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De graves incidents sont survenus à Dely-Brahim Nouvelles scènes de violence contre des Africains

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  • De graves incidents sont survenus à Dely-Brahim Nouvelles scènes de violence contre des Africains

    Les heurts entre les immigrés africains et la population algérienne ont fait boule de neige. Après Tamanrasset, Ouargla, Béchar et d’autres régions du Sud algérien, c’est au tour de la capitale de vivre des moments pénibles de violence. Ce qui s’est passé dans la nuit de samedi à dimanche dans un quartier de Dely-Brahim dévoile l’existence d’un problème aux contours non établis.
    Abla Chérif - Alger (Le Soir) - Hier matin encore, le quartier Bouchbek portait encore les traces des évènements qui s’étaient produits la veille. Chauffés à blanc par une situation qu’ils décrivent parfois avec des mots très durs, des jeunes habitant la localité ont bouclé les lieux après la tombée de la nuit avant de déclencher une opération de bastonnade contre des résidents africains.
    Ceux qui tentaient de s’échapper ont été victimes de jets de pierres lancés avec une violence inouïe, confiait hier une dame outrée par un comportement qu’elle n’arrive pas à s’expliquer. Elle n’ose pas en parler à voix haute de crainte que ses concitoyens ne s’en prennent à elle sous prétexte qu’elle partage des mœurs contre lesquelles une partie de la population s’est élevée. «Ce sont des Africains, ils ont d’autres coutumes, ils sont plus libres que nous, personnellement, je n’ai jamais rien remarqué d’anormal. Mes filles universitaires n’ont jamais été inquiétées lorsqu’elles sortent très tôt le matin.» Mais son avis n’est pas celui de la majorité.
    Les jeunes accusent les ressortissants africains de débauche, les présentent comme des trafiquants de drogue et affirment ne plus pouvoir tolérer «le va-et-vient de personnes suspectes dans le quartier». Ils démentent l’information selon laquelle la colère a éclaté suite à une dispute entre un Algérien et un immigré africain. «Nous voulons qu’ils partent d’ici», soutiennent toutes les personnes qui se sont réunies, une fois de plus, hier matin à Bouchbek pour réclamer le départ des immigrés de leur quartier. La tension était encore perceptible, contraignant les services de sécurité, qui affirment avoir évité de gros dégâts la veille, à maintenir un dispositif sur place.
    Les photos des évènements qui se sont produits ont été largement diffusées à travers les réseaux sociaux. Beaucoup disent avoir été choqués et craignent que les scènes qui se sont produites ne soient en fait révélatrices de l’existence d’un sentiment de rejet inavoué envers cette partie de l’immigration.
    L’Algérie n’en est pas aux premiers évènements de ce genre. L’année précédente, plusieurs wilayas du sud du pays ont été malheureusement le théâtre de scènes de violence inouïes qui ont poussé plusieurs médias étrangers à s’interroger sur l’origine des faits.
    En mars dernier, une centaine de migrants avaient été ainsi blessés dans une attaque menée par des habitants de Béchar pour des raisons non définies à ce jour. Les Subsahariens, venus nombreux dans cette wilaya à la recherche d’un emploi, ont été attaqués à coups de pierres un vendredi après la prière.
    Certains assaillants (ils étaient très nombreux) ont déclaré que les immigrés avaient tenté d’agresser une petite fille mais l’information n’a jamais été confirmée par les autorités qui ont préféré déplacer les populations africaines vers d’autres lieux. Il faut dire que les évènements de Béchar sont survenus trois semaines seulement après une attaque similaire menée par une partie de la population de Ouargla contre des immigrés africains là aussi, après la mort d’un jeune Algérien assassiné par un ressortissant nigérien. Ce dernier avait tenté de s’introduire dans le domicile d’une vieille dame et son voisin voulait alors empêcher le voleur de s’enfuir, mais le Nigérien a réagi en le poignardant.
    Des affrontements ont éclaté entre la population locale et les résidents africains provoquant la mort d’une personne et plus d’une vingtaine de blessés.
    Quatre mois plus tard, une autre attaque de grande envergure éclatait un peu plus au Sud, dans la wilaya de Tamanrasset où la population est sortie en masse s’attaquer aux immigrés venus d’Afrique.
    Le bilan de ces violences est très lourd : plus d’une soixantaine de blessés, dont une dizaine se trouvaient dans un état très grave, avaient alors annoncé les autorités en proie à un nouveau phénomène que certains mettent sur le compte d’une «intolérance» à cette catégorie de migrants…
    A. C.
    Il ne faut pas de tout pour faire un monde. Il faut du bonheur et rien d'autre.
    (Paul Eluard)
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