albert Camus)

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        • #5
          Ils ont du boulot les saoudis.

          Lorsqu'on sait que le gouvernement saoudiens se fixe comme objectif, à travers la loi dite nitaqat, la saoudisation des emplois à hauteur de 40% ... il faut commencer par se retrousser les manches, se lever le matin et ... aller bosser. La diversification viendra ensuite.

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          • #6
            Que veux tu
            toutes les nuances de matières sont disponibles
            sauf la grise
            la plus chère et la plus difficile à acquérir.
            très belle citation, plein de sens

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            • #7
              Voilà un pays de vrais bras cassés.
              Ils ont les moyens de se moderniser et d'égaler les plus avancés mais leur système féodal et leurs lois moyen âgeuses vont toujours les immobiliser.
              Dernière modification par Bachi, 26 novembre 2016, 17h26.

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              • #8
                l'algerie est aussi un pays de bras casser

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                • #9
                  Comme tous les pays pétroliers, le pays est confronté au syndrome hollandais mais vu son niveau de production, c'est un syndrome puissance 100
                  Malgré cela ses revenus sont plus diversifiés que .....au hasard, l'Algérie
                  Le pays doit affronter deux défis
                  D'abord c'est de se mondialiser en abritant les lieux saints de l'islam, c'est une conjugaison compliqué. Ils ne œuvrent faire comme leurs cousins de dubai qui ont une relation totalement décomplexé avec le monde
                  Le deuxième défis tient a leurs niveau de vie. La plupart voir la totalité des pays qui se sont industrialisés ont commencés par le bas , hors eux doivent directement se positionner sur des secteurs a plus forte valeurs ajouté.... Challenge assez difficile
                  Maintenant ils ont un avantage , contrairement a d'autres , ils n'ont pris que les qualités des anglais. La génération qui est né dans les tentes est en train de tirer sa révérence laissant la place a la génération qui a été formé dans les meilleurs écoles d'occident
                  Les défis que doit relever cette jeunesse est important mais pas impossible

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                  • #10
                    Envoyé par Bachi
                    Voilà un pays de vrais bras cassés.
                    Ils ont les moyens de se moderniser et d'égaler les plus avancés mais leur système féodal et leurs lois moyen âgeuses vont toujours les immobiliser.
                    Dans les années 60, la classe ouvrière saoudienne qui s’était formée dans le royaume avec l’exploitation du pétrole lança une vague de grèves pour réclamer de meilleures conditions de travail. Le régime a réagi de manière radicale en supprimant tout bonnement la classe ouvrière saoudienne et en la remplaçant par l’importation massive de travailleurs immigrés.

                    Ce sont les Saouds qui sont donc responsable des bras cassés en subventionnant les saoudiens sans contrepartie.
                    Si vous ne trouvez pas une prière qui vous convienne, inventez-la.” Saint Augustin

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